Côte d' Ivoire : Présidentielle 2020, Laurent Gbagbo n'est pas chaud

Par Afrique-sur7.fr - Côte d' Ivoire. Présidentielle 2020, Laurent Gbagbo n'est pas chaud.

Le Président Laurent Gbagbo au cours 'une audience à la CPI. Image d'archives.

Laurent Gbagbo pose ses conditions pour les élections de 2020

En Côte d' Ivoire, la présidentielle se tiendra en octobre 2020. Laurent Gbagbo, ex-président ivoirien, qui séjourne en Belgique, depuis sa libération par la CPI (Cour pénale internationale), souhaite la réconciliation des Ivoiriens avant cette joute électorale.

Laurent Gbagbo ne veut pas d'élection sans réconciliation

La présidentielle de 2020 cristallise actuellement toutes les chapelles politiques ivoiriennes. Des personnalités dont Mamadou Koulibaly, fondateur de LIDER (Liberté et démocratie pour la République), ont déjà annoncé leur candidature. La réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) est au centre d'un débat agité entre le gouvernement et l'opposition. La question de la gratuité de la carte nationale d'identité divise la classe politique. Pour Laurent Gbagbo, il serait presque suicidaire d'aller aux élections sans réconcilier les Ivoiriens.

Le samedi 6 juillet 2019, Sebastien Dano Djédjé, lors de la cérémonie d'investiture de la fédération du Front populaire ivoirien (FPI) à Toumodi, a donné la position de l'ancien détenu de La Haye sur la tenue de la présidentielle de 2020. "Aujourd'hui, tout le monde parle d'aller aux élections en 2020. Le président Laurent Gbagbo estime qu'il faut des conditions pour une élection apaisée. Gbagbo demande la réconciliation des Ivoiriens avant les élections de 2020. C'est ce qu'il souhaite pour la Côte d' Ivoire afin d'éviter les mêmes crises que les Ivoiriens ont vécues en 2010", a laissé entendre le vice-président du parti à la rose.

Rappelant qu'en 2002, Laurent Gbagbo avait demandé le désarmement et la réconciliation avant les élections, l'ex-ministre de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions soutient que la crise post-électorale de 2010 est la résultante du non-respect des conditions du patron du FPI. "Après les évènements, la réconciliation ne s'est toujours pas faite et on se prépare encore à aller aux élections présidentielles. Pour le FPI, il est indispensable d'évacuer ce préalable", a-t-il enfoncé.

Par K. Richard Kouassi