COMMUNIQUE DE PRESSE Me Lucie BOURTHOUMIEUX, Jacques VERGES, Roland DUMAS, Marcel CECCALDI

En date du 4 juillet 2011, le Haut-Représentant des Nations Unies en CÔTE D’IVOIRE a rendu visite au Président Laurent GBAGBO que l’armée

française a renversé le 11 avril 2011 au mépris de la Résolution 1975 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

A la sortie de cette audience présidentielle, Monsieur CHOI a cru bon d’annoncer que le Président Laurent GBAGBO se porte bien.

En date du 4 juillet 2011, le Haut-Représentant des Nations Unies en CÔTE D’IVOIRE a rendu visite au Président Laurent GBAGBO que l’armée

française a renversé le 11 avril 2011 au mépris de la Résolution 1975 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

A la sortie de cette audience présidentielle, Monsieur CHOI a cru bon d’annoncer que le Président Laurent GBAGBO se porte bien.

Cependant, l’on est en droit de se demander à quel titre le Haut-Représentant peut se prononcer sur l’état de santé d’une personne qui quinze nuits durant, a subi des bombardements meurtriers de la Force Licorne française, menaçant directement la vie du Président Laurent GBAGBO, de ses collaborateurs et de sa famille, dont un enfant d’à peine deux ans.

C’est le lieu de rappeler ici que le Président Laurent GBAGBO, privé des droits humains les plus fondamentaux depuis sa mise en résidence surveillée le 13 avril 2011, n’a de cesse de réclamer la présence de ses avocats.

Or, il nous est revenu qu’au cours de cette audience, le Président Laurent GBAGBO a réitéré le souhait de rencontrer ses avocats. Nous nous étonnons donc que Monsieur CHOI n’en ait pas fait mention dans son communiqué final à la presse.

Plutôt que de se prononcer sur l’état de santé du Président Laurent GBAGBO, Monsieur CHOI devrait avoir pour souci de faire respecter les dispositions pertinentes du droit humain, notamment celle, pour toute personne privée de droits, d’être en situation de s’en entretenir avec ses Avocats-conseils.

Le Président Laurent GBAGBO a le droit de rencontrer ses Avocats-conseils et nous rappelons par le présent communiqué qu’il s’agit d’une exigence qui s’impose aussi bien aux Nations Unies qu’aux Autorités ivoiriennes.

Le 6 juillet 2011

Lucie BOURTHOUMIEUX
Avocat à la Cour Jacques VERGES
Avocat à la Cour Roland DUMAS
Avocat à la Cour Marcel CECCALDI
Avocat à la Cour