Christine Adjobi, MINISTRE DE LA SANTE ET DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA : « l’Union Européenne ne fait rien d’autre que de programmer méthodiquement la mort des populations ivoiriennes"

Le 15 mars 2011 par IvoireBusiness - Le 07 mars dernier, madame la ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida a organisé une conférence de presse à Abidjan pour protester contre l’embargo de l’Union européenne sur les médicaments

en destination de la Côte d’Ivoire. Elle considère de cette décision de l’UE comme un génocide. Pour elle, il s’agit ni plus ni moins d’un holocauste.
Eric Lassale

Objet : Situation sanitaire de la Côte d’Ivoire, depuis l’embargo de l’Union Européenne sur les ports de Côte d’Ivoire

Mesdames et messieurs les journalistes,

Le 15 mars 2011 par IvoireBusiness - Le 07 mars dernier, madame la ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida a organisé une conférence de presse à Abidjan pour protester contre l’embargo de l’Union européenne sur les médicaments

en destination de la Côte d’Ivoire. Elle considère de cette décision de l’UE comme un génocide. Pour elle, il s’agit ni plus ni moins d’un holocauste.
Eric Lassale

Objet : Situation sanitaire de la Côte d’Ivoire, depuis l’embargo de l’Union Européenne sur les ports de Côte d’Ivoire

Mesdames et messieurs les journalistes,

Je voudrais avant tout propos vous saluer et vous remercier pour avoir répondu à notre appel.

C’est avec le cœur meurtri que je m’adresse à vous pour vous informer des effets dévastateurs de l’embargo sur les ports ivoiriens.

Ainsi, la notification de la mise en œuvre de l’embargo maritime de l’UE sur les ports autonomes de Côte d’Ivoire se traduit par l’impossibilité à partir du 11 Février 2011 d’embarquer dans l’UE des produits courants et pharmaceutiques à destination de notre pays et ce dans le cadre des sanctions infligées à la Côte d’Ivoire.

Mesdames et messieurs, je voudrais vous rappeler que le profil épidémiologique de notre pays est préoccupant, car il est marqué par un niveau très élevé des principaux indicateurs de morbidité et de mortalité.

Ces indicateurs qui traduisent le mauvais état de santé des ivoiriens sont par ordre de fréquence ; le paludisme (69,25 cas pour 1000 habitants), le VIH/sida (3,4 cas pour cent habitants), la tuberculose (393 cas pour 100 mille habitants), la malnutrition chronique constatée chez un enfant sur trois de moins de 5 ans, et les maladies à potentiel épidémique pour ne citer que celles-ci.
Les maladies chroniques que sont l’hypertension artérielle, le diabète, l’insuffisance rénale, et les cancers ne sont pas en reste, et font payer un lourd tribut à la population.

Je voudrais aussi rappeler que dès notre prise de fonction, sont survenues dans le contexte épidémiologique et environnemental que nous connaissons, les urgences sanitaires ci-après :
•Les épidémies de fièvre jaune survenues à partir du 22 novembre 2010 dans quatre districts sanitaires de la zone CNO que sont Séguéla, Mankono, Béoumi et Katiola, avec notification de 11 décès sur les 21 cas enregistrés.
•Une épidémie de choléra à Abidjan depuis le 21 janvier 2011, localisée à quatre districts sanitaires que sont Adjamé-Plateau, Attécoubé, Yopougon-Ouest et Abobo . A ce jour, 509 cas ont été notifiés dont 12 décès
•Une épidémie de rougeole dans les districts sanitaires d’Adiaké, Tiapoum et Aboisso que nous gérons depuis le 17 février 2011.

•Parallèlement à la riposte contre ces situations d’urgence, nous assurons la prise en charge des victimes des violences post-électorales dans toutes les structures de soins du territoire national. A la date du 03 Mars 2011, nous avons enregistré 1233 victimes dont 1134 blessés et 99 décès.
•Enfin, nous organisons, avec la cellule humanitaire mise en place par le gouvernement, la prise en charge des personnes déplacées :
o au nombre de 25.000 pour les régions des Montagnes (Man, Danané) et Moyen Cavally (Guiglo, Bangolo et Duékoué),
o de 13.000 pour les régions du Moyen Comoé, des Lacs, du Nzi Comoé, de la Marahoué , du Haut Sassandra et du Zanzan ,
o et de 600 personnes provenant d’Abobo pour la paroisse St Ambroise Jubilé d’Angré.
Des dispositions sont en train d’être prises pour la gestion de 1500 déplacés à l’église évangélique de yopougon Gesco.

Mmes et Mrs les journalistes
Avec la situation des urgences sanitaires que nous venons d’évoquer dans un pays au profil épidémiologique très préoccupant, que vaudrait notre système de santé sans médicaments ?
C’est ainsi que parallèlement à la riposte contre les épidémies, et à la prise en charge des victimes d’agressions, nous avons instruit nos services de nous évaluer les stocks en produits pharmaceutiques afin de gérer au mieux les approvisionnements en médicaments, vaccins, produits sanguins et intrants.
De ce rapport, il est ressorti que dans le secteur public, certains médicaments tels que ceux de l’hémodialyse sont en rupture, et que les autres médicaments de première nécessité comme les ARV, les antipaludiques, les antibiotiques sont disponibles pour les deux à quatre mois à venir.
La plupart des intrants et des consommables dont les solutés, les gants, les nécessaires pour prélèvement de sang, les films pour appareil de radiologie étaient à un mois de stock.
Dans le secteur privé, les pharmacies étaient également à deux mois de stock.
Pour les produits d’hémodialyse, leur rupture persistante a occasionné de janvier à février 2011 déjà 24 décès, et ce nombre pourrait s’accroître les jours à venir si cet embargo perdurait.

Quels sont les facteurs qui contribuent à la tension des stocks ?
Ces facteurs sont d’une part l’impact négatif de l’embargo sur les navires de l’Union Européenne approvisionnant la Côte d’Ivoire en médicaments et d’autre part les dysfonctionnements du système bancaire.

Pour ce qui est de l’embargo sur les navires à destination de notre pays, il faut noter que 90% au moins des approvisionnements en médicaments se font à partir de l’UE. Ceux-ci sont acheminés dans 80% des cas par voie maritime et 20%des cas par voie aérienne.
Par ailleurs, la mise en œuvre de cet embargo a comme conséquence qu’un certain nombre de conteneurs de produits pharmaceutiques embarqués avant le 10 février 2011, sont sur mer et ne pourront pas arriver directement en Côte d’Ivoire, car débarqués à Dakar au Sénégal avant d’être probablement réacheminés par d’autres voies sur Abidjan, avec un rallongement significatif du délai de livraison.
Tenant compte de ces stocks flottants, les stocks actuels pourraient permettre dans les perspectives les plus optimistes, une couverture des besoins en produits pharmaceutiques de la Côte d’Ivoire pour 1 mois en moyenne, soit fin mars 2011.
En une vingtaine de jours de mise en œuvre de cet embargo ignoble sans précédent de l’Union Européenne, les grossistes privés sont en moyenne à 17% de taux de rupture de stock alors que celui-ci se stabilisait en situation normale, entre 2 et 3%.
En ce qui concerne la Pharmacie de la Santé Publique qui est la centrale publique d’achats de médicaments, elle présente actuellement 70% de taux de rupture de stock sur ses produits traceurs y compris les consommables de dialyse. A cette difficulté, il convient de relever l’insuffisance d’approvisionnement des structures sanitaires, en raison de l’indisponibilité de liquidité pour la PSP en vue de s’approvisionner en carburant.

Par ailleurs, la fermeture des banques aggrave les difficultés d’approvisionnement en médicaments aussi bien pour le secteur public que pour les grossistes privés en raison des problèmes liés au règlement des fournisseurs à l’étranger.
A ce jour, il convient de relever que certaines pharmacies privées refusent le système du tiers payant et imposent à la clientèle un règlement au comptant, avec pour conséquences une difficulté d’accès aux médicaments, des risques accrus de prolifération des médicaments contrefaits et d’automédication des populations.
Mmes et Mrs, je m’interroge avec vous encore une fois : que vaut un système de santé dans le monde sans médicaments, et particulièrement dans un continent comme l’Afrique qui connaît une résurgence des épidémies de toutes sortes ?

J’ajoute que cette indisponibilité des médicaments essentiels et des dispositifs médicaux, aura pour conséquences à très court terme, l’arrêt de certaines interventions chirurgicales, la mauvaise prise en charge médicale de certaines pathologies, les difficultés d’assurer les soins infirmiers, tout ceci contribuant à augmenter sans nul doute, la morbidité et la mortalité déjà élevées dans nos populations.

C’est pourquoi, en voulant asphyxier les populations ivoiriennes en médicaments, l’Union Européenne ne fait rien d’autre que de programmer méthodiquement la mort des populations ivoiriennes. Il s’agit ni plus ni moins d’un holocauste.
Mmes et Mrs les journalistes, nous refusons qu’on utilise la porte d’entrée du système sanitaire pour l’extermination des populations de Côte d’Ivoire.
L’Etat de Côte d’Ivoire, dont la mission est d’assurer la santé de ses populations, ne comptant pas rester inactif devant ce véritable désastre humanitaire assimilable à un crime contre l’humanité, continue de prendre des dispositions pour y faire face.

C’est l’occasion pour la Côte d’Ivoire, avec à sa tête le Président Laurent GBAGBO et son Gouvernement d’interpeller les traditionnels partenaires de la santé en Côte d’Ivoire que sont l’OMS et l’UNICEF pour leur silence coupable qui va à l’encontre de leur mandat qui devrait les emmener à dénoncer de pareils agissements et à manifester leur solidarité agissante au peuple de Côte d’Ivoire.

J’en appelle aux peuples qui ont connu par le passé de tels génocides, afin qu’ils se mobilisent aux côtés du peuple de côte d’Ivoire pour dénoncer cette mesure inique.

Avant de clore mon propos, je voudrais faire une mention particulière à tous les acteurs et professionnels de la santé qui, en cette période difficile, au péril parfois de leur vie, continuent sans relâche de porter secours et assistance aux populations sur toute l’étendue du territoire national.
J’associe à ces remerciements toute la population de côte d’Ivoire qui fait preuve de civisme et de maturité d’esprit en ne tombant pas dans le piège de la révolte dans lequel toutes ces manœuvres ourdies par les ennemis de notre pays tendent à la pousser.

Mmes et Mrs les journalistes, encore une fois merci de nous avoir consacré votre précieux temps.
Vous êtes tous témoins devant l’histoire de ce crime contre l’humanité perpétré en Côte d’Ivoire par l’Union Européenne dont l’attitude est assimilable au tir sur une ambulance d’un snipper embusqué, alors qu’elle se targue de faire partie des peuples qui ont inscrit le droit à la santé dans la Charte des Nations Unies, mais pour qui, peut-être, les populations vivant en Côte d’Ivoire ne sont certainement pas des êtres humains devant jouir de ce droit fondamental reconnu à tout peuple.

Devant ces faits, et dans le souci d’assurer son devoir régalien, le gouvernement s’attèle à faire éviter à la Côte d’Ivoire une pénurie grave de médicaments afin de préserver la santé de ses populations.
La souveraineté d’un Etat passe aussi par la capacité de ses gouvernants à prendre en charge de manière autonome et durable son peuple.
C’est pourquoi, je remercie l’UE qui donne l’occasion à l’Etat de Côte d’Ivoire de prendre ses responsabilités.

Dieu bénisse toujours la Côte d’Ivoire !

Je vous remercie.

Madame le Ministre de la santé
Et de la lutte contre le SIDA

Dr Christine NEBOUT ADJOBI

Dispositions prises pour la prise en charge des déplacés

Des médicaments, intrants et kits d’une valeur de 23 millions de FCFA ont été acheminés par le gouvernement sur les deux principaux sites d’accueil des déplacés internes Duekoué et la paroisse St Ambroise du Jubilé de Angré pour la prise en charge des malades de ces sites qui hébergent pour Duekoué 25 000 déplacés et Angré 600 déplacés.
Des équipes médicales sont installées en permanence sur ces sites pour également lutter contre les maladies à potentiel épidémique. Des dispositions sont entrain d’être prise pour la gestion de 1500 déplacés à l’église évangélique de yopougon GESCO

MINISTRY OF HEALTH REPUBLIC OF COTE D'IVOIRE
AND THE FIGHT AGAINST AIDS Union - Discipline - Labor
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MINISTER

PRESS CONFERENCE OF MADAME THE MINISTER OF HEALTH AND OF THE FIGHT AGAINST AIDS, MONDAY 07 MARS 2011

Subject: Health Situation in Côte d'Ivoire, since the European Union's embargo on Ivory Coast ports

Ladies and gentlemen journalists,

First, I would like to greet you and thank you for answering our call.

It is with a bruised heart that I address you to inform you of the devastating effects of the embargo on Ivorian ports.

Indeed, the notification of the implementation of the embargo of the EU on the independent maritime ports of Ivory Coast leads to the impossibility starting from 11th February 2011 to embark EU common products and Pharmaceutical towards our country and that, within the framework of the sanctions imposed on Côte d'Ivoire.

Ladies and gentlemen, let me remind you that the epidemiological profile of our country is worrying because it is marked by a very high level of the main indicators of morbidity and mortality.

These indicators that reflect the poor state of health of Ivorians are in order of frequency, malaria (69.25 cases per 1000 inhabitants), HIV / AIDS (3.4 cases per hundred inhabitants), tuberculosis (393 cases per 100 thousand inhabitants), chronic malnutrition seen in one in three children under 5 years, and potentially epidemic diseases to name them.
Chronic diseases such as hypertension, diabetes, kidney disease, and cancers are no exception, and have had the public are pay a heavy price to.

I would also remind us that once in office, occurred in the epidemiological and environmental context that we know, the following health emergencies:
• The yellow fever epidemics that occurred from November 22, 2010 in four health districts in the area that NOCs are Seguela Mankono, Beoumi and Katiola, with notification of 11 deaths out of 21 cases recorded.
• A cholera epidemic in Abidjan since January 21, 2011, located in four health districts that are Adjame Plateau, Attécoubé, West Yopougon and Abobo. To date, 509 cases were reported including 12 deaths
• An outbreak of measles in the health districts Adiaké, Tiapoum Aboisso and we are handling since February 17, 2011.

• In addition to the response against these emergencies, we provide support for victims of post-election violence in all healthcare facilities in the country. As of March 3, 2011, we recorded 1,233 casualties including 1,134 wounded and 99 deaths.
• Finally, we organize, with the humanitarian unit set up by the government, the management of displaced persons:
o the number of 25,000 for Mountain Regions (Man, Danane) and Moyen Cavally (Guiglo, Duekoue and Bangolo)
o 13,000 for regions of Middle Comoé, Lakes of Nzi Comoé, Marahoué, Haut Sassandra and Zanzan,
o and 600 people from Abobo at the parish St Ambroise Jubilee in Angré.
Arrangements are being made for the management of 1500 moved to the Evangelical church of Yopougon Gesco.

Mrs and Mrs journalists
With the situation of health emergency that we have just mentioned in a country's epidemiological profile of great concern, what would our health care system be without drugs?
Thus, parallelly to the response against the epidemic and to support victims of attacks, we have instructed our services, to assess the stocks of pharmaceuticals in order to better manage the supply of medicines, vaccines, blood products and inputs.
In this report, it emerged that in the public sector, some medicines such as those of hemodialysis are at odds, and other essential medicines such as ARVs, antimalarials, antibiotics are available for the two to four coming months.
Most inputs and consumables including solutes, gloves, necessary for blood collection, the films for X-ray machines to one month's stock.
In the private sector, pharmacies were also two months of stock.
For HD (hemodyalisis) products, their persistent failure has caused fron January to February 2011 already 24 deaths, and that number could increase in the days to come if the embargo lasted.

What are the factors that contribute to the tension of stocks?
These factors are partly the negative impact of the embargo on the vessels of the European Union supplying Côte d'Ivoire in drugs and other dysfunctions of the banking system.

Regarding the embargo on ships bound for our country, it is noteworthy that at least 90% of drug supplies are from the EU. These are sent in 80% of cases by sea and 20% of cases by air.
Furthermore, the implementation of the embargo has resulted in a number of containers of pharmaceuticals shipped before February 10th, 2011, still at sea that can not reach directly Côte d'Ivoire, since landed in Dakar Senegal then probably diverted by other routes to Abidjan, with a significant lengthening of the period of delivery.
Taking into account these floating stocks, current inventories could help, in the most optimistic outlook, coverage of pharmaceutical needs of Côte d'Ivoire for one month on average, meaning the end of March 2011.
In about twenty days of implementation of the unprecedented and ignoble embargo of the European Union, private wholesalers are on average 17% rate of stock rupture while it was stable under normal conditions, between 2 and 3%.
Regarding the Public Health Pharmacy, which is the central public procurement of medicines, it has 70% rate currently out of stock on its tracer products including dialysis consumables. To this difficulty, it should be noted inadequate supply of health facilities, due to the unavailability of cash liquidity for the PSP to get fuel.

Moreover, the closure of banks worsens the drug supply for both the public and for private wholesalers because of problems linked to paying suppliers abroad.
To this date, it should be noted that some private pharmacies refuse the system of the third of the payment and impose customers a cash payment, with has for consequences for a lack of access to medicines, increased risks of proliferation of counterfeit drugs and Self-medication of populations.

Mrs and Mrs, I wonder with you again: what is a health system in the world without drugs, particularly in a continent like Africa which is experiencing a resurgence of epidemics of all kinds?

I add that this unavailability of essential drugs and medical devices, will result in the very short term, in the interruption of certain surgical procedures, poor medical management of certain diseases, the difficulties of ensuring nursing, while contributing to increase, without a doubt, the morbidity and mortality already high in our population.

Therefore, trying to suffocate the Ivorian people on drugs, the EU does nothing but methodically programme the death of the Ivorian people. It is neither more nor less than a holocaust.
Mrs and Mrs journalists, we refuse that they use the front door of the health system for the extermination of populations from Côte d'Ivoire.
The State of Côte d'Ivoire, whose mission is to ensure the health of its people, not willing to remain inactive before this humanitarian disaster considered as a crime against humanity, continues to take steps to face it.

This is an opportunity for Côte d'Ivoire, headed by President Laurent Gbagbo and his government to challenge the traditional health partners in Côte d'Ivoire that are WHO and UNICEF for their guilty silence which going against their mandate, which should take them to denounce such actions and to express their active solidarity to the people of Côte d'Ivoire.

I appeal to the people who have known in the past such genocides, so they can mobilize alongside the people of Côte d'Ivoire to condemn this unjust action.

Before closing my remarks, I would like to make special mention to all stakeholders and health professionals who, in these difficult times, sometimes at the peril of their lives, continue tirelessly to bring relief and assistance to thempeople throughout the entire national territory.
I associate with these thanks all the people of Côte d'Ivoire who demonstrate good citizenship and maturity of mind by not falling into the trap of the revolt in which all these maneuvers hatched by the enemies of our country tend to push them.

Mrs and Mrs journalists, once again thank you for your precious time.
You are all witnesses to history of this crime against humanity perpetrated in Côte d'Ivoire by the European Union whose attitude is akin to shooting at an ambulance from a sniper ambush, while it prides itself to be part of the people who have enshrined the right to health in the UN Charter, but which, perhaps, people living in Ivory Coast are certainly not human beings to enjoy the fundamental right of all people.

Given these facts, and in order to ensure its sovereign duty, the government is striving to avoid making the Ivory Coast is a critical shortage of drugs in order to preserve the health of its people.
The sovereignty of a state also implies the ability of its rulers to care independently and Sustainable for its people.
Therefore, I thank the EU which gives an opportunity to the State of Côte d'Ivoire to take responsibility.

God always bless Côte d'Ivoire!

Thank you.

Madame the Minister of Health
And the fight against AIDS

Dr. Christine NEBOUT ADJOBI

Arrangements for the management of displaced

Medicines, inputs and kits worth 23 million CFA francs were sent by the government on two main sites hosting IDPs Duekoué and St. Ambroise parish's Jubilee Angré for the management of patients those sites that host to 25,000 displaced Duekoué Angré and 600 displaced.
Medical teams are permanently settled on these sites to also fight against the diseases with epidemic potential. Arrangements are currently being taken for the management of 1500 moved to the Evangelical church yopougon GESCO

Christine Adjobi.