Célébration du Maoulid : les imams dénoncent la corruption en Côte d’Ivoire

Par APA - Le président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM), Cheikh Aïma Boikary Fofana a dénoncé samedi soir à Abidjan la corruption en Côte d’Ivoire, estimant que « tout le monde la dénonce, mais aucun citoyen ne la combat en réalité ».

Abidjan le 09 novembre 2019. La célébration officielle de la nuit du Maoulid 2019 a eu lieu ce samedi à la grande Mosquée de la Riviera Golf à Cocody en présence du Président Alassane Ouattara.

Le dignitaire religieux s’exprimait dans un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie officielle de célébration du Maoulid commémorant l’anniversaire de la naissance du prophète de l’Ismale, Mouhammad ( Paix et salut sur Lui) qui a eu lieu à la grande mosquée de la Riviera-Golf ( quartier huppé à l’Est d’Abidjan) et qui a enregistré la présence du président ivoirien Alassane Ouattara, du premier ministre Amadou Gon Coulibaly et de plusieurs membres du gouvernement.

« Permettez-moi ici de lancer un appel des plus pressants à nos concitoyens. L’un des éléments de la moralisation du la vie publique est la lutte contre la corruption. Corruption des mœurs, corruption de l’administration, corruption de la vie économique. Phénomène devenu presque naturel dans notre société, tout le monde la dénonce, mais aucun citoyen ne la combat en réalité à telle enseigne que celui qui veut être correct paraît suspect aux yeux de tout le monde », a dénoncé le guide religieux réitérant l’engagement du COSIM à s’impliquer dans la sensibilisation des citoyens « à tourner dos à la corruption ».

« Que chacun s’engage à ne plus prendre de raccourci qui est le début de toute corruption. (Car) la corruption retarde le développement de tout pays qui en souffre », a soutenu le Cheikh Fofana, saluant et encourageant cependant le gouvernement pour les mesures prises pour endiguer la corruption.

Avant lui, dans une communication, le professeur Yahaya Karamoko a invité les ivoiriens « à ne pas associer aux échéances électorales à venir une catastrophe ». « Nous devons faire attention à ce que disons. Nous devons être positifs. Nos paroles doivent être remplies d’espérance», a conseillé Pr Karamoko dont la conférence avait pour thème, «l’éducation et la moralisation de la vie publique, facteurs d’une paix durable ».

Pour sa part, le ministre de la décentralisation et l’administration du territoire, Sidiki Diakité qui a livré à cette cérémonie le message du président ivoirien, a demandé au nom de celui-ci aux guides religieux de prier en faveur de la cohésion sociale et de la paix en Côte d’Ivoire.

LB/ls/APA