Can 2012 : Arafat, Soum et Bébi avec les Eléphants

Publié le mardi 17 janvier 2012 | Notre Voie - Les Eléphants footballeurs ne seront pas seuls à la Can 2012. Ils seront accompagnés par des artistes en vogue en Côte d’Ivoire. Il s’agit d’Arafat Dj,

Soum Bill, Bébi Philipp et bien d’autres. Ils y seront grâce à African Village, tour opérateur sportif agréé auprès de la Caf et de la Fifa. L’information a été donnée, récemment, par Jean-Marcel Tapé, directeur général de la structure, au cours d’une conférence, à l’hôtel Pullman, au Plateau.

DJ Arafat.

Publié le mardi 17 janvier 2012 | Notre Voie - Les Eléphants footballeurs ne seront pas seuls à la Can 2012. Ils seront accompagnés par des artistes en vogue en Côte d’Ivoire. Il s’agit d’Arafat Dj,

Soum Bill, Bébi Philipp et bien d’autres. Ils y seront grâce à African Village, tour opérateur sportif agréé auprès de la Caf et de la Fifa. L’information a été donnée, récemment, par Jean-Marcel Tapé, directeur général de la structure, au cours d’une conférence, à l’hôtel Pullman, au Plateau.

Selon lui, les 259 personnalités affiliées au ministère des Sports et Loisirs qu’African Village a la charge de convoyer dans la capitale équato-guinéenne, n’auront pas le temps de s’ennuyer. Non seulement, ils pourront assister aux rencontres de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire mais en plus, sur le site de cette structure, auront droit à des animations permanentes. A en croire Jean-Marcel Tapé, en plus des artistes Ivoiriens, seront présents des artistes d’autres pays tels que le Sénégal, la Guinée et Equatoriale.

Koné Modeste

Groupe B : Les Eléphants, l`éternel favori ?
Publié le mardi 17 janvier 2012 | Le Patriote
Dans quelques heures, le monde footballistique aura les regards tournés vers deux pays de l'Afrique centrale. En effet, du 21 janvier au 12 février 2012, le Gabon et la Guinée Equatoriale co-organisent la 28ième édition de la coupe d'Afrique des nations de football. La grande messe du football africain, qui ouvrira la succession du roi égyptien, vainqueur des trois dernières éditions. Dans le starting-block, quatre pays regroupés dans la poule B nourrissent le secret espoir de succéder à l'Egypte qui n'a pu obtenir le ticket pour défendre son titre. Ce groupe B, conduit par la Côte d'Ivoire, élira domicile à Malabo, dans la capitale équato-guinéenne. Le Soudan, le Burkina Faso et l'Angola défieront les Ivoiriens sur cette presqu'île avant d'entrevoir la suite de la compétition. Gros plan sur cette poule qui intéresse au premier chef les Ivoiriens.

Eléphants, éternel favori ?

Comme en 2006, 2008 et 2010, la Côte d'Ivoire de Didier Drogba est annoncée comme grandissime favorite de cette 28ième édition de la CAN. Mais à l'arrivée, sur les trois dernières éditions, les Eléphants n'ont jamais su convertir cette capitale confiance en fait, en remportant le précieux trophée. Bien au contraire, les pachydermes ont servi une pale courbe descendante et inquiétante. De la place de finaliste en 2006, la Côte d'Ivoire a terminé quatrième en 2008 et est tombée en quart de finale en 2010. Un bilan pour cette génération, que tout le monde dit douée, qui doit logiquement inviter au pessimisme. Pourtant, c'est loin d'être le cas sur les bords de la Lagune Ebrié. Les Ivoiriens et les observateurs ont recommencé à croire une fois de plus en leur équipe. Mais, naturellement un peu moins qu'il y a deux ou quatre ans. Car dans les faubourgs des villes ivoiriennes, autour des cafés et dans les lieux publics force est de constater que le pessimisme a pris légèrement le pas sur l'optimisme.

C'est certainement cette raison qui a poussé les autorités gouvernementales à prendre les devants. Un match de gala pour soutenir le onze national et une cotisation pour appuyer la fédération. Le premier capitaine n'est pas resté de marbre. Mieux, le Président Alassane Ouattara a abordé la participation à la CAN des Eléphants dans son discours de fin d'année à la nation avant d'adresser un message aux Eléphants. La Côte d'Ivoire et les observateurs se sont alors remis à rêver d'un nouveau sacre. Le second après celui obtenu vingt ans plus tôt au Sénégal en 1992.

Voici les armes des Eléphants

Tombés dans un groupe avec le Soudan, le Burkina Faso et l'Angola, les Ivoiriens devraient à priori passer le premier tour. Car sur le papier et certainement sur le rectangle vert, l'équipe de Zahoui est de loin meilleure que les trois autres formations. Cette réalité vient du groupe des 23 « commandos » appelés par le technicien ivoirien.

Lequel regorge de joueurs d'expérience comme Drogba, Maestro, Kolo, Yaya Touré, Kader Kéita et autres, qui comptent, à leur actif, au moins trois CAN. Sans compter le nombre de match de haut niveau avec leurs clubs respectifs. Avec eux, des individualités comme Gervinho, Salomon Kalou, Ya Konan Didier, Doumbia Seydou viennent donner à cette formation l'image d'un véritable ogre. Si le poste de gardien semble être le ventre mou du dispositif ivoirien, Copa Barry peut tout de même compter sur des défenseurs expérimentés que sont Kolo Touré, Boka Arthur, Eboué Emmanuel et Tiéné Siaka. Mais, la grande force de la sélection ivoirienne viendra de la complicité entre un milieu destructeur fort avec Tioté, Gosso ou Kafoumba et une attaque qui peut cracher du feu à tout moment avec Didier Drogba, Gervinho, Doumbia Seydou. Le tout sur la clairvoyance d'un Yaya Touré qui pourrait être le véritable dépositaire du jeu. Des joueurs de gala comme Kader Kéita, Max Gradel, Salomon Kalou pourront être les réelles solutions offensives dans les moments difficiles.

Points faibles ?

Le poste de dernier rempart inquiète chez les Eléphants. Si Barry Copa donne de bonnes assurances, derrière l'enfant de Williamsville ce n'est pas l'assurance tout risque. Gnanhouan Gérard et Yeboah Daniel n'ont jamais su se montrer digne des perches ivoiriennes comme de véritables solutions. A cela, s'ajoute le replacement de Didier Zokora dans l'axe de la défense. Cela prouve que le technicien ivoirien n'a jamais su trouver un véritable axial à ce poste. Bamba Souleïman s'y essaie mais ce dernier ne semble pas tout à fait prêt. Mais le premier adversaire des Eléphants, il faut le dire, ce sera eux-mêmes. Car, au-delà d'un entraîneur aussi technicien soit-il, le dernier mot revient toujours à ceux qui sont sur la pelouse. Il appartiendra aux joueurs et à personne d'autre, de se prendre en main et d'aller chercher cette coupe qu'ils convoitent depuis vingt ans. Ils devront mettre de côté les égos, les problèmes de vestiaires et regarder tous dans la même direction. Il leur faudra redevenir une équipe, un groupe soudé et conscient de la tâche. Sans fanfaronnade ni condescendance, Didier Drogba et ses équipiers devront se saigner, s'il le faut, se battre comme de beaux diables pour se hisser au sommet. Sinon, leur aventure à la Malabo connaîtra le même sort que les trois précédentes.

Le Burkina Faso, un ambitieux voisin

De tous les adversaires de la Côte d'Ivoire dans cette poule B, les Etalons semblent être les réelles menaces pour les pachydermes. En effet, l'écart de niveau entre les deux pays s'est réduit au fur et à mesure durant ces dernières années. Et en match officiel de la CAN, Ies Burkinabé restent sur un match nul arraché aux Eléphants lors de la précédente CAN en Angola. Sous la houlette du portugais Pablo Duarte, le Burkina affiche de plus en plus le visage d'un outsider. Avec une génération de joueurs professionnels, les Etalons n'avaient jamais affiché aussi fière allure. Les Jonathan Pitroipa, Koné Bakary, Alain Traoré et autres Moumouni Dagano ont gagné en expérience et surtout ont réussi à asseoir un groupe homogène avec des éléments qui se connaissent bien. Mais le plus dur pour le voisin sera de bien négocier son premier match face à l'Angola qui est capable du pire comme du meilleur sur une rencontre. Quart de finaliste à domicile en 1998, le Burkina Faso veut une nouvelle fois sortir des matchs de poule pour s'offrir un autre quart de finale. Mais la tâche, il ne faut pas se leurrer, ne sera pas de tout repos.

L'Angola, l'année de la confirmation

Il y a deux ans l'ivresse de l'organisation d'une CAN avait fait croire au peuple angolais que le sacre continental était à portée de main. Mais rapidement, les Palancas Negras vont vite déchanter car leur parcours n'ira pas au-delà des quarts de finale. Comme en 2008, l'Angola n'atteindra pas le dernier carré. C'est certainement ce challenge que Lito Vidigal, le sélectionneur angolais, tentera de relever avec un groupe de joueurs quasiment locaux. Avec des joueurs peu connus et pratiquement tous au bord de la retraite, l'Angola va jouer son va-tout. Mondialistes en 2006, les panthères noires veulent marquer la fin de cette génération qui a fait rêver toute l'Angola unifiée par une dernière CAN de feu. Les adversaires sont donc avertis surtout qu'en face, il y aura de l'engagement et du muscle.

Soudan, continuer l'apprentissage

Trente-deux ans après la CAN de 1976, le Soudan avait retrouvé le grand bal africain en 2008. Mais, au Ghana, les novices n'iront pas plus loin que le premier tour. Non qualifié pour la CAN angolaise, le Soudan s'est réorganisé pour s'offrir le ticket du rendez-vous de la Guinée Equatoriale et du Gabon. Vainqueur du CHAN en 2011, le Soudan a montré aux observateurs du football africain que son jeu a gagné en maturité et en technicité. Les Faucons de Jediane débarqueront certainement à Malabo sans complexe et dans le beau rôle. Peu attendus, les poulains de Mohamed Abdallah Mazda, joueront sans pression leur football qui se professionnalise de plus en plus. Attention donc à ce petit poucet qui semble avoir de longues dents.

Koné Lassiné