Côte d'Ivoire/ La Résistance patriotique occupe la place Saint Michel à Paris: La libération du Président Gbagbo exigée. La pression continue...

Par Civox.net - La Résistance patriotique occupe la place Saint Michel à Paris.

Topo Léontine, présidente de l'AFPIF(Association des Femmes Patriotes Ivoiriennes de France) et ses amazones étaient encore débout ce samedi 29 juin 2013. A leurs côtés des panafricanistes, des français et plusieurs Associations engagées dans la résistance patriotique des ivoiriens de la diaspora étaient mobilisés pour un sit-in à la place Saint Michel à Paris. Leur objectif: Exiger et obtenir la libération du président Laurent Gbagbo, injustement détenu au centre pénitentiaire de la CPI à Scheveningen à La Haye.
Léontine Topo, ouvrant la série des interventions, a fustigé le comportement colonialiste de la France en ce 21 ème siècle. "Gbagbo a été élu pour gouverner les ivoiriens et non pour séjourner dans les geôles de la Cour Pénale internationale", a martelé Topo Léontine. C'est pourquoi, poursuit-elle, "Nous sommes venus demander la libération immédiate de notre fils" Elle a apporté un message d'espoir aux manifestants. Selon elle, "On est à "deux jours" de la libération, et notre président doit sortir". Elle n'a pas manqué de revenir sur la souffrance des ivoiriens exilés au Togo. Ces exilés comptent en leur sein des prisonniers (4 femmes et 2 hommes) faits par les autorités togolaises. Ils se sont retrouvés en prison après avoir revendiqué des meilleures conditions de vie dans le camp qui les abritait. Pour finir, la présidente des Femmes Patriotes a interpellé les ivoiriens sur la nécessité de prendre eux-mêmes leur destin en main. Elle les a donc invité à sortir massivement lors des différentes manifestations pour mener le combat.

A la suite de la présidente de l'AFPIF, Thibaut Obou, président de l'Association "Africains du monde" a appelé les africains et toutes les personnes éprises des droits de l'homme à signer la pétition pour la fermeture de la Cour Pénale internationale. Une Cour qu'il a assimilé au bagne de l'époque coloniale, où étaient jetés tous les grands leaders africains qui qui manifestaient une farouche résistance à la colonisation. "Nous exigeons que cette Cour disparaisse", a t-il martelé.
Les agissements colonialistes de la France n'ont pas été passés sous silence. Blaise Pascal Logbo, président du NPR, les a fustigés. Il a demandé à la France de renoncer à ses colonies. Car selon lui, la France n'a pas besoin de colonie pour assoir sa puissance économique. Il a pris pour exemple l'Allemagne, première puissance économique de l'union européenne, qui ne possède aucune colonie. S'agissant de la situation du président Gbagbo, le leader du NPR se veut optimiste: "on n'a jamais été aussi proche de la victoire (...) parce que le droit est en train de l'emporter sur la dictature internationale".
Le camerounais Peter Garante a, quant à lui, évoqué le nouvel ordre mondial en cours de réalisation par l'impérialisme financier conduit par les grands banquiers de la planète. Alassane Ouattara est, selon lui, un des instruments de ce nouvel ordre mondial.
Pour le président de l'Association "Les enfants de Côte d'Ivoire", Franck Lutté, la Procureure de la CPI a décidé de faire appel de la décision de la Chambre Prélimaire I, parce qu'elle ne veut pas suivre les recommandations des juges. Ces derniers lui exigent d'enquêter sur les agissements des différents démembrements de la rébellion ivoirienne. Une telle enquête, constitue, sans aucun doute, pour Fatou Bensouda, une véritable entreprise risquée pour la rébellion qu'elle ne cesse de couvrir dans ses enquêtes.
Maître Norbert Tricaud, ami à feu le Ministre Emile Boga Doudou, une des illustres victimes de la rébellion ivoirienne, est également intervenu. Il a insisté sur la nécessaire libération du président Gbagbo, suite à l'insuffisance de preuves contre sa personne. Bien avant, l'avocat a rappellé l'engagement et la determination du président Gbagbo dans son combat contre les puissances néo-coloniales. "En nombre 2012, le président Gbagbo, m'avait dit, "Maître, je resterai toujours débout pour défendre le peuple ivoirien et pour défendre les peuples d'Afrique". Le président Gbagbo avait dit, "je resterai toujours débout pour résister aux puissances internationales qui veulent asservir les peuples d'Afrique"; le président laurent Gbagbo avait dit, "je resterai toujours débout pour refuser le pîllage des ressources de l'Afrique".
La Représentation du FPI en France a également pris part à la manifestation. Sa voix a été portée par le professeur Séri Sylvestre, Secrétaire Général au sein de la Représentation. Selon lui, l'éclatante vérité dans l'affaire Gbagbo contre le Procureur enfantera la liberté. Il a aussi mis l'accent sur le nécessaire respect de l'état de droit en Côte d'Ivoire par le régime d'Alassane Ouattara.
Le Cri-Panafricain et le COJEP n'étaient pas en marge de la manifestation. Ils étaient respectivement représentés par Willly Bla et Zap Krasso. Il faut aussi noter que les préstations des artistes Lize Koré, Mahéli Ba, Séhizo, Les Filles de Saïoua, et Tiadiane du Sénégal, ont été fort appréciées par le public.
Les femmes patriotes restent dans la dynamique de la mobilisation pour la libération du président Gbagbo. Elles projettent une autre manifestation le 27 juillet dans la ville d'Amsterdam en Hollande pour exiger sa libération et pour dénoncer les tueries du régime d'Alassane Ouattara.

ZEKA Togui.