Côte d’Ivoire : Le départ immédiat de l’ONU et de Licorne exigé par le Président Gbagbo rejeté par Ban Ki Moon

Le 19 décembre 2010 par IvoireBusiness – Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon, a rejeté samedi le départ immédiat des Casques bleus et de la force française Licorne, exigé le même jour par

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon.

Le 19 décembre 2010 par IvoireBusiness – Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon, a rejeté samedi le départ immédiat des Casques bleus et de la force française Licorne, exigé le même jour par

Laurent Gbagbo, Président de Côte d’Ivoire. Pour lui, Laurent Gbagbo n’étant plus le Président de la Côte d’Ivoire, cette dignité revenant à Alassane Ouattara, cela en violation flagrante de la souveraineté et de la Constitution de la Côte d’Ivoire.
Ban Ki Moon invite donc les Casques bleus et Licorne à poursuivre leur mandat et à surveiller toutes les violations des droits de l’homme, les incitations à la haine ou les attaques contre les forces onusiennes dans le pays. Il met en garde le Président Gbagbo des foudres qu’il subira s’il lançait une attaque contre les forces étrangères.
La partialité des forces onusiennes est la raison de la demande du Président Gbagbo de leur départ du territoire ivoirien.
En effet, la chaîne française TF1 reprise par la RTI a montré le jeudi 16 décembre au journal de 20h, les Casques bleus combattant à l’arme lourde aux côtés des forces nouvelles qu’elles abritent et protègent à l’hôtel du Golf, contre les forces de défense et de sécurité de l’Etat de Côte d’Ivoire, pour le contrôle de la télévision ivoirienne RTI et de la Primature.
Les combats s’étaient soldés par la débâcle des forces onusiennes et des forces nouvelles, et avaient occasionnées plus d’une trentaine de morts civils et militaires.
L’Onuci, abritant et combattant aux côtés des rebelles des forces nouvelles, s’est visiblement égarée de son rôle d’arbitre et d’observateur de la paix en Côte d’Ivoire, pour devenir un acteur à par entière, prenant partie pour l’un des belligérants.
Le Président Gbagbo, vu la charte de l’Onu et la résolution 1524 du 25 février 2004 spécifiant le rôle et la mission de l’Onu en Côte d’Ivoire, est fondé aujourd’hui à demander son départ.
Car l’ONU a outrepassé ses prérogatives pour s’arroger le droit de choisir le Président de l’Etat souverain de Côte d’Ivoire, comme si le pays était en faillite et la Constitution du pays dissoute.
Si l’ONU et Licorne persistent dans leur refus à quitter la Côte d’Ivoire, nul doute q’un affrontement entre forces armées Onusiennes-Licorne-forces nouvelles d’une part et Forces de défense et de sécurité ivoiriennes d’autre part, est inévitable avec des conséquences graves et incalculables.
Ce serait en outre la première fois que l’Onu attaque un Etat souverain, membre à part entière de ladite institution. Elle ouvrirait ainsi la boîte de pandore qui peut l’ébranler dans ses fondements.

Serge Sonan