Côte d’Ivoire/ Fundraising du Cri Panafricain à Paris :La diaspora ivoirienne de France pèserait-t-elle 6.290 euros (4.119.950 fcfa) ?

Le 15 août 2011 par IVOIREBUSINESS - Fundraising ou élever la collecte de fonds est le processus de sollicitation et la collecte des contributions en argent ou d’autres

Abel Naki, président du Cri-panafricain, et un député ivoirien venu partciper à la levée de fonds à Paris, le 13 août 2011.

Le 15 août 2011 par IVOIREBUSINESS - Fundraising ou élever la collecte de fonds est le processus de sollicitation et la collecte des contributions en argent ou d’autres

ressources en demandant des dons de particuliers, d’entreprises, des fondations caritatives, ou des organismes gouvernementaux (voir aussi financement de foule), en direction des organismes à but non lucratif. Une pratique aussi utilisée pour le financement des campagnes électorales comme aux Etats unis avec l’élection de Barack Obama ou pour venir en aide aux plus démunis avec des organismes tels que la Croix rouge, le HCR, le Croissant rouge, Médecins sans frontières ect. Mais si cette opération est de plus en plus surveillée par les autorités c’est bien de peur que toute cette manne financière générée aille en direction des groupes terroristes et autres projets de déstabilisations de régimes.
« Nous sommes réunis ce soir pour venir en aide à nos compatriotes qui sont sortis du pays, pas pour des vacances mais parce qu’ils étaient contraints de quitter la Côte d’Ivoire » plante le décor, Abel Naki, président du Cri Panafricain. C’était à paris, ce samedi 13 août 2011, au cours de la soirée de levée de fonds organisée par l’icône de la galaxie des résistants ivoiriens de France. Avant de poursuivre : « …Parce que des bombes tombaient sur leurs toits, parce que l’armée française a décidé de bombarder notre pays (…) aujourd’hui ils sont plus de 200 000, nos compatriotes qui sont réfugiés partout en Afrique et ce, depuis le 19 septembre 2002. »
Sortis pour la plupart peu avant le 11 avril 2011, date de la chute de l’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo, ils se comptent tant parmi les partisans de l’ancien régime (LMP) que parmi les soutiens de l’actuel président de la république, Alassane Dramane Ouattara. Ce sont tous ces ivoiriens que les responsables du Cri Panafricains entendent aider grâce aux dons collectés.
Invités à faire parler leurs cœurs, ils étaient nombreux à faire le déplacement ce 13 août au 29, rue Sadi Carnot du côté d’Aubervilliers (banlieue proche parisienne). Au décompte final, c’est la bagatelle somme de 6.290 euros soit 4.119.950 fcfa et plusieurs tonnes de dons en natures qui ont été recueillis par les organisateurs. « Après cette collecte de fonds, nous irons en Afrique pour non seulement apporter notre soutien à nos compatriotes, mais également allons-nous nous imprégner de leurs conditions de vie et voir comment accentuer l’aide. Nous y allons pour aider rien que ceux qui sont réellement dans le besoin » a annoncé Abel Naki au cours de cette soirée de bienfaisance, qui a vu la contribution de plusieurs artistes dont Beni Bezy, Didier Bilé, Mahely Ba, Teza Thobias et les Galliets, pour ne citer que ceux-là et la participation de tous les mouvements et associations de la galaxie des résistants ivoiriens de France avec la présence remarquée de l’honorable Yapi, député d’Agou dans la sous-préfecture d’Adzopé. Le tout dans une ambiance bon enfant et surtout sous haute surveillance policière.
« Il faut que vous sachiez que ici sur le sol français, désormais l’ivoirien compte (…) dans cette même salle, nous avons organisé plusieurs soirées ; mais pourquoi aujourd’hui, pour une salle de 150 places, Nicolas Sarkozy est obligé de déplacer tout un bataillon militaire pour venir nous surveiller ? » S’est interrogé Abel Naki, la nouvelle figure de proue de la résistance ivoirienne en France depuis la chute de son mentor, l’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo et d’ajouter : « J’ai même vu des policiers sur les toits…pour vous dire que vous êtes désormais devenus importants aux yeux de la France, car vous menez, nous menons une lutte noble et juste ».
Une lutte qui portera certainement des fruits si et seulement si elle elle est organisée et cohérente, dans l’union et la fraternité.
Enfin c’est le lieu de saluer la discipline et la générosité de ces milliers de femmes et hommes qui ne ménagent aucun effort pour peser de tout leur poids dans cet élan de solidarité au risque de leur vie et survie en France.
Philippe Kouhon
pkouhon@gmail.com