Côte d’Ivoire / Election présidentielle : Des milliards dépensés pour rien

Le 02 décembre 2010 par l'Intelligent d'Abidjan - La leçon a-t-elle été comprise ? Après huit ans de crise, l’on constate aujourd’hui que les acteurs politiques ivoiriens n’étaient pas sérieusement prêts pour sortir les populations du gouffre par des

élections.

Youssouf Bakayoko, président de la CEI, sur le plateau de la télévision ivoirienne RTI.

Le 02 décembre 2010 par l'Intelligent d'Abidjan - La leçon a-t-elle été comprise ? Après huit ans de crise, l’on constate aujourd’hui que les acteurs politiques ivoiriens n’étaient pas sérieusement prêts pour sortir les populations du gouffre par des

élections.

Si les Ivoiriens ne se sont pas beaucoup intéressé à cette colossale somme d’argent, qu’à coûté el’élection présidentielle, c’est parce qu’ils ont cru en des politiciens, qui leur avaient tout promis. Les Ivoiriens ont cru que leurs leaders étaient sincères pour mettre fin à leur souffrance. Il n’y a que la paix qui comptait pour eux. Des centaines de milliards de F CFA mobilisés pour la sortie de crise, représentaient donc pour les populations, l’effort à consentir pour retrouver la paix. Qualifiée de plus chère au monde, l’élection présidentielle pourrait ne pas répondre à l’attente des Ivoiriens. Et pourtant tous ont, les mains sur les poitrines, donné l’impression de mettre la misère des populations au centre de leurs programmes de société. Une semaine, après leur face à face, l’on constate que les propos mieleux des deux candidats en faveur de ces populations n’étaient que de la poudre aux yeux. Parce que aucun candidat dans la situation actuelle, n’a dans son rêve prévu perdre cette élection. Et depuis quelques jours, que la tension est montée dans les deux camps, l’on comprend aujourd’hui que les centaines de milliards qui ont été injectés dans le processus de sortie de crise, n’auraient servi à rien, si la violence qui a plongé la Côte d’Ivoire dans les ténèbres est de retour. Ce n’est pas ce que les Ivoiriens souhaitaient et attendaient des politiciens. La mort, la terreur, la psychose, le couvre feu, les Ivoiriens n’avaient pas dû envisager une telle atmosphère après une élection qui leur annonçait pourtant des jours meilleurs. Aujourd’hui, l’on ne sait plus où mettre la tête. Chaque jour est un défi à relever. En attendant le lendemain. La belle fin d’année à laquelle tous rêvaient pourraient ne pas l’être. Car des moments difficiles, après la proclamation des résultats ne sont pas à écarter. Vivement que la classe politique ivoirienne comprenne cela et qu’elle libère les populations de ses positions radicales.

Huberson Digbeu