Côte d’Ivoire : Dans le règne du Dioulabougou

Mi-avril 2001 à Parme en Italie, je participe à une table ronde sur le thème de l'immigration clandestine. Le débat qui est engagé par les différents participants

est non seulement intelligent surtout que nous assistons quotidiennement à l'exode biblique sur les cotes italiennes, à Lampedusa et Pantelleria, d’immigrants africains en provenance de la Libye, de l'Egypte de la Tunisie...et de l'Afrique subsaharienne. Mais aussi houleux et frénétique, parce que nous sommes impuissamment gavés d'images et d'informations humiliantes sur les interventions militaires françaises en Cote d'ivoire.
Curieusement, mes amis l'ont fortement remarqué, je reste silencieux, impénétrable et méconnaissable. Ma non participation aux discutions est un refus subconscientiel de m'identifier.
Je ne veux pas que des regards apitoyés se posent sur moi lorsque je me présenterais comme originaire de cette belle et fière Côte d'Ivoire, qui a cessé d'exister. Mon pays est en guerre, la France s'y est invitée pour nous ramener à l'état sauvage, dans le règne du dioulabougou.

La perle des lagunes ressemble aujourd'hui à ces gros bourgs, qui ont poussé dans bon nombre d'agglomérations au sud de la savane herbeuse. Les habitations sont précaires, les ruelles sont poussiéreuses ou boueuses, les individus qui y végètent sont d'une mine gangrénée......Mon regard rétrospectif sur mon pays est si douloureux, que lorsqu'on m'annonce la nomination du sieur Venance Konan à la tête du groupe Fratmat, je ne colère pas, je ne blanchit pas les crocs, je m'en fiche tout simplement. Pendant dix anneès,il a bavé sa merde sur le régime du PRESIDENT GBAGBO, il a traité Affi N'guessan de petit technicien à la primature...pour décrocher ce « seridaka », ce poste. Du gouvernement actuel, du niveau académique de certains des dozos dans cette équipe, il n'a jamais trouvé à dire...tout simplement "sei una testa di cazzo"
Je ne dirai pas racailles, parce que je n'ai nullement envie d'injurier, l’etoffe de l'armée qui est actuellement au commande en Côte d'Ivoire. Qu’en pense le Venance Konan? Que le pays ait reculé d'un siècle. Konan n'en a rien à se cirer, il est Dg, « Punto e basta ». La norme à Dioulabougou, on devient quelqu'un parce on est le coxer qui sait remplir le gbaka du fatoya ou le loubard qui brise tout sur son passage pour enjailler le bravetchè...

Dans ces quartiers sinistres, on défèque partout, on déverse les ordures sur la route principale, on danse du krobi et on joue du goumey quand et comment on veut tantôt la seule autorité en place est le patriarche qui ne connait de lois que celle du desordre. Le dougoutigui a parsemé Abidjan de ses pouilleux dozo, bozos et zozo. Ces psychopathes pillent, volent ,violent et saccagent tout. Ils détruisent et réduisent en poussières le réalisations des ivoiriens, comme dans le dioulabougou,.toutes expressions artistiques, toutes œuvres du génie humain sont contraires à la visions des marabouts qui doivent maintenant éclairer la Côte d'Ivoire, il faut donc détruire tous les monuments qui embellissaient la ville d'Abidjan...cette cité tant enviée par les commanditaires de ce désordre doit désormais ressembler à Koudougou, à Bamako et à Ouagadougou. Abidjan doit perdre de son éclat. La Cote d'ivoire doit cesser de vivre pour que le règne du dioulabougou puisse
s'imposer.

Sonan Serge