Bruits de bottes dans l’armée: Alassane Ouattara interpellé sur le sort du gendarme arrêté à Yamoussoukro

Par Ivoirebusiness - L'opposant Christian Vabé exige la libération immédiate du Marechal des Logis Moussa Dosso écroué à la prison de l'escadron de Daoukro depuis le dimanche 8 décembre 2019.

Gendarmes ivoiriens au drapeau. Image d'illustration.

Dans une déclaration dont copie a été transmise hier à Ivoirebusiness, le rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire Alternative crédible (RPCI-AC) de Christian Vabé exige la libération dans délai du gendarme arrêté à Yamoussoukro au lendemain de la visite du Président Alassane Ouattara.

« Le RPCI-AC exige la libération immédiate du gendarme arrêté à Yamoussoukro monsieur le Président », peut-on lire dans le communiqué du RPCI-AC.

«M. Le Président, je vous demande avec insistance de libérer ce gendarme injustement arrêté car il n’a fait que se plaindre des conditions de travail précaires et de manque de nourriture lors de votre visite à Yamoussoukro», poursuit la déclaration signée par Christian Vabé, président du RPCI-AC, un parti membre de la coalition de l’opposition EDS.

Pour rappel, le Gendarme Moussa Dosso a été écroué à la prison de l'escadron de Daoukro depuis le dimanche 8 décembre 2019 pour avoir publié sur les réseaux sociaux le traitement dont ils ont été l'objet, ses collègues et lui, lors de la visite du Président Alassane Ouattara à Yamoussoukro vendredi 6 et samedi 7 décembre 2019, à l’occasion d’un meeting d’hommage au Président Félix Houphouët Boigny organisé par le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP unifié).

Le MDL Moussa Dosso de l'Escadron de Daoukro, a été incarcéré par sa hiérarchie pour avoir juste denoncé que ses supérieurs les ont "affamés" lors de leur mission à Yamoussoukro durant la visite du Président Alassane Ouattara.

« Notez bien que durant les 72 heures de la mission, aucun élément de la 5e légion n’a reçu cette ration journalière, c’est la dernière nuit que sortent de nulle part ces pains et cartons de sardine. Perdiem, aucun centime reçu », s’était-il plaint.
Nous y reviendrons.

Eric Lassale