Barack Obama salue l'Inde comme une "puissance mondiale" établie

NEW DELHI (AFP) le 08.11.2010 07:26 - Le président américain Barack Obama a salué l'Inde comme une "puissance mondiale" établie en recevant lundi un accueil avec les honneurs pour sa visite d'Etat dans la capitale fédérale New

De Afp. Barack Obama et son épouse accueilli par le Premier ministre indien et son épouse, le 07 novembre 2010 à New Delhi.

NEW DELHI (AFP) le 08.11.2010 07:26 - Le président américain Barack Obama a salué l'Inde comme une "puissance mondiale" établie en recevant lundi un accueil avec les honneurs pour sa visite d'Etat dans la capitale fédérale New

Delhi.
Le président américain Barack Obama a salué l'Inde comme une "puissance mondiale" établie en recevant lundi un accueil avec les honneurs pour sa visite d'Etat dans la capitale New Delhi qui devrait être marquée par une affirmation de l'approfondissement des relations.
Obama est arrivé dimanche à New Delhi pour la dernière étape de sa visite en Inde entamée samedi à Bombay où il a affirmé que les deux pays étaient "unis" contre le terrorisme en rendant hommage aux victimes des attentats de 2008 et a annoncé pour 10 milliards de dollars d'accords avec l'Inde.
Il devait s'entretenir lundi avec le Premier ministre Manmohan Singh de la lutte contre le terrorisme, de la construction d'échanges commerciaux et du renforcement de la coopération sur le plan de l'économie mondiale. Les deux hommes devraient aussi évoquer l'Afghanistan, le Pakistan et la Chine.
Singh devrait aussi faire valoir les aspirations de la troisième puissance économique d'Asie à obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Jusqu'à présent, les Etats-Unis, d'accord sur le principe, ont esquivé la question du moment adéquat pour l'amélioration du statut de l'Inde.
"L'Inde n'est pas simplement un pays émergent mais elle est maintenant une puissance mondiale", a déclaré Barack Obama à la presse après avoir passé en revue une garde d'honneur lors d'une cérémonie au palais présidentiel.
Au troisième jour de sa visite en Inde dans le cadre d'une tournée asiatique de dix jours, Obama devait en outre s'adresser au parlement et être l'invité d'honneur d'un dîner officiel.
Réitérant son credo selon lequel leur partenariat sera "l'un des grands partenariats du 21e siècle", le président américain a évoqué une responsabilité partagée entre les "deux plus grandes démocraties du monde" pour "promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité, non seulement pour nos deux nations mais pour le monde entier".
Jusqu'à présent, l'Inde et les Etats-Unis ont divergé sur plusieurs questions clé, comme sur la lutte contre le réchauffement climatique ou le Pakistan, allié anti-terroriste de Washington et rival voisin de l'Inde.
Dimanche, Obama a appelé l'Inde et le Pakistan à travailler ensemble pour résoudre leurs différends, soulignant que l'Inde avait le plus grand intérêt à la réussite d'Islamabad dans l'éradication du terrorisme, un processus jugé encore trop lent par le président.
Les propos d'Obama lundi seront attentivement écoutés ailleurs en Asie, en particulier par la Chine qui soupèsera les implications géopolitiques des Etats-Unis en Inde avant les discussions entre Obama et le président Hu Jintao à Séoul cette semaine.
Des experts en politique étrangère estiment que Washington soutient la croissance indienne sur le terrain économique et diplomatique en tant que contrepoids à une Chine de plus en plus affirmée.
Les relations entre Delhi et Washington, caractérisée par de la défiance et une hostilité occasionnelle lors de la Guerre froide, ont été remises à plat par l'ancien président américain Bill Clinton dans les années 90 puis stimulées par son successeur George W. Bush.
Lundi, le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner a rencontré le ministre indien des Finances Pranab Mukherjee. Au quotidien Hindustan Times, il a souligné que les deux pays devaient travailler au sein du G20 pour promouvoir une croissance mondiale plus durable.
Mardi, le président Obama partira pour l'Indonésie, pays de son enfance, avant d'assister au sommet du G20 en Corée du Sud puis de se rendre au Japon.