Avant la reprise du procès de Gbagbo/ Damana Pickas, vice-président du FPI, crache du Feu: « GBAGBO le grand vainqueur de tout ce complot international ».« La CPI a pratiquement fini l'affaire GBAGBO »

Par IvoireBusiness - Avant la reprise du procès de Gbagbo le 1er octobre, Damana Pickas, vice-président du FPI, crache du Feu « Laurent GBAGBO le grand vainqueur de tout ce complot international monté contre lui ». « La CPI a pratiquement fini l'affaire GBAGBO ».

Damana Pickass, vice-président du FPI, lors de la rentrée politique du front populaire ivoirien sections Bénin-Togo.

Avant la reprise du procès du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé le 1er octobre prochain à la cour pénale internationale, Damana Pickas, vice-président du FPI, lors de la rentrée politique du front populaire ivoirien sections Bénin-Togo tenue il y a deux jours, a annoncé que la CPI avait pratiquement fini avec l'affaire Gbagbo et Blé Goudé contre le procureur.
Il a ajouté que le Président Laurent Gbagbo sortait en définitive comme le grand vainqueur de toute cette cabale et complot international montés de toutes pièces contre lui.
Ci-dessous, le texte intégral de son poignant discours.

Patrice Lecomte

"Avant tous propos, je voudrais vous transmettre les salutations du Président Abou Drahamane Sangaré, président intérimaire du FPI, ensuite vous transmettre ceux du Professeur Gnagne Yadou qui est le nouveau vice-président du FPI en charge des représentations du parti. Ils vont bien et vous disent bien de choses.

Je voudrais aussi vous transmettre les salutations du ministre Emile Guirieoulou qui est le président de la Coordination du FPI en exil, il aurait voulu être là, parce-que c'est lui qui est notre chef ici en exil mais, au moment où je vous parle, le parti est en mouvement, le FPI est sur le terrain et cela à tous les niveaux. J'étais à Accra, on s'est vu, il m'a demandé de vous saluer et de vous présenter ses excuses, parce que malheureusement la tâche multiple et diverse ne lui permet pas d'être avec nous au moment où nous sommes en train de faire cette cérémonie tout à fait sympathique.

Je voudrais enfin vous transmettre les salutations du ministre Coulibaly Issa Malick, vice-président du FPI en charge des relations régionales et internationales, par ailleurs cheville ouvrière de cette cérémonie, lui aussi aurait voulu être là n’eut été le fait qu’il soit en mission. Mais tout cela à un seul et unique objectif, la victoire du FPI en 2020.
Je voudrais pour ma part saluer Mme Gogoua Clémentine, représentante du FPI au Bénin et au Togo, celle qui nous réunit ce jour ; Saluer et féliciter tous les ivoiriens exilés dans la sous-région et principalement ceux qui sont ici présents, je voudrais que vous vous acclamiez.

Je voudrais enfin saluer les pays qui nous ont accueillis, qui nous ont hébergés et qui ont fait que nous sommes aujourd'hui devant vous ici, parce qu’en 2011, quand on sortait de notre pays ce n'était pas du tout évident. Au moment où on est en train d'amorcer cette autre trajectoire dans le combat, je voudrais vraiment les saluer et faire une fière chandelle à tous ceux qui sont au 1er rang ici.

Nous on a que le Merci, mais c'est le bon DIEU, qui est le Dieu des exilés qui pourra véritablement vous remercier et vous récompenser parce que son fils unique, JESUS Lui-même, étant enfant, a connu l'exil. Donc quand tu aides un exilé, tu ne commets pas un acte banal, ce n'est jamais un acte inutile quand tu soutiens, quand tu aides un exilé. C'est un acte hautement spirituel et cela te sera rendu au conséquemment par notre Créateur. Donc je voudrais vous saluer, merci beaucoup au nom de tous les ivoiriens.
Pour rentrer dans le vif du sujet, sachez que nous sommes en mouvement, la Côte d’Ivoire est en mouvement, les Ivoiriens sont en mouvement, le FPI est en mouvement et au moment où nous sommes réunis ici, les jeunes, avec Koua Justin, Zagol Durand et Dahi Nestor, tiennentun grand rassemblement à Anono, à Cocody, pour la paix, la réconciliation et la démocratie. Oui, il est temps qu’on mette fin à ce clivage artificiel entre le nord et le sud qui ne vise qu'à nous diviser et fragiliser notre pays la Côte d'Ivoire. Du nord au sud, de l'est à l'ouest, les ivoiriens sont indistinctement musulmans, animistes ou chrétiens. Il ne peut donc pas exister un conflit inter religieux dans notre pays. Certains leaders politiques, avec la bénédiction ou la complicité tacite ou active de guides religieux, ont instrumentalisé la religion et exacerbé le tribalisme pour nourrir leur action politique. La république en a souffert, la nation a plié, mais elle ne s'est pas effondrée.

Aujourd'hui, malgré certaines apparences, la grande majorité des ivoiriens, au-delà de l'ethnie, de la religion, des partis politiques, se rend compte que cette crise nous aura fait beaucoup de mal, inutilement. Au-delà du discours de certains ultra radicaux, les raisons qui ont motivé certains ivoiriens, appuyés par l'extérieur, à agresser la mère patrie, ont été tout simplement fallacieuses et sans fondement. On aurait pu régler, beaucoup plus intelligemment les quelques frustrations évidentes de certains compatriotes. Mais hélas, milles fois hélas. Mais maintenant que tout le monde a compris ou semble avoir compris la vacuité de cette guerre, chacun, jusque dans son intimité, ayant subi les contre coups de cette crise, il faut qu’on aille de l’avant pour le bien de la Côte d’Ivoire.
Malgré la prise du pouvoir par le Rdr dans les circonstances que nous savons et que nous déplorons encore aujourd'hui, rien n'a fondamentalement changé dans ce pays, 7 ans après, et il en sera ainsi aussi longtemps que certaines officines au pouvoir entretiendront la haine, la frustration et les règlements de compte.

C'est pourquoi, le frémissement, je dis bien le frémissement apaisant qui a secoué le pays à travers la prise de l’ordonnance d’amnistie aura fait du bien à la Côte d'Ivoire. La libération de Simone GBAGBO, Assoa Adou, Lida Kouassi, Tcheïde Gervais et de bon nombre de prisonniers politiques est incontestablement une bonne chose pour notre pays et il faut que le gouvernement maintienne ce cap. Nous devons tous encourager le pouvoir à aller dans ce sens. Je voudrais donc exhorter le chef de l'état à tenir cette trajectoire et à ne pas s'arrêter en si bon chemin, encore moins à faire marche arrière.

En effet, il faut que Monsieur Ouattara parachève ce qui est encours car c'est bon pour lui et c'est bon pour la Côte d'Ivoire. Et, pour ce faire, il doit étendre l'ordonnance à tout le monde, ex-combattants des groupes d’auto-défense et militaires y compris. Personne ne doit être abandonné sur le chemin de la réconciliation. Les militaires sont des ivoiriens qui ont des familles, et celles-ci ont besoin de retrouver leurs proches pour être, elles aussi, apaisées.

Et puis, ce n'est pas du tout logique et cohérent de libérer les politiques, à savoir les donneurs d'ordres, et détenir en prison les militaires qui sont des soldats, donc les exécutants desdits ordres. Ce n'est pas logique et cela ne cadre pas avec l'esprit et la forte volonté de réconciliation qui plane sur le pays. C'est aussi pour cela que nous appelons vivement, comme le Président GBAGBO l'avait fait en son temps pour les rebelles, à la prise d’une loi d'amnistie en bonne et due forme pour mettre tous les acteurs d'accord sur la sincérité du processus de réconciliation nationale et son caractère irréversible.

Les exilés ivoiriens attendent l'accomplissement de cette étape et observe le chef de l'état qui a pris un engagement devant la communauté internationale de se mettre, cette fois-ci, sur le vrai chemin de la réconciliation nationale. C'est lui qui détient, entre ses mains, les clefs de la réconciliation. Nous autres étant des opposants politiques, malgré notre bonne foi et notre volonté affichée d'aller à la réconciliation, si le chef de l'état n'y est pas résolument engagé, ce sera un échec. Par exemple, si les militaires ne sont pas libérés, si le reste des prisonniers politiques n'est pas affranchi, si les exilés ne rentrent pas dans la sérénité, le processus va certainement coincer quelque part. Or c'est le gouvernement seul qui peut débloquer la situation et lever les obstacles. Alors qu’il les lève pour que les ivoiriens se retrouvent comme avant.

Quand on veut vraiment de la réconciliation, on avale des couleuvres comme GBAGBO enavait avalé en son temps. Il n’y a pas d’autres alternatives.
Cela dit, la réconciliation ne se fera pas au détriment des victimes de la crise post-électorale. On entend souvent dire que les victimes seront les grands sacrifiés de la réconciliation, il n'en est rien et il n'en sera rien. Sinon quel sera le sens d'une vraie réconciliation si celle-ci n'est adossée à la justice ?

Quel serait l'impact de ce processus si on passe par perte et profits la douleur, les peines des victimes dont certains attendent justice pour faire le deuil de leurs proches ? Pour qu'on se pardonne et qu'on se réconcilie vraiment, il faut qu'on identifie et qu'on détermine qui pardonne, qu’est-ce qu’on pardonne et à qui on pardonne. Il existe donc des bourreaux, des victimes et des crimes à identifier pour apaiser tout le monde et tirer les leçons du drame qui nous est arrivé. Un mécanisme de réconciliation devra donc être mis en place pour parvenir à cette exigence de justice. Ensuite, il faudra procéder aux justes réparations des préjudices subis pour que tout le monde se sente écouté et pris en compte.

C’est une exigence que toute réconciliation, qui se veut apaisante et efficace, se doit de mettre en œuvre. Toutes les victimes directes ou collatérales doivent bénéficier d'une juste et équitable indemnisation en relation avec le préjudice subis. Aussi, il ne faut pas avoir des victimes sélectives, surtout pas. Car, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises victimes. Il y'ajuste des victimes et celles-ci se situent au-delà des clivages politiques, religieux et ethniques.

Quant à la justice internationale, elle devra continuer le travail qu'elle a entrepris en Côte d'Ivoire, ne serait-ce que pour que la vérité et la justice éclatent enfin. Il faut qu’on sache ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et les raisons fondamentales pour en tirer les leçons afin que pareille chose ne se reproduise plus.

Pour ce qui est de la procédure actuelle, la CPI a pratiquement fini l'affaire GBAGBO et Blé Goudé contre la procureure. Les magistrats ont une opinion plus nette de ce qui s’est passé. La communauté internationale et l'opinion publique internationale ont une idée plus claire sur la réalité des faits et nous constatons tous que Laurent GBAGBO, à la lumière de ce procès, est le grand vainqueur de toute cette cabale, de tout ce complot international monté contre lui par la France de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkosy. Mais le fait est qu’il est toujours détenu, quand bien même la Côte d'Ivoire ne s'est jamais remise de sa déportation et en souffre encore aujourd’hui dans son ensemble. J’en veux pour preuve le fait que le nombre des ivoiriens demandant son retour s'étend depuis, au-delà de son propre camp, massivement au camp de ses adversaires. Ils sont désormais nombreux les ivoiriens militants du Rdr et issus de l’ex rébellion armée qui exigent la libération de Laurent GBAGBO, car il est le chaînon manquant de la réconciliation nationale. Mieux, il en est le socle.

Quand Bédié était au pouvoir, Allassane Ouattara était en exil ; Avec Allassane Ouattara au pouvoir, c’est GBAGBO Laurent qui est en déportation à la CPI ; Alors que sous la gouvernance de GBAGBO, Bedié et ADO étaient tous tranquillement présents en Côte D’ivoire. GBAGBO Laurent est donc ce père de la nation dont les ivoiriens et tous les habitants de ce pays attendent la libération pour vivre la réconciliation et la savourer. La Cpi et la communauté internationale doivent en tenir compte, elles qui appellent à la réconciliation en Côte d’ivoire. Malheureusement, certaines personnes en Côte d’Ivoire, quand elles parlent de la réconciliation, c'est pour l'instrumentaliser au profit de leur ambition personnelle voire présidentielle. Or, dans la hiérarchie des attentes des ivoiriens, la réconciliation nationale, la paix et la fraternité demeurent une priorité.

Alors, plus qu'un président de la république, les ivoiriens ont besoin d'un réconciliateur. Ils ont besoin d'un chantre de la paix, de la tolérance, de l'amour et de la pondération. Celui qui peut mettre à nouveau ensemble tous les fils et filles de ce pays, au-delà de ce qu'ils sont et de ce qu'ils pensent. Et cet homme de paix, de réconciliation c'est Laurent GBAGBO. Nous prions DIEU afin que nos vœux soient exhaussés et que Laurent GBAGBO retrouve la Côte d'Ivoire pour faire définitivement le deuil de ces 18 années de crise. Le FPI y est résolument engagé et la première dame Simone GBAGBO ne fait que le réitérer chaque jour en attendant le retour de GBAGBO.

Pour finir, je voudrais vous exhorter à la solidarité autour de Mme Gogoua qui est la 1ère représentante du parti au Bénin et au Togo. Seule, elle ne peut tout faire. Je profite donc de cette occasion que nous offre la rentrée politique pour vous inciter à la solidarité, à la mobilisation, à la loyauté, à l'honnêteté, et à l'engagement sans failles autour d'elle car notre Victoire au Bénin et au Togo pour les élections de 2020 commence dès à présent. Le Président Laurent GBAGBO sort bientôt de prison, ne soyez donc pas là pour figurer, mais travaillez ensemble car c'est une mission collective. Soyez tous mobilisés, faite en sorte que la direction du parti conduite par le président Sangaré soit fière de vous et vous honore.

Que DIEU vous Bénisse !
Qu'il Bénisse la Côte d'Ivoire !
Q'il Bénisse tous les pays qui nous ont hébergés !

Qu'il Bénisse Laurent GBAGBO !
Qu'il Bénisse son retour en Côte d'Ivoire !
Je vous remercie.

Damana Adia Pickass, vice-président du FPI Chargé de la Politique de la Jeunesse et du Service Civique."

Retranscription par Léo Ahile/REZOPANACOM