Attaque de Taï par un commando armé, hier : Déhé Paul (député de Taï-Zagné) « Ce qui arrive à Taï peut arriver à toutes les localités le long de la frontière libérienne »

Le 22 novembre 2012 par IVOIREBUSINESS - Tout abasourdi par cette autre attaque de sa localité, le député Déhé Paul de la circonscription de Taï Zagné pousse ici un cri du cœur pour demander

au Gouvernement de songer à sécuriser une bonne fois pour toutes. Car, l’ouest compte encore et toujours ses morts.
Taï, une fois de plus, est attaqué. Qu’est-ce que cela vous inspire comme réaction ?
C’est dommage qu’au moment où on cherche à réconcilier tous les Ivoiriens, en utilisant tous les moyens, cette autre attaque intervient chez nous.

Soldat non identifié.

Le 22 novembre 2012 par IVOIREBUSINESS - Tout abasourdi par cette autre attaque de sa localité, le député Déhé Paul de la circonscription de Taï Zagné pousse ici un cri du cœur pour demander

au Gouvernement de songer à sécuriser une bonne fois pour toutes. Car, l’ouest compte encore et toujours ses morts.
Taï, une fois de plus, est attaqué. Qu’est-ce que cela vous inspire comme réaction ?
C’est dommage qu’au moment où on cherche à réconcilier tous les Ivoiriens, en utilisant tous les moyens, cette autre attaque intervient chez nous.

Cela repose le problème de sécurisation de la région, quand on sait que le ministre délégué à la Défense avait annoncé l’installation d’un bataillon.
Malheureusement, ce n’est pas le cas. Au moment où je vous parle, la route qui mène au sud de Taï est totalement impraticable. Des promesses avaient aussi été faites dans le sens de son amélioration. Il n’y a pas de bataillon. C’est juste un tout petit contingent qui est à Taï et qui n’a même pas d’électricité dans son camp. Les militaires travaillent avec des lampes torches. Tout comme les gendarmes, parce que Taï n’a pas d’électricité depuis des lustres. Nous avons juste un contingent en lieu et place du bataillon promis et bien sûr cela pose le problème de sécurisation de toute la région de l’Ouest. Puisque toutes les promesses qui ont été faites dans ce sens ne semblent pas se réaliser. Jusque-là, elles ne sont pas tenues. Bien entendu, nous nous sentons toujours menacés. J’ai toujours crié que la zone est toujours enclavée et exposée

Miliciens et mercenaires, qui craignez-vous le plus ?
Nous craignons tout le monde, parce que nous ne savons pas ce qui se trame derrière le Cavally. Or, nous sommes quasiment sur la frontière avec le Liberia. Nous sommes dans leur ligne de mire. La frontière est poreuse.

Que demandez-vous au Gouvernement ?
Qu’on nous sécurise, comme il se doit. Que les promesses de sécurisation qui ont été faites soient tenues pour que nos populations vaquent tranquillement à leurs occupations. Sinon, nous irons chaque fois pleurer avec elles et ce n’est pas bon. Je dis que ce qui arrive à Taï peut arriver à toutes les localités le long de la frontière. Nous sommes exposés à tout moment et nous demandons aux autorités de prendre des mesures vigoureuses et de les mettre rapidement en pratique.

Propos recueillis par Eddy PEHE (LE NOUVEAU REVEIL)