Alerte Nigeria : Une tradition de déstabilisation de ses voisins comme au Liberia où elle livra le Président Doe au rebelle Prince Johnson

Le 27 décembre 2010 par IvoireBusiness - Le Nigeria s'est toujours comporté au sein de "L'ecomog"(Cedeao) comme un état déstabilisateur

Le Président nigerian GoodLuck Jonathan au côté du Président Yayi Boni du Bénin. De Afp.

Le 27 décembre 2010 par IvoireBusiness - Le Nigeria s'est toujours comporté au sein de "L'ecomog"(Cedeao) comme un état déstabilisateur

faisant de la duplicité et de la traitrise son fonds de commerce politique en Afrique de l'ouest. Pour comprendre cela, il faut remonter à la guerre civile au Liberia en 1990 où "Samuel Kanyon Doé fut piégé par les soldats nigérians de "L'ecomog"(Cedeao).
Des faits majeurs l'attestent. La terre de liberté d'esclaves américains affranchis en 1847 est déchirée par une guerre fratricide historique en 1990 dont les racines remontent à la Côte d'ivoire "d'Houphouët". Pis, la Côte d'ivoire "d'Houphouët" à cette époque fait preuve de complicité passive, car son choix politique dans cette guerre est déjà fait en accordant son soutien sans faille au rebelle "Charles Taylor" qui s'allie à "prince Johnson".
Une collaboration militaire éphémère, car les deux seigneurs de guerre se séparent avant l'assaut final sur "Monrovia", la capitale libérienne! C'est donc à ce stade que la supercherie du Nigeria entre en jeu. Militairement, dans la hiérarchie de l''ecomog, ce sont des généraux nigérians et guinéens qui jouissent du pouvoir militaire central. "Samuel DOE", acculé par "CHARLES TAYLOR" et "Prince JHONSON" n’avait pas d'autre choix qu'un "cease fire" (cessez le feu). C'est ce qu'il proposa à "l'Ecomog" en 1990. Rendez-vous fut donc pris au siège de l'Ecomog à Monrovia pour consolider ce cessez le feu qui doit être encadré stratégiquement par des généraux nigérians et guinéens de l'Ecomog, et mettre fin à la guerre civile au Liberia.
Le jour j, "Samuel Doe" entouré de sa garde présidentielle et de ses parachutistes arrive au siège de l'Ecomog à Monrovia. Entre-temps, les généraux nigérians de l'Ecomog prennent le temps de prévenir l'autre seigneur de guerre Prince Johnson. Le traquenard est donc tendu à "Doe" qui croyait en la sincérité des généraux nigérians de l'Ecomog. La stratégie et les consignes sont claires: Il faut désarmer "Samuel Doe" et sa garde avant l'arrivée des militaires de "Prince Johnson". C'est ce qui a été ordonné à "DOE" qui a obtempéré. Quelques temps plus tard, surgissent les hommes de Prince Johnson lourdement armés. C'est l'image d'un massacre jamais vu en Afrique, des militaires de Doe abattus sans défense et Doe lui-même, après avoir reçu une balle dans le pied fut ligoté et emporté par les hommes de Prince Johnson. Mutilé, les images odieuses de l'ancien président libérien mutilé feront le tour de l'Afrique et du monde. Mais le Nigeria n'a jamais pu assumer sa responsabilité personnelle dans ce massacre de Doe et de ses hommes. C'est sans doute cette expérience macabre qui continue de hanter les esprits de l'actuel président nigérian, l'intérimaire et novice Jonathan GoodLuck, prêt à jouer le jeu de l'ex- puissance colonisatrice pour tenter d'imposer "Ado" au peuple ivoirien. Mais le peuple nigérian doit continuer de s'abreuver à la source de l'histoire, lorsque dans les années 70, "Houphouët" décida de recevoir des milliers de ressortissants nigérians (principalement de l'ethnie "Ibo") avec à leur tête un certain rebelle "Odjuku". Ces milliers de nigérians vivent toujours en Côte d'Ivoire et pourraient faire les frais d'une décision hasardeuse de leur Président. A bon entendeur, salut!
Yves T Bouazo- Journaliste et analyste politique