Alerte Info/Urgent: François Hollande refuse fermement de recevoir les émissaires d’Alassane Ouattara à Paris

Le 20 avril 2012 par IVOIREBUSINESS – On a coutume de dire que la politique c’est l’art de retourner sa veste, et toujours du bon côté. Cette maxime est appliquée avec maestra par Alassane Ouattara, le chef de

François Hollande et le journaliste David Pujadas, lors de son passage à l'émission "Des paroles et des Actes".

Le 20 avril 2012 par IVOIREBUSINESS – On a coutume de dire que la politique c’est l’art de retourner sa veste, et toujours du bon côté. Cette maxime est appliquée avec maestra par Alassane Ouattara, le chef de

l’Etat ivoirien.
Cet ami de 20 ans de Nicolas Sarkozy, lequel compte parmi les cinq personnes qui lui sont chères au monde, est en train de prendre tout doucement ses distances avec lui.
En effet, Alassane Ouattara déploie en ce moment, un trésor d’énergie pour se rapprocher de François Hollande, le candidat socialiste à l’élection présidentielle, et véritable chouchou des sondages. Alors qu’officiellement, une délégation de son parti conduite par le député d’Abobo Karamoko Yayoro, séjourne sur les bords de la seine pour apporter son soutien à son ami Nicolas Sarkozy afin que ce dernier soit réélu, ADO manœuvre discrètement en coulisses pour que cette délégation apporte le même soutien à François Hollande, au cas où. A-t-il senti le vent souffler en faveur du candidat socialiste, à Jour J-2 du premier tour de la présidentielle ? Où est-il désormais convaincu que les carottes sont cuites pour son ami Sarkozy ? Apparemment, certains signaux militent en ce sens. Pour Marine Le Pen, candidate du Front national à l’élection présidentielle, c’est déjà clair. Elle l’a dit ce matin sur BFMTV : « Nicolas Sarkozy ne sera pas le prochain Président de la France. Et il le sait lui-même ».
Et c’est également ce que pensent beaucoup de français. Les sondages confirment cette tendance. Un sondage réalisé lundi et mardi derniers faisait décrocher Nicolas Sarkozy à 24% au premier tour (son plus bas niveau) alors qu’Hollande montait en flèche à 29%. Au second tour, ce dernier pulvérise Sarkozy à 58% contre 42% pour le Président-candidat.
Alassane Ouattara sait-il, comme Marine Le Pen, que Nicolas Sarkozy ne sera pas le prochain Président de la République ? Dans son entourage, on le murmure, même si on ose encore croire le contraire.
Mais pour ne pas être pris de court, ordre a été donné par lui-même à la délégation qui séjourne en ce moment en France, de rencontrer François Hollande. Un lobbying intense est même mené en ce sens, mais en pure perte.

En effet, selon une source proche du candidat socialiste, François Hollande aurait refusé fermement de recevoir les émissaires de Ouattara parmi lesquels Karamoko Yayoro et d’autres personnes dont l’identité n’a pas été dévoilée par notre source. Du côté des socialistes, le camp Ouattara est effectivement quasiment inconnu.

La raison du refus d’Hollande: Un calendrier très chargé. Mais en coulisses, François Hollande qui ne connait pas Alassane Ouattara, préfère prendre ses distances avec un dirigeant africain peu soucieux des droits de l’homme, de la démocratie et qui continue d’emprisonner les socialistes ivoiriens du Front populaire ivoirien, le parti de Laurent Gbagbo, et tous ceux qui leurs sont proches. L’insécurité chronique qui prévaut dans le pays et les arrestations arbitraires d’hommes de loi et de journalistes, sont de nature à inquiéter le candidat socialiste, qui tient - s’il est élu le 06 mai à l’Elysée - à se démarquer de Nicolas Sarkozy.
Surtout, l’incarcération de Michel Gbagbo, de nationalité française par sa mère et fils du Président Laurent Gbagbo, qui n’a jamais exercé de fonctions officielles en Côte d’Ivoire et qui est un éminent universitaire, agace au plus haut point le candidat socialiste, qui a été briefé à plusieurs reprises par des personnes influentes, sur la situation qui prévaut réellement en Côte d’Ivoire.
Toutes choses qui l’ont conduit à opposer une fin de non-recevoir à la demande d’audience de la délégation d’Alassane Ouattara, sur les bords de la seine.

Christian Vabé