Affi N’Guessan : ‘‘Le panel a préféré une fuite en avant’’

Publié le lundi 14 mars 2011 | Le Nouveau Courier -Le président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan et par ailleurs chef de la délégation qui s’est rendue à Addis-

Abeba au nom du Chef de l’Etat, a animé une conférence de presse hier après midi.

Affi N'Guessan, président du FPI.

Publié le lundi 14 mars 2011 | Le Nouveau Courier -Le président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan et par ailleurs chef de la délégation qui s’est rendue à Addis-

Abeba au nom du Chef de l’Etat, a animé une conférence de presse hier après midi.

Le représentant du président de la République au dernier sommet du Conseil de paix et de sécurité (Cps) de l’Ua, et par ailleurs président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan a réaffirmé hier, au cours d’une conférence de presse, le rejet total de la proposition du Cps sur la crise post-électorale. «Parce que la reconnaissance d’Alassane Ouattara comme président élu n’a fait l’objet d’aucune argumentation claire», a dénoncé Affi N’Guessan.

Selon lui, la décision du Cps n’avait aucun lien avec le rapport des experts qui lui-même ne dit rien. «Le Cps et le panel se sont enfermés dans une sorte de fuite en avant. Le panel n’a pas tenu compte de la réalité et a refusé d’exécuter sa mission d’évaluation réelle du processus. Le panel a préféré la fuite en avant. Le Cps quant à lui, s’est enfermé dans les anciennes positions déjà prises de l’Ua», a estimé le président du Fpi.

Il n’a pas manqué de dénoncer les agissements de Ouattara et ses soutiens pour nuire au peuple ivoirien. Notamment, les sanctions de l’Ue contre les planteurs, les malades, la population civile. «Toutes ces sanctions de l’Uemoa qui sont injustes et qui sont en train de tuer l’économie de la sous-région. Il est bon de dénoncer le caractère machiavélique de la cabale ourdie contre la Côte d’Ivoire et de montrer notamment comment ceux qui se battent pour diriger ce pays ont peu d’égards pour les populations ivoiriennes et l’avenir de cette Nation», a déploré Affi N’Guessan.

Face à la situation qui prévaut, le président du Fpi a demandé aux Ivoiriens de garder leur sérénité.

Certes, argumente-t-il, ils n’ont pas réussi à infléchir la position de l’Ua, mais la cause des Ivoiriens a avancé avec les fenêtres d’opportunités.

Notamment, le fait qu’en définitive, l’Ua s’en remet au Conseil constitutionnel. Pendant que des solutions négociées sont recherchées partout, dénonce Affi N’Guessan, M. Ouattara et ses combattants armés sèment le désordre et la terreur sur l’ensemble du territoire. «Nous devons continuer de résister, de nous battre pour étouffer cette guérilla urbaine, pour écraser cette rébellion rampante. Nous devons rester vigilants et dire que rien n’est perdu, l’espoir est permis», a fait savoir le président du Fpi.

«Nous avons des amis à l’extérieur qui sont prêts à nous soutenir. Il y a de grandes Nations africaines qui comprennent le sens de notre combat et qui savent que le combat que nous menons va au-delà des intérêts de la Côte d’Ivoire. Et engage l’avenir de la démocratie et de la dignité en Afrique. C’est pourquoi, nous devons continuer à rester mobilisés et debout. Parce que nos amis sud-africains et les autres au sein du Cps ont travaillé pour préserver l’essentiel qui se retrouve dans la reconnaissance de la légalité constitutionnelle», a-t-il relevé.

Franck Toti