Affaire "permis de visite" à Gbagbo : Jacques Vergès , « c’est un abus de confiance » de Me Collard

Le 20 avril 2011 | IVOIREBUSINESS - Hier encore dans l’émission le grand débat sur Africa n°1 de Francis Laloupo à Paris, Me Vergès a affirmé n’avoir pas été consulté par son

Mes Vergès et Dumas, avocats de Laurent Gbagbo.

Le 20 avril 2011 | IVOIREBUSINESS - Hier encore dans l’émission le grand débat sur Africa n°1 de Francis Laloupo à Paris, Me Vergès a affirmé n’avoir pas été consulté par son

confrère Me Collard sur ce qui est désormais appelé l’affaire « permis de visite » à Gbagbo demandé par Me Collard au Président Alassane Ouattara.
Pour lui, Me Collard a abusé de sa confiance en associant son nom à la demande faite par un collectif d’avocats d’un permis de visite au Président Laurent Gbagbo. La démarche de Me Collard rebute Me Vergès dans le fond comme dans la forme. Dans le fond c’est un non-sens et une bétise et une maladresse que d’invoquer la communauté internationale pour demander un permis de visite pour voir son client Laurent Gbagbo.
Dans la forme, il assimile la démarche de Me Collard à une forme d’allégeance au Président Ouattara.

En effet, dans une lettre lundi, l`un des cinq avocats saisis par la famille de
Laurent Gbagbo, Me Gilbert Collard, a demandé au président Alassane Ouattara, pour lui demander un "permis de visite" au président Gbagbo, actuellement en résidence surveillée.
"J`ai l`honneur de vous demander, conformément au droit national et international et aux principes qui gouvernent le respect des droits de l`Homme, de bien vouloir faire délivrer à moi-même ainsi qu`à mes confrères un permis de visite afin de rencontrer dans des conditions conformes à la loi" Laurent Gbagbo, écrit Me Collard au nom du "collectif des avocats du président
Gbagbo", dans une lettre dont IvoireBusiness a eu copie.

Dans un communiqué, deux des cinq membres de ce collectif, Me Roland Dumas et Me Jacques Vergès, ont toutefois déclaré se "désolidariser" de cette initiative car ils "n`ont pas été consultés par Me Collard". Invoquer la communauté internationale "est une bêtise, une maladresse", a par ailleurs indiqué à l`AFP Me Dumas.
Fin décembre, Mes Dumas et Vergès s`étaient rendus à Abidjan pour apporter
leur soutien à Laurent Gbagbo.
Une fille du président Gbagbo, Marie-Antoinette Singleton, a saisi la semaine dernière ce collectif d`avocats pour étudier la "légalité" de
l`arrestation de ses parents ainsi que celle de l`intervention militaire française en Côte d`Ivoire.
Catherine Balineau