Affaire ‘’hold-up’’ des étrangers sur la Côte d’Ivoire : Bédié menacé d’arrestation, les aveux de proches de Ouattara

Par Linfodrome - Affaire ‘’hold-up’’ des étrangers sur la Côte d’Ivoire. Bédié menacé d’arrestation, les aveux de proches de Ouattara.

Le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, peut-il être inquiété après les réactions du pouvoir sur sa sortie à propos des étrangers en Côte d'Ivoire?

Va-t-on vers une poursuite judiciaire ou une tentative d’arrestation du président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié suite à sa sortie de la semaine dernière sur les étrangers en Côte d’Ivoire ? Rien n’est exclu a priori, eu égard aux réactions des tenants du pouvoir qui pleuvent.

La sortie du président du Pdci-Rda sur la situation et l’exploitation des étrangers en Côte d’Ivoire pourrait lui en couter. Au regard, bien entendu, des réactions qui se succèdent du côté des tenants du pouvoir, Henri Konan Bédié n’est pas à l’abri d’une poursuite judiciaire, voire d’une arrestation. Ces cas probables ont été clairement affichés par des proches du président de la République, Alassane Ouattara. Notamment dans le communiqué du gouvernement signé du ministre de la Communication Sidi Touré, son porte-parole, puis la réplique avec précision de l’ancien ministre des Droits de l’Homme, et ex-porte-parole du Rdr, Joël N’guessan, dans une déclaration faite par la suite, ce lundi 10 juin 2019.

Après avoir pris l’opinion à témoin des propos tenus par le président du Pdci-Rda, le mercredi 5 juin 2019, devant des militants de son parti à Daoukro, le ministre Sidi Touré avait conclu, ainsi : « Le Gouvernement tient à rappeler que l'instrumentalisation de la haine de l'étranger par le Président Henri Konan BEDIE et les dérives qui en ont résulté ont été à la base des différentes crises que notre pays a connues depuis le décès du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, en décembre 1993.

C'est pourquoi, le Gouvernement condamne cette sortie qui n'honore pas son auteur qui ne doit pas méconnaître les obligations liées à son statut. Le Gouvernement tient à rappeler à tous que le racisme, la xénophobie, le tribalisme et la discrimination raciale ou religieuse sont constitutifs d'infractions prévues et punies par la loi pénale ». Une mise en garde et une sorte de menace à peine voilée que le gouvernement adresse au ‘’Sphinx’’ de Daoukro.

Sur le même sujet: Joël N’guessan (Rhdp) : « Le moment est venu de contraindre Bédié au silence »

Réagissant à son tour, et après avoir rappelé le contenu du communiqué du porte-parole du gouvernement, le ministre Joël N’guessan, ex-porte-parole du Rdr, et haut cadre du Rassemblement des Houphouëtistes (Rhdp) va se montrer encore plus précis en ce qui concerne les états d’esprit du côté du pouvoir. « Peut-être que le moment est venu de le contraindre au silence, car malgré son âge avance, il n'a ni la sagesse ni l’intelligence de ses propos. Il risque, si l'on ne prend garde, de conduire le peuple ivoirien dans l'abime ». Une suggestion qui rend bien sérieuse la menace qui pèse sur l’auteur de l’appel de Daoukro en profonde disgrâce avec ses alliés d’hier.

Dans l’après-midi de ce mardi 11 juin 2019, c’est au tour de la direction du Rhdp de monter au créneau. L’on attend de savoir ce que vont dire les premiers responsables du parti unifié au pouvoir qui entendent livrer leur position sur la sortie du président Bédié et « procèder à l’analyse de la situation sociopolitique ».

F.D.BONY

Affaire ‘’hold-up’’ des étrangers sur la Côte d’Ivoire : Bédié menacé d’arrestation

Va-t-on vers une poursuite judiciaire ou une tentative d’arrestation du président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié suite à sa sortie de la semaine dernière sur les étrangers en Côte d’Ivoire ? Rien n’est exclu a priori, eu égard aux réactions des tenants du pouvoir qui pleuvent.

La sortie du président du Pdci-Rda sur la situation et l’exploitation des étrangers en Côte d’Ivoire pourrait lui en couter. Au regard, bien entendu, des réactions qui se succèdent du côté des tenants du pouvoir, Henri Konan Bédié n’est pas à l’abri d’une poursuite judiciaire, voire d’une arrestation. Ces cas probables ont été clairement affichés dans le communiqué du gouvernement signé notamment du ministre de la Communication Sidi Touré, son porte-parole, puis repris avec précision par l’ancien ministre des Droits de l’Homme, et ex-porte-parole du Rdr, Joël N’guessan, dans une déclaration faite par la suite.

Après avoir pris l’opinion à témoin des propos tenus par le président du Pdci-Rda, le mercredi 5 juin 2019, devant des militants de son parti à Daoukro, le ministre Sidi Touré avait conclu, ainsi : « Le Gouvernement tient à rappeler que l'instrumentalisation de la haine de l'étranger par le Président Henri Konan BEDIE et les dérives qui en ont résulté ont été à la base des différentes crises que notre pays a connues depuis le décès du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, en décembre 1993. C'est pourquoi, le Gouvernement condamne cette sortie qui n'honore pas son auteur qui ne doit pas méconnaître les obligations liées à son statut. Le Gouvernement tient à rappeler à tous que le racisme, la xénophobie, le tribalisme et la discrimination raciale ou religieuse sont constitutifs d'infractions prévues et punies par la loi pénale ». Une mise en garde et une sorte de menace à peine voilée que le gouvernement adresse au ‘’Sphinx’’ de Daoukro.

Réagissant à son tour, et après avoir rappelé le contenu du communiqué du porte-parole du gouvernement, le ministre Joël N’guessan, ex-porte-parole du Rdr, et haut cadre du Rassemblement des Houphouëtistes (Rhdp) va se montrer encore plus précis en ce qui concerne les états d’esprit du côté du pouvoir. « Peut-être que le moment est venu de le contraindre au silence, car malgré son âge avance, il n'a ni la sagesse ni l’intelligence de ses propos. Il risque, si l'on ne prend garde, de conduire le peuple ivoirien dans l'abime ». Une suggestion qui rend bien sérieuse la menace qui pèse sur l’auteur de l’appel de Daoukro en profonde disgrâce avec ses alliés d’hier.

Dans l’après-midi de ce mardi 11 juin 2019, c’est au tour de la direction du Rhdp de monter au créneau. L’on attend de savoir ce que vont dire les premiers responsables du parti unifié au pouvoir qui entendent livrer leur position sur la sortie du président Bédié et « procèder à l’analyse de la situation sociopolitique ».

F.D.B

Monsieur Bédié, auteur et acteur de l'ivoirite qui a conduit à la déchirure du climat social ivoirien, revient encore sur son thème politique favori: prôner la haine de l'étranger. Il a semé, pendant sa gestion hasardeuse du pouvoir d'Etat, la haine de l'étranger, après la mort de notre illustre Père fondateur de la nation ivoirienne, feu le président Félix Houphouët-Boigny. La suite on la connait: coup d'Etat, rébellion et une guerre qui a occasionné des milliers de morts. Au soir et au terme de sa vie politique, il tente d'opposer, une fois de plus, les Ivoiriens en relançant son concept d'ivoirite: IVOIRIENS DE SOUCHE-IVOIRIENS DE CIRCONSTANCES.

Peut-être que le moment est venu de le contraindre au silence, car malgré son âge avance, il n'a ni la sagesse ni l’intelligence de ses propos. Il risque, si l'on ne prend garde, de conduire le peuple ivoirien dans l'abime. Avec ce que nous avons vécu et que nous ne voulons plus revivre, Monsieur Bédié gagnerait à être recadré par ses derniers supporters. Le Pdci d’Houphouët-Boigny n'est pas le Pdci de Bédié. Le Pdci du Père fondateur de la Côte d'Ivoire moderne avait comme socle l'hospitalité, la tolérance. Il n'est peut-être pas trop tard de faire réciter à Monsieur Bédié de Daoukro les premières paroles de notre hymne national: SALUT O TERRE DE L'ESPERANCE, PAYS DE L'HOSPITALITE...

Notre hymne national ne prône pas le rejet de l'étranger ni la promotion du nationalisme étriqué comme Monsieur Bédié s'évertue à le faire. Le véritable Pdci dont il prétend encore en être le président est le Pdci-Rda: Parti Démocratique de Côte d'Ivoire du Rassemblement Démocratique Africain. Nous disons bien Rassemblement Démocratique Africain (Rda). L'ambition du président Felix Houphouët-Boigny était de réunir les Africains (surtout ceux de la sous-région ouest africaine) et non de les diviser. C'est pourquoi il a créé le CONSEIL DE L'ENTENTE qui regroupe plusieurs pays et met en place les conditions de l'intégration des peuples de la sous-région ouest africaine.

En se faisant chantre et Porte-parole du rejet de l'étranger, Monsieur Bédié de Daoukro prouve une fois de plus qu'il n'est pas digne d'être l'héritier de Félix Houphouët-Boigny.

DECLARATION DU PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT

Recevant une délégation de son parti politique, en sa résidence de Daoukro, le mercredi 5 juin 2019, Monsieur Aimé Henri KONAN BEDIE, ancien Chef de l'Etat et Président du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), a tenu les propos suivants :

- « .... on fait venir des étrangers armés qui sont stationnés maintenant dans beaucoup de villages. » ;

- « . ...il faut simplement que nous soyons conscients, car le moment venu, nous agirons, pour empêcher ce hold-up sur la Côte d'Ivoire, sous le couvert de l'orpaillage . » ;

- « d'autres ont fait venir clandestinement, surtout dans la commune d'Abobo ; les gens rentrent, on leur fait faire des papiers . » ;

- « . nous avons fait venir des étrangers dans nos plantations de café, de cacao ; et ensuite, les gens se sont installés à leur propre compte, et aujourd'hui, ils agressent les planteurs ivoiriens et se disputent même la propriété des terres » ;

- « . il faut que nous réagissions pour que les Ivoiriens ne soient pas étrangers chez eux, car actuellement on fait en sorte que l'Ivoirien soit étranger chez lui. Mais les Ivoiriens n'accepteront jamais cela.... ».

Ces propos, d'une extrême gravité, appelant à la haine de l'étranger, sont de nature à mettre en péril, au-delà de la paix et de la cohésion sociale, l'unité nationale et la stabilité du pays.

Cette déclaration intervient à un moment où plusieurs localités du pays sont secouées par des violences intercommunautaires qui se sont soldées par des morts, des blessés, des dégâts matériels importants, ainsi que par des déplacements de populations en détresse humanitaire.

Le Gouvernement tient à rappeler que l'instrumentalisation de la haine de l'étranger par le Président Henri Konan BEDIE et les dérives qui en ont résulté ont été à la base des différentes crises que notre pays a connues depuis le décès du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, en décembre 1993.

C'est pourquoi, le Gouvernement condamne cette sortie qui n'honore pas son auteur qui ne doit pas méconnaître les obligations liées à son statut.

Le Gouvernement tient à rappeler à tous que le racisme, la xénophobie, le tribalisme et la discrimination raciale ou religieuse sont constitutifs d'infractions prévues et punies par la loi pénale.