3e mandat/Invité par le Grand Nord à être candidat, Alassane Ouattara refuse:« Laissez-moi le temps ».«Gon, c’est la volonté de Dieu mais curieusement nous n’y avions pas pensé »

Par Ivoirebusiness - 3e mandat/Invité par le Grand Nord à être candidat, Alassane Ouattara refuse de répondre « Laissez-moi le temps ».«Gon, c’est la volonté de Dieu mais curieusement nous n’ avions pas pensé à ça ».

Abidjan le 28 Juillet 2020. Le Président de la République, Alassane Ouattara, a accordé, ce mardi, une audience à une importante délégation de chefs traditionnels du Grand Nord.

Le Président de la République Alassane Ouattara a reçu le mardi 28 juillet 2020 en sa résidence d’Abidjan Cocody Riviera Golf, une importante délégation de cadres, d’élus, et chefs traditionnels du grand Nord, venue lui demander d’être leur candidat à un 3e mandat après le décès brutal du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

Il a décliné l’offre comme dimanche dernier avec la délégation de la région du Sud-Comoé, remettant sa réponse à plus tard car étant encore très perturbé par le décès de celui qu’il appelait affectueusement Amadou.

Un décès brutal qui est selon lui la volonté de Dieu même s’il avoue qu'il n’avait jamais pensé que cela puisse arriver de cette façon.

"Bien évidemment, nous sommes tous des croyants, nous croyons au destin et à la volonté de Dieu. Mais curieusement, nous n'avions pas pensé que nous pouvions être dans une telle situation," a confié le chef de l’Etat à ses hôtes.

« Mais nous devons accepter la volonté du Seigneur, même si c’est avec beaucoup de douleur," a-t-il poursuivi encore dévasté par la douleur.

Il est revenu sur les circonstances du décès d'Amadou Gon suite à la crise piquée par ce dernier en plein Conseil des ministres.

« Hamed (Bakayoko) qui est à ma gauche dans la salle du conseil des ministres, alors que je m'exprimais, s'est penché vers moi pour me dire, Amadou me regarde fixement. On dirait qu'il ne va pas bien, si vous pouvez écourter votre intervention. C'est ce que j'ai fait et nous avons terminé le conseil.
Mais avant de partir, j’ai dit Amadou et Hamed, retrouvez moi dans mon bureau. Ce sont là les dernières paroles que j'ai adressées à Amadou et à Hamed. Mais quand 10 minutes après je ne le voyais pas, nous sommes descendus tous les deux. C’est là que nous nous sommes rendus compte qu'il a eu ce malaise qui était suivi d'un infarctus, et qu'il nous avait malheureusement quitté », a indiqué le chef de l’Etat.

A ses hôtes, cadres, élus, et chefs traditionnels du Grand Nord, qui lui ont dit être venus lui demander solennellement d’être leur candidat à l’élection présidentielle de 2020 après la mort de leur candidat Amadou Gon Coulibaly, il a refusé de répondre comme avec la délégation du Sud-Comoé, car étant encore sous le choc et très perturbé par la disparition d’Amadou Gon Coulibaly.

Il leur a demandé de lui donner du temps pour se concentrer et de lui permettre de finir son deuil.

Nous y reviendrons.

Serge Touré