18 Février à Accra: Les exilés dénoncent la tentative d’assassinat de la démocratie par Ouattara

Le 23 février 2012 par Notre voie - A Accra, au Ghana, les exilés n’ont pas failli à la tradition de la célébration du 18 février, malgré le décès, la veille, de leur camarade Jean-Baptiste Diagou Gomont, maire de la commune de Cocody.

Don Mello.

Le 23 février 2012 par Notre voie - A Accra, au Ghana, les exilés n’ont pas failli à la tradition de la célébration du 18 février, malgré le décès, la veille, de leur camarade Jean-Baptiste Diagou Gomont, maire de la commune de Cocody.

Dr Assoa Adou, président de la coordination Fpi en exil a saisi cette occasion pour rendre un hommage appuyé à son camarade de lutte avant d’ouvrir la série de témoignages poignants et édifiants des ministres Ahoua Don Mello et Nyemien Messou et de l’ambassadeur Raymond Koudou Kessié. Ces témoignages ont permis à l’assemblée d’être rassurée que l’homme qui avait donné l’ordre d’éliminer physiquement Gbagbo Laurent, alors Secrétaire général du FPI, est bien Alassane Dramane Ouattara, premier ministre de Houphouët. C’est aussi au cours de cette cérémonie que l’on apprendra que ceux qui devaient mettre en exécution cet assassinat se nommaient Robert Guei et le capitaine Deto Letho.
Le 18 février 1992 est à cet effet la date de la première tentative de l’assassinat de la démocratie en Côte d’ Ivoire par Dramane Ouattara, ont soutenu les trois orateurs du jour. 19 ans plus tard, l’histoire se répète; cette fois, avec l’aide de la France, Ouattara réussi son coup le 11 Avril 2011.
Le même jour Gbagbo est à nouveau arrêté par Ouattara et déporté sept mois plus tard à la Cours Pénale Internationale de La Haye pour des soi-disant crimes contre l’humanité qu’il n’a pas commis.
Dans des discours fidèles à l’histoire et dans un franc-parler qu’on leur connait, les ministres Nyamien Messou, Ahoua Don Mello et l’ambassadeur Koudou Kessié se sont succédé au podium pour présenter les faits, rien que les faits au nombreux public à la recherche de la vérité historique.
Pour M. Nyamien Messou, «les évènements de 18 février 1992 ressemblent trait pour trait à ceux du 6 février 1949». M. Messou ajoute que « c’est à partir de cette date que Houphouët, vu au départ comme grand combattant de la liberté, porte-flambeau de la lutte émancipatrice, est rentré dans les rangs et par la suite s’est associé aux différents ajustement de la politiques coloniales de la France contre les intérêts de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique ».
Pour le ministre Don Mello, l’attaque du campus de Yopougon qui a occasionné la marche du 18 Février 1992 a été précédée par le soi-disant complot diabolique de Jacqueville du 17 et 18 mai 1991 organisé par Marcel Etté et Martial Ahipeaud pour renverser le gouvernement Ouattara. C’est donc selon le gouvernement Ouattara d’alors pour tuer dans l’œuf cette tentative de déstabilisation du régime Houphouët/Ouattara que l’expédition punitive de la cité universitaire de Yopougon a été organisée.
Quant à l’Ambassadeur Koudou Kessié, l’occasion lui a été donnée pour reconnaitre les faiblesses de la diplomatie ivoirienne. Il a mis en avant la nécessité de redéfinir cette partie de la politique du Front Populaire Ivoirien pour les futures batailles. Il n’a pas manqué de rappeler que les états n’ont pas d’amis, mais des intérêts. C’est donc autour de ces intérêts que se tissent les amitiés entre les Etats, a-t-il conclu.
Dans sa déclaration de clôture de la cérémonie, le Docteur Assoa Adou, après avoir félicité les intervenants a exhorté les uns et les autres à la cohésion et à la discipline au sein de la grande famille FPI/ CNRD, car a-t-il soutenu, c’est à ce prix que la Côte d’Ivoire et l’Afrique toute entière seront libérées.
A la fin de la rencontre, la direction de la Coordination FPI en exil conduite par son président Dr Assoa Adou s’est rendue au domicile de la famille de Gomont Diagou pour lui présenter officiellement les condoléances de la famille FPI en exil.

Correspondance Particulière de Arsène Dogba