16e sommet de l’Union africaine sur la crise ivoirienne : La Cedeao rue dans les brancards

Le 31 janvier 2011 par IvoireBusiness – Les lampions du 16e sommet de l’Union africaine d’Addis Abeba ne se sont pas encore éteints, que la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est atteinte de

ADO et le président de la Commission de la Cedeao James Gbeho, le 03 janvier 2011 à Abidjan.

Le 31 janvier 2011 par IvoireBusiness – Les lampions du 16e sommet de l’Union africaine d’Addis Abeba ne se sont pas encore éteints, que la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est atteinte de

spasme violent. En effet, l’organisation ouest-africaine a pondu un communiqué dimanche en marge du sommet de l’Ua, dans lequel elle prévient qu’il est hors de question que Laurent Gbagbo soit reconnu comme Président de la Côte d’Ivoire.
La Cedeao a de quoi s’inquiéter, car ses décisions prises à la va vite à Abuja au Nigeria reconnaissant Alassane Ouattara Président de Côte d’Ivoire et une éventuelle intervention militaire pour déloger Gbagbo du pouvoir, viennent d’être frappées du sceau de nullité par l’Union africaine (Ua).

Laquelle a mis sur pied un panel de cinq chefs d’Etat pour plancher sur les causes de la crise postélectorale ivoirienne et y apporter des solutions. Elle reconnait implicitement, à la différence de la Cedeao, que Laurent Gbagbo est le Président de la République de Côte d’Ivoire. Le cas Alassane Ouattara, comme Président reconnu par la communauté internationale n’a pas été évoqué, pas plus que l’intervention militaire exigée par ce dernier pour extirper Laurent Gbagbo du pouvoir et l’envoyer en exil.

D’où l’ire de la Cedeao, qui voyant ses acquis lui échapper, n’a pas attendu la fin du sommet pour pousser sa crise d’urticaire.
James Gbeho, président de la commission de la Cedeao a tenté maladroitement de travestir les faits en disant que, "La décision qu`ils ont prise (UA) est d`entreprendre une fois de plus une initiative pacifique pour faire partir Gbagbo, pas pour légitimer Gbagbo. C`est hors de question".
Pourtant, les chefs d’Etat de l’UA n’ont a aucun moment évoqué un quelconque départ de Laurent Gbagbo du pouvoir ni affirmé que Alassane Ouattara était le Président de la Côte d’Ivoire, ce qui représente une différence majeure par rapport aux résolutions de la Cedeao et de l’Onu, très favorables à Ouattara.
Comme on le voit, les chefs d’Etat de l’Union africaine viennent enfin de donner à l’Afrique sa dignité, et de prendre en mains la crise ivoirienne pour la remettre sur le droit chemin.
Le panel des 5 chefs d’Etat de l’Ua à au maximum un mois pour faire connaître ses décisions.

Serge Sonan