Côte d’Ivoire: Les ex-rebelles démobilisés renoncent à leur « grève de la faim » ce lundi à Bouaké

Par Alerte Info - Côte d’Ivoire. Les ex-rebelles démobilisés renoncent à leur « grève de la faim » ce lundi à Bouaké.

Les ex-rebelles démobilisés de Côte d’Ivoire ont renoncé à leur « grève de la faim » prévue lundi à Bouaké (Centre), pour « privilégier le dialogue avec le gouvernement ivoirien ».

« Notre grève de la faim ne tient plus, mais notre combat continue », a déclaré leur porte-parole, Amadou Ouattara, joint au téléphone par Alerte info, ajoutant que « le camarade tombé sous les balles » des militaires, lors de la mutinerie « mérite des obsèques tranquilles qui lui feront honneur ».

« Nous allons acheminer son corps au centre-ville aujourd’hui (lundi), avant de l’accompagner à sa dernière demeure, par une marche en chantant l’hymne national », a précisé M. Ouattara.

Vendredi 12 mai, un nouveau mouvement d’humeur des soldats qui réclamaient le reliquat d’une prime dont ils ont perçu le premier versement en janvier, a été lancé à Bouaké avant de s’étendre à plusieurs localités de la Côte d’Ivoire, faisant « quatre morts et neuf blessés », selon le gouvernement.

Jeudi, lors d’une visite à Bouaké, le chef d’état-major des armées, le général Sékou Touré a demandé « pardon » aux démobilisés pour leur camarade décédé.

Les ex-rebelles démobilisés ont « pris acte de ce message de compassion » et demandé « les mêmes primes que celles payées aux mutins ».

« Nous souhaitons que le gouvernement entretienne une communication avec nous (ex-combattants), pour nous dire ce qu’il entend faire pour nous », a indiqué Amadou Ouattara à ALERTE INFO, exigeant « que l’interlocuteur soit le chef de l’Etat Alassane Ouattara ».

« Toutes les discussions que nous avons eues avec des ministres, représentants du gouvernement et autres n’ont rien donné. C’est pourquoi, nous voulons parler directement au président de la République », a-t-il insisté.

Amadou Ouattara a invité le « gouvernement (ivoirien) à faire preuve de sagesse » et demandé à M. Ouattara de « régler définitivement le problème des ex-combattants, car (ils sont) fatigués et veulent la paix ».

Ange Tiemoko