Affaire "Atteinte à la sûreté de l’Etat en C.I": Qui des pro-Gbagbo et des mutins troublent l’ordre public ?

Par Ivoirebusiness - Affaire "Atteinte à la sûreté de l’Etat en Côte d'Ivoire". Qui des pro-Gbagbo et des mutins troublent l’ordre public ?

Après avoir paralysé le pays et endeuillé des familles (2 morts et 9 blessés de sources officielles), les 8400 mutins perçoivent des primes du régime d’Abidjan tandis que des citoyens pullulent dans les prisons pour troubles à l’ordre public.

Si certains doutaient jusqu’à ce jour de la notion de justice des vainqueurs sous l’ère Ouattara, la célérité du paiement des rançons aux mutins par les occupants provisoires du palais d’Abidjan est une preuve irréfutable. Les Ivoiriens et la communauté internationale sont témoins des tirs nourris des mutins ainsi que leur corollaire sur la vie de la nation. Commerces, écoles et établissements bancaires fermés, pertes en vie humaine. Et les mutins ne sont pas à leur premier essai. Leur première mutinerie de janvier 2017 ainsi que celle de leurs aînés des Forces spéciales, dans le mois de février de la même année, ont entraîné des pertes en vie humaine. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, aucune sanction n’est prévue par l’exécutif et la Justice à leur encontre. Tout porte à croire que les mutins de Ouattara ont droit de vie et de mort sur les Ivoiriens. D’autant que le chef de l’Etat se plie en quatre à leurs exigences.

Pendant ce temps

Simone Gbagbo purge une peine de 20 ans pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Hubert Oulai, président du comité de contrôle du Front populaire ivoirien (FPI), tendance Sangaré Aboudrahamane, Koua Justin, Dahi Nestor, tous deux leaders de la jeunesse du même parti, Assoa Adou, ex-ministre… sont traînés de prison en prison selon les humeurs du régime d’Abidjan. Le crime de lèse-majesté qu’ils ont commis est d’avoir organisé un congrès de leur formation politique à Mama (Gagnoa et porter leur choix sur Laurent Gbagbo comme président du FPI. Condamné à 6 mois de prison le 30 septembre 2015 pour troubles à l’ordre public, Samba David, coordonnateur de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire (CICI), vivote toujours en prison bien qu’ayant purgé sa peine. Arrêtée également à domicile, le 10 août 2016 à Yopougon, puis emprisonnée au grand pénitencier d’Abidjan, Antoinette Meho, la cinquantaine révolue, partisane de Gbagbo, sera libérée après 8 mois d’emprisonnement. Car accusée d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Justice à géométrie variable

Sous Ouattara, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, la justice semble appliquer sa rigueur uniquement qu’aux partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo. Elle survole ceux du camp Ouattara qui peuvent s’adonner à toutes exactions y compris pour des mercenaires à révélé que des promesses financières leurs ont été faites par le régime d’Abidjan pour renverser Gbagbo sans que les institutions judiciaires internationales qui peinent depuis 6 ans à trouver des preuves contre l’ex-président ivoirien et son ministre, ne soient ébranlées.

Source: Imatin.net
par Cyrille NAHIN