Coup de théâtre à la CPI/ Le Général Guiai Bi Poin blanchit Gbagbo et condamne Ouattara: « Gbagbo voulait la paix, il voulait le recomptage des voix, ce que Ouattara refusait »

Par IvoireBusiness - Coup de théâtre à la CPI. Le Général Guiai Bi Poin blanchit Gbagbo et condamne Ouattara « Gbagbo voulait la paix, c’est pourquoi il demandait le recomptage des voix. Ce que le candidat d’en face refusait ».

Le Général Guiai Bi Poin le 29 mars 2017 à la CPI.

L’audition du Général Guiai Bi Poin s’est poursuivie ce mercredi 29 mars 2017 à la Cour pénale internationale, avec la suite de l’interrogatoire du procureur.
Et nouvelle confusion (ça commence à devenir une habitude avec des témoins du procureur censés être à charge), le Général Bi Poin s’est voulu dithyrambique envers le Président Laurent Gbagbo, n’hésitant pas à le dédouaner concernant la marche sur la radio télévision ivoirienne RTI et le qualifier d’homme de paix.
A l’opposé de son rival Alassane Ouattara, dépeint comme un homme sans scrupules, qui organisait des marches armées à partir de son QG de l’hôtel du Golf, qui n’a jamais voulu la paix pour son pays, et qui a toujours refusé le recomptage des voix comme solution de sortie de crise.

Interrogé par le procureur sur la marche du 16 décembre 2010 sur la RTI, une marche non autorisée, selon lui, et qui visait à installer un nouveau directeur, il révélera qu’elle était armée et que des policiers avaient été tués à Abobo.

« Les hommes (sous commandement du commissaire du CECOS Robé, ndlr) étaient armés car j’apprenais sur la radio qu’il y’avait déjà des policiers tués à Abobo (6 ou 7 selon le rapport du DGPN, ndlr). C’était donc une marche armée », révélera-t-il.
Il a apporté d’autres précisions concernant cette marche : «Ce qui nous a frappé c'est le bilan qui a frappé nos hommes et l'importance des armes de guerre notamment des RPG7 qui ont totalement cramé nos véhicules et là nous étions émus».

Abordant le problème de la détérioration générale de la situation dans le pays pendant la crise postélectorale de 2010 avec la perte de plusieurs de leurs hommes et le désarroi des familles, le Général Guiai Bi Poin a fait la révélation suivante : « les généraux se sont réunis et mandaté le Chef d'Etat-major pour demander au Président Gbagbo comment sortir de cette situation. Le président voulait la sortie de crise et la paix dans son pays ».
« Depuis longtemps le Président Laurent Gbagbo avait demandé le recomptage des voix, chose que le candidat d'en face (Alassane Ouattara), refusait. Mais aujourd'hui, avec un peu de recul, on constate que la décision du président était la meilleure. Elle a évité beaucoup de dégâts et a sauvé des vies dans d'autres pays. C'était la meilleure solution pour sortir le pays de la crise », a ajouté l’ancien patron du CECOS.

Michèle Laffont

Correspondante permanente aux Pays Bas