Scandale : Voici les propos de Sam l’Africain qui l’ont conduit en prison. Le communiqué du procureur de la République

Par IvoireBusiness - Scandale. Voici les propos de Sam l’Africain qui l’ont conduit en prison. Le communiqué du procureur de la République.

Sam l'Africain.

Voici les propos de Sam l’Africain prononcés lors de son meeting le 11 mars dernier à la cité MICAO et qui l’ont conduit en prison depuis le vendredi 17 mars 2017 de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) après un détour pour audition à la brigade de recherches de la gendarmerie du Plateau et au parquet : « Si je suis libanais c’est que Alassane est Burkinabé. Là on est clair dessus. Parce que Alassane et moi, on a même statut, il est Ivoirien je suis Ivoirien, il a un papier ivoirien moi j’ai un papier ivoirien. Si vous voulez je sors ma carte d’identité , je vous montre je suis Ivoirien. Lui au moins sa femme n’est pas Ivoirienne , moi au moins ma femme est Ivoirienne. Voilà. Si toute à l’heure quand il y a eu mutinerie, la première personne qui a fui la Côte d’Ivoire, c’est sa femme. Le jour il n’y avait pas avion, elle est passée par le Ghana et puis elle est partie. Ça veux dire si demain, s’ il y a bruits, elle va nous laisser pour partir. Mais moi ma femme va aller où, on va pourrir ensemble ici. Mais ce n’est pas là le problème, le problème est comment faire pour qu’on se lève comme un seul homme pour dire non à monsieur Alassane Ouattara. De la façon il a géré la Côte d’Ivoire. Il dit qu’il est économiste, qu’il a doctorat en économie et il est professeur en économie. Mais Gbagbo n’était pas un économiste, il était seulement un professeur d’histoire, mais Gbagbo a géré la Côte d’Ivoire. Il est venu trouver que la Côte d’Ivoire était endettée à plus de 6 mille milliards. Il a remboursé. Il a refusé de prendre crédit avec le Fmi, il a refusé de prendre crédit avec la Banque mondiale. C’est avec notre propre richesse qu’il a commencé à construire la Côte d’Ivoire, c’est avec notre propre richesse qu’il a payé les fonctionnaires de la rébellion. Avec tout ça nous n’étions pas endettés. Mais aujourd’hui, yako à vous, yako pour moi, yako pour la Côte d’Ivoire. Parce qu’il n’y a pas 5 francs dans la caisse. Je ne sais pas si vous êtes au courant actuellement, il est parti en France. Il a été appelé d’urgence parce que tout est fermé. Parce que lui-même dit que c’est la France qui l’a mis là. Il a demandé l’argent. Les français disent qu’ils ne donnent pas l’argent pour payer les mutins, parce qu’il n’y a pas eu un accord entre le gouvernement et les mutins. C’est lui-même à titre personnel comme il a des milliards, il va faire venir pour les mutins. Il ne va pas toucher l’argent de la caisse. Ça fait deux mois, il ne paye pas les mutins. Ça parle un peu un peu, on attend hum hum. Nous attendons. Ils n’ont qu’à sortir encore. C’est ce que nous voulons. Imaginez-vous que le président Houphouët Boigny a gardé 475 milliards pour nos parents planteurs. Mais ils sont allés toucher là-bas, c’est vide. Tu vas dans la caisse du ministère de la santé y a rien, au ministère de la défense y a rien, chez les policiers y a rien. Y a plus d’argent dans les caisses de l’État c’est parti où ? Vous voyez, un ministre, il y a 5 voitures qui le suivent. Ils ont combien de maisons ? Ils sont en train de construire partout. Ils créent des sociétés partout. Ils ont pillé le pays d’une manière isolante. Le pays a été pillé, y a plus 5 francs. Regarde le problème d’agro- business. Qu’est ce que tu as avoir dedans. Des gens que vous ne pouvez pas arranger, ils ont trouvé leur façon d’aller déposer leur argent. Jusqu’aujourd’hui il n y a pas quelqu’un qui est allé déposer plainte, vous partez bloquer leurs comptes, vous enlevez l’argent qui était là bas, vous mettez le type en prison et puis vous dites que c’est l’arnaque. Mais c’est vous qui faites arnaque en Côte d’Ivoire ici, c’est vous c’est le gouvernement qui est là qui fait l’arnaque. Ce gouvernement doit partir, il va partir c’est pour cela qu’on est en train de tourner dans tous les districts et on va aller partout pour vous donner le mot d’ordre. Si vous êtes d’accord pour vivre ce que vous vivez, si vous n’est pas d’accord, le pouvoir appartient au peuple, le pouvoir n’appartient pas aux fusils. Si vous savez que ces gens là vous ont volé ils doivent rendre compte. Chaque ministre depuis qu’ils sont au pouvoir doit rendre compte de ce qu’ils ont fait avec l’argent de l’État, où est parti notre argent puis que n’y a plus rien. Même dans les hôpitaux quand vous allez là-bas, vous voyez comment les gens sont couchés à terre, y a plus rien. On ne peut pas gérer le pays dans le désordre et dans le mensonge. Ils ont leurs façons de mentir, de tromper ».

Sam L’Africain

Le Communiqué du procureur de la République relatif à son défèrement

Le samedi 11 mars 2017, lors d’un meeting qu’il a animé à Yopougon, le nommé SAM JICHI Mohamed alias SAM l’Africain a tenu des propos incitant à la haine tribale, à la xénophobie et à la révolte des militaires.
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Ces propos, d’une particulière gravité au moment où les plus hautes autorités de notre pays œuvrent à la réconciliation nationale et à la restauration de la cohésion sociale, sont constitutifs d’infractions prévues et punies par les articles 199, 200 et 201 du Code Pénal.
Interpellé dans le cadre de l’enquête ouverte à cet effet, le nommé SAM JICHI Mohamed a été déféré ce vendredi 17 mars 2017, au Parquet qui l’a traduit devant le Tribunal Correctionnel, suivant la procédure de flagrant délit.

Fait à Abidjan, le 17 mars 2017
Le Procureur de la République
ADOU Richard Christophe