Côte d'Ivoire: Le parti de Gbagbo condamne l'arrestation illégale de journalistes

Par IvoireBusiness - Côte d'Ivoire. Le parti de Gbagbo condamne l'arrestation illégale de journalistes.

Front populaire ivoirien

Déclaration relative à l’arrestation des journalistes

Cinq (5) journalistes de la presse privée, issus des quotidiens le Temps, Soir Info, l’Inter et Notre Voie, ont été arrêtés et détenus dans les liens de la prévention depuis le dimanche 12 février 2017, après 48h de garde à vue au camp de Gendarmerie d’Agban. Le mardi 14 février, ils ont été présentés au Procureur de la République qui, par un communiqué de presse, avait déjà tenté de justifier cette énième atteinte à la liberté des médias par des délits imaginaires : « Incitation à la révolte, atteinte à la sureté de l’Etat, atteinte aux secrets défense et diffusion de fausses informations ».
Le régime Ouattara reproche aux journalistes d’avoir publié des informations faisant état d’un accord passé avec les Forces spéciales pour mettre fin à leur mutinerie des mardi 7 et mercredi 8 février 2017, à Adiaké.
Face à cette situation inédite et intolérable, le Front Populaire Ivoirien (FPI) :
- Observe que depuis son installation par les armes à la tête du pays, Alassane Ouattara a pris le pari de détruire toutes les libertés individuelles et collectives acquises de longue lutte par le Président Gbagbo et l’ensemble des démocrates de Côte d’Ivoire ;
- Réprouve avec force cette dernière atteinte à la liberté des médias, après les emprisonnements et suspensions arbitraires des journaux, envers et contre les dispositions de la loi n°2004-643 du 14 décembre 2004 portant régime juridique de la presse ;
- Condamne fermement cette tendance honteuse du régime à vouloir réinstaurer un régime de pensée unique, caractéristique des pires dictatures que le peuple de Côte d’Ivoire ne saurait tolérer ;
- Exige la libération immédiate et sans condition des journalistes arrêtés ;
- Prévient le régime Ouattara qu’il ne laissera pas prospérer ses agissements d’un autre âge ;
- Demande aux démocrates de se tenir prêts à prendre leurs responsabilités, à l’appel du Parti, en vue de sauvegarder les acquis démocratiques gravement menacés.

Fait à Abidjan, le 14 février 2017
Pour le Front populaire ivoirien (FPI)
Son Porte-parole
Koné Boubakar