Débats et Opinions: “LETTRE À MADAME LE PROCUREUR DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE”, Par Sylvain de Bogou

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - “LETTRE À MADAME LE PROCUREUR DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE”, Par Sylvain de Bogou.

Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale.

Madame, je viens à vous parce que je crois en ce que l’on appelle “donner une seconde chance à autrui”. Le cas qui me conduit à vous écrire est celui de la prise en otage du Président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé.
Madame, Malgré toute la gymnatique et le bonus de temps que vous avez eus pour enquêter puis les témoins venus des quatre coins du monde, votre cas devient de plus en plus nul et n’arrive même pas à accoucher d’une souris. Vos témoins, au lieu d’accabler les “accusés” qui sont selon votre néo-langage juridique des “co-auteurs indirects”, deviennent leurs avocats et cela ne vous émeut point.
Un petit détour pour vous demander de nous présenter au moin un “auteur direct”.
Revenons pour vous dire que les recents événements en Côte d’Ivoire, si vous ne savez pas, doivent vous servir de porte de sortie; courez donc vers elle pour sortir du piège que vous a laissé Ocampo. Madame, vous êtes devenue la personne la plus ridicule de la terre dans le système “euro-dominant” que vous servez sans retenue et sans réflexion.
Un autre Africain, Koffi Annan, en son temps, avait servi ce système avec ferveur; nous connaissons sa suite avec cette nébuleuse affaire de corruption où son fils Kojo était impliqué. Est-ce cela que vous voudriez servir à votre propre histoire et à votre progéniture ou encore à votre large famille?
Alassane Dramane Ouattara, en donnant des millions de FCFA aux mutins, démontre aux yeux de tout le monde et devant vous que c’est lui qui est le père incontesté du mal ivoirien. Il soudoie donc ses “petits” pour les calmer dans un théâtre de “on est entre nous”. Ce seul geste doit, j’insiste, vous conduire à arrêter la mascarade de La Haye qui, à son tour arrêtera les poursuites ridicules qui se passent en Côte d’Ivoire. Car en fait, les juges qui ne doivent leur présence qu’à Alassane Dramane Ouattara et nom du rattrapage ethnique dans les salles de justice, vous regardent dans leurs “décisions”. Ils sont coincés comme des tortues dans leurs carapaces devenues très petites.
Si vous croyez au jugement fatal de l’histoire et si vous le craignez, Madame, abandonnez la pièce de théâtre qui se joue à La Haye avec comme vous, l’actrice principale.
Enfin, n’oubliez pas, Madame, que ceux qui vous ont placée devant le public à tort ou à raison, pourront vous descendre de votre podium demain dans la boue.

Une contribution de Sylvain De Bogou