Débats et Opinions : AFFI EST-IL UN TRAITRE ET UN VENDU ? Par Jean Marc Kouassi

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - AFFI EST-IL UN TRAITRE ET UN VENDU ? Par Jean Marc Kouassi.

Affi N'guessan saluant Alassane Ouattara lors de son investiture au palais présidentiel pour un second mandat.

Dans la guerre qui l’oppose à ses camarades d’hier, M. Affi a décidé d’abattre toutes ses cartes. Comme, on le dit : A la guerre comme à la guerre. Pour dire que tous les coups sont permis.
Ce qui justifie les sorties fracassantes de ses lieutenants dont celles de Jean Bonin Kouadio qui font l’objet de contribution.

Après leur déconvenue aux élections législatives, Affi et son équipe ont trouvé leurs bouc-émissaires qui sont le Président Laurent Gbagbo et son fidèle compagnon Aboudramane Sangaré.

Notre contribution est juste une réponse aux deux (2) post sur sa page Facebook de M. Jean Bonin Kouadio afin de se « forger » comme il le dit « une opinion après recoupement, croisement et analyses des faits ».
Selon lui, « les thèses publiquement véhiculés pour accabler AFFI de traîtrise et de vendu résistent-elles à une analyse objective ? »

Je vous laisse lire le discours des deux (2) personnalités que sont MM. Pascal Affi N’guessan et Aboudramane Sangaré, ainsi à la lumière des faits d’hier et d’aujourd’hui chacun se forgera sa propre opinion sur la question de ci-dessus posée par de M. Jean Bonin Kouadio.

Discours mémorable d’Aboudramane Sangaré à la cérémonie de célébration des prisonniers politiques le 31 août 2013 (In LG infos N°529 du 04/09/13)

La ligne de combat du FPI

« Mesdames et Messieurs les gouvernants actuels de la Côte d’Ivoire, souffrez que nous vous disions que le FPI continuera, à toutes les rencontres devant décider de l’avenir de la Côte d’Ivoire, d’exiger la libération immédiate et sans condition du président Laurent Gbagbo. Ce n’est ni de l’arrogance ni des préalables posés sur le chemin de la réconciliation. C’est tout simplement parce que Laurent Gbagbo est à la fois, le cœur, le corps, et la chair de tout débat politique sur l’avenir de la Côte d’Ivoire. Il n’est pas une partie du débat. Il est à lui tout seul le débat. Le peuple de Côte d’Ivoire sent Laurent Gbagbo et Laurent Gbagbo sent le peuple de Côte d’Ivoire et nul ne peut désunir ce que Dieu a uni. Le FPI, son parti, ne saurait tolérer aucun deal sur sa libération.»

Sa position n’a pas changé d’un iota.

A propos de la CEI et du refus de participer aux élections sous ADO

Le FPI roule l’Afrique, pour la Côte d’Ivoire et pour lui-même. Il ne peut donc servir de marchepieds, de paillasson, de faire-valoir, de faiseur d’alibi à une quelconque autorité. Et c’est sur la base de son histoire, de ses convictions les plus profondes, de sa vision et de son amour pour la Côte d’Ivoire que le FPI a refusé d’aller aux élections locales. La direction a fait un choix juste, le choix responsable. Les dés étaient pipés. Le ver était dans le fruit. Le FPI refuse d’être un accompagnateur, une partie prise dans la politique ivoirienne. Il se veut une partie prenante. »

Cela vaut encore aujourd’hui.

A propos de ceux qui trahiront la ligne du parti

« Le président Laurent Gbagbo et le FPI nous ont donné des noms floqués sur des maillots que nous portons et nous devons faire honneur au maillot en le mouillant ou mieux avec notre sueur et nos larmes pour dire avec notre sang. Si nous devons à notre corps défendant en arriver au sacrifice suprême. Si par extraordinaire, l’un de nous avait l’outrecuidance de transgresser les principes et idéaux qui nous rassemblent alors les militants du FPI comme un seul homme se détourneront de lui. Et le profanateur, privé de ses vivats et des vivats des militants, finira comme Lucky Luke, ce pauvre cow-boy solitaire. »

Suivez mon regard.

« Je peux me tromper mais le FPI que je pense connaître ne peut pas passer l’hypothèque Laurent Gbagbo. Et tous ceux qui voudront emprunter cette voie là, trouveront nos bases sur leur chemin et la base du FPI, je pense que je la connais.» (In Aujourd’hui N° 853 du 23-03-15)

Bien dit. Et comme on dit chez à Abidjan : « Pas faux. »

Un appel aux égarés

«Tous ceux qui, écoutant leurs intérêts égoïstes, ont osé pourfendre la cohésion et la discipline du parti, n’ont pas fait le bon choix. Ils ont tout le temps pour comprendre leurs erreurs d’analyse et faire acte de repentance. Tout deviendra alors possible. Car le FPI est ce parti qui n’a jamais chassé un militant. Certains sont partis et sont revenus reprendre leur place dans le difficile mais exaltant combat pour les libertés démocratiques sans subir la moindre animosité de la part des militantes et militants qui savent comprendre les défis et enjeux du moment pour aller à l’essentiel. »

L’appel est toujours d’actualité

Hommage à Miaka Oureto (Paix à son âme), aux structures du parti et aux militants

« Honneur à vous camarades Miaka et membres de la direction du parti. Vous avez fait du bon boulot. Le président Miaka a bien compris le sens de l’Histoire et a refusé que ce soit sous sa direction que le FPI disparaisse de l’échiquier politique national. Avec les camarades de la Direction dont il s’est entouré il a permis au FPI de rester debout. Oui avec les structures du parti qui forment un solide maillage sur le territoire national. »

« Grâce à vous qu’on appelle avec affection et admiration militantes et militants de base, sachez que vous êtes les fondements qui tiennent solidement l’édifice et qui lui permettent de rester débout. Dans les grands moments de l’histoire du PFI et de l’histoire de la Côte d’Ivoire, le FPI a été toujours été fier et riche de la résistance, de la détermination, de la persévérance de ces militantes et militants. »

Ce sont ces mêmes militants qui se reconnaissent en lui en suivant ces mots d’ordre

Eloge à Affi par Aboudramane Sangaré

« Camarade Président Affi N’guessan, la Côte d’Ivoire, ses populations, son peuple sont dans l’attente. Et cette attente est à l’image de l’effervescence suscitée par ta libération et que tu constates dans tes différentes visites. Le Président Laurent Gbagbo, qui nous suit depuis la Haye, qui nous regarde, qui nous entend et écoute les pleurs et gémissements de son peuple, qui connaît le FPI, c’est-à-dire le parti qu’il a modelé comme un artiste le fait avec la terre glaise, qui te connaît bien et sait qu’il peut te faire confiance. Directeur de Cabinet du Président du parti Laurent Gbagbo jusqu’en 2000 ; Premier ministre et porte-parole du candidat de la majorité présidentielle Laurent Gbagbo en 2010.
Autant de liens qui créent une solide amitié et une franche collaboration. Oui Président Affi, le Président Laurent Gbagbo sait qu’il peut te faire confiance pour trouver les recettes qui redonnent espoir au peuple de Côte d’ivoire, le rassure surtout face à la perte de repères, des modèles et des valeurs qui constituent le socle des sociétés démocratiques donc industrialisées. Nous demeurons persuadés que le discours magistral que tu vas prononcer à la cérémonie de passation des charges du 7 septembre 2013, tu sauras donner ta vision pour la Côte d’Ivoire.
Oui camarade Président nous sommes persuadés que tu sauras dire un mot pour libérer Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire et les ivoiriens. Tes militantes et militants te contemplent et savent que, très bientôt, tu les mettras en ordre de bataille. Camarade Président, encore une fois merci pour la confiance que tu as placée en ma modeste personne. »

Homme soucieux, des institutions, il a toujours appelé Affi président. Les camarades avaient le loisir et ce n’est pas l’occasion qui manquait de faire un putsch à Affi. Mais non ! Ils sont restés fidèles à leur Président derrière les barreaux à Bouna comme ils le sont aujourd’hui à Laurent Gbagbo à la Haye. Donc que Jean Bonin, qui ne connaît pas l’histoire du FPI se taise.

Discours d’Affi N’guessan Sangaré à la cérémonie de passation des charges le 7 septembre 2013 (In LG infos N°533 du 09/09/13)

Hommage à Miaka Oureto (Paix à son âme), aux structures du parti et aux militants

« Chers camarades militants de base, Secrétaires Généraux de section et de Fédération, à vous distingués membres du Comité de Contrôle, honorables députés, dévoués maires, frères et sœurs de la diaspora, femmes du FPI et de la Côte d’Ivoire, Jeunesse du FPI et de la Côte d’Ivoire, frères et sœurs, à vous qui avez prié, qui avez supplié, qui avez crié, qui avez lutté, à vous l’honneur et la reconnaissance. Sans vous, je ne serais pas ce jour devant vous. »

« Honneur et hommage solennels au camarade Miaka Oureto sylvain et toute la Direction intérimaire du FPI. Il fallait beaucoup d’amour pour le parti et pour la patrie, un sens élevé de la responsabilité, pour oser s’afficher et incarner le FPI au lendemain du 11 avril 2011.
Avec beaucoup de courage et perspicacité, vous n’avez pas hésité à prendre le risque de mettre en danger vos vies et vos biens. Grâce à vous le FPI est toujours débout. A cet hommage, j’associe, nos braves secrétaires généraux de fédérations et de sections. Ces piliers du temple qui ont su résister à toutes les bourrasques et à toutes les tentations. »

Aujourd’hui, Affi entend t-il les cris, les pleurs, les supplications de ces piliers du temple. Jugez-en vous-même.

La ligne de combat du FPI et sa loyauté à Laurent Gbagbo

« Je pense tout particulièrement au Président Laurent Gbagbo, celui à qui je dois d’être aujourd’hui, au plan politique, ce que je suis, et de mériter votre sympathie et votre attachement.
Le camarade Sangaré Aboudramane, le plus intime parmi ses fidèles compagnons a éloquemment dépeint le caractère odieux de la situation qui lui est faite et l’urgence de sa libération, au nom de la vérité, de la justice, de la paix et de la réconciliation.
Qui peut raisonnablement penser que la Côte d’Ivoire peut se passer de Laurent Gbagbo. Solennellement, je voudrais dire ici, que la lutte pour la libération de Laurent Gbagbo est pour le FPI une obligation politique et un impératif catégorique.
Le FPI n’acceptera pas que son fondateur soit en prison pour avoir respecté la constitution de son pays.
Pour l’heure, la patrie nous appelle. J’ai besoin de votre soutien et de votre confiance. Comptez sur ma fidélité et ma loyauté. Notre victoire est inéluctable, Gbagbo reviendra. »

« Si Ouattara veut vraiment la réconciliation, ensemble, allons chercher Gbagbo de la CPI. »
(In Le Temps N°3149 du 15&16-03-14)

Bien dit et pas faux. Est qu’aujourd’hui, cela tient toujours Président ?

A propos de la CEI et du refus de participer aux élections sous ADO

« La question de la légitimité se pose pour la quasi-totalité des Institutions de l’Etat. L’Assemblée Nationale, dominée par le Rdr, grâce à un découpage électoral complaisant et à l’exclusion du FPI du processus électoral. La commission électorale indépendante (CEI), responsable de la grave crise postélectorale, continue de siéger et de fabriquer au profit du pouvoir, des majorités politiques fictives. »

Jean Bonin, dit-nous si quelque chose a changé aujourd’hui.

Un appel aux égarés

« Le Président Laurent Gbagbo, notre chef est dans les liens de la détention. Toute la Côte d’Ivoire est derrière lui. Ceux qui avaient cru qu’en dehors du FPI, il y avait une autre voie se rendent compte que c’est le FPI qu’il faut à la Côte d’Ivoire. » (In Le Temps N°3149 du 15&16-03-14)

L’appel est pour qui ?

Une contribution de Jean-Marc Kouassi