Scandale: Deux gendarmes massacrés hier matin à Bondoukou!

Par IvoireBusiness - Deux gendarmes du nouveau poste de controle de Pétèye (Bondoukou) massacrés tôt hier matin !

Gendarmes ivoiriens. Image d'illustration.

Nous le disions il ya à peine une semaine ! A peine installé, le détachement de la Gendarmerie affecté à Pétèye (Bondoukou) est horriblement attaqué par un commando (visible), ce jeudi matin du 1er novembre 2016, attaque soldée par le massacre de deux gendarmes.

Les faits.

Depuis le poste de controle, les gendarmes remarquent le comportement suspect de deux individus à moto en provenance de Flakiédougou et peut être de Bouna,

Leur doute est renforcé par le fait que les suspects aient contourné le poste en partance pour Bondoukou. Sans voiture, ni de moyen de locomotion outre des motos, deux gendarmes décident de rattraper ces quidam, sans doute, dérivés de ces nombreux ex combattants non désarmés qui écument le Nord-Est se faisant passer pour des dozo, dans une région qui n'a pas de tradition dozo!

Ce fut une course poursuite qui tournera malheureusement à l'avantage du "commando visible" et au détriment des FACI (forces "armées" de Côte d'ivoire). Arrivés au niveau de Gbanhui, les malfrats font un détour sur la route de Gohondo, toujours poursuivis par la Gendarmerie.

Un crime de lèse majesté que les brigands digèrent mal; Pour démontrer leur supériorité en armements lourds, ils se retournent contre les pauvres gendarmes et les foudroient en totalité sans survivant. S'étant cachés et attendant en embuscade leur proie, ils n'ont eu aucune difficulté à massacrer les agents de la force publique, avant de poursuivre tranquillement leur voyage vers d'autres forfaits en toute impunité. Convaincus qu'aucun hélicoptère de l'armée n'est prépositionné nulle part dans la zone. Fin de ce triste Western, qui aura créé l'émoi dans la zone, avec son épicentre à Pétèye, village qui venait de financer,sur fonds propres, la construction de l'édifice servant de locaux à la Gendarmerie juste, inauguré le 11 novembre dernier, en moins d'un mois .

C'est un affront lancé à l'autorité de l'Etat de Côte d'Ivoire.

Nos solutions prospectives sont contenues dans le fichier publié la semaine dernière ci-dessous.

Nous réitérons la nécessité de réhabilitation de l'aéroport de Pétèye des années 80 et d'y prépositionner un hélicoptère de combat en soutien et en couverture de ce détachement de gendarmerie aux agents insuffisants en nombre et sous équipés.

A-t-on besoin de passer par l'Université de Harvard pour saisir notre logos?

Va-t-on attendre le prochain drame avant de prendre les mesures idoines ?

Pour information, à 6 km de là, sur les terres de Pétèye, se trouve Flakiédougou le plus gros marché de vivrier de l'Afrique de l'Ouest, qui approvisionne trois pays en vivres (Niger, Ghana, Burkina-Faso) en plus de Bondoukou et Abidjan (s’agissant de l'igname).

La position avancée de Pétèye en base arrière des forces publiques (gendarmes,militaires, ) est, pour ainsi dire, stratégique dans la prévention et la répression de la criminalité transfrontalière et urbaine qui se développe à une vitesse effrayante.

La massification et la densification des forces publiques à Pétèye aura l'avantage de les soustraire à d'éventuels débordements et envahissements par les foules sur le théâtre des opérations qui pourraient survenir dans l'espace sur lequel Pétèye a accueilli et installé les communautés de la CEDEAO sur ses terres à Flakiédougou.

Voilà le sens du plus grand intérêt accordé par les cadres et les populations de ce village à la problématique touchant la sécurité interieure et à la défense nationale à part de cette zone.

Par Correspondance particulière de Dapa Donacien