RÉFÉRENDUM: La FESCI exige un report et menace d'empêcher la tenue du référendum

Par Ivoirebusiness - RÉFÉRENDUM. La FESCI exige un report et menace d'empêcher la tenue du référendum le 30 octobre en cas de refus du gouvernement.

RÉFÉRENDUM. La FESCI et d'autres organisations syndicales disent non et annoncent des jours sombres sur la Côte d’Ivoire.

La Fesci et d’autres organisations syndicales dont la Coalition des Indignés de Côte d’Ivoire, ont lancé mardi un appel pressant au gouvernement pour le report du référendum de dimanche.
Ils s’exprimaient au cours d’une conférence de presse le mardi 25 octobre 2016, au campus universitaire de Cocody.
Ils dénoncent la précipitation avec laquelle le projet de nouvelle constitution a été rédigée sans avoir pris le temps de consulter les différentes couches de la population, ni de procéder à une large campagne d’explication.
Pour Assi Fulgence, secrétaire général de la Fesci, il faut reporter le référendum car personne ne connaît le contenu du texte et il y a danger à l’horizon. Il n’y a selon lui pas d’autres alternatives.
« La constitution, la loi fondamentale qui doit régir l’ensemble des Ivoiriens, cristallise depuis un bon moment l’attention de tous. Dans cette dynamique, un regain de violence pointe à l’horizon, les positions sont tranchées. Se taire sur ce qui se passe serait trahir la nation. La constitution sur laquelle chacun doit s’appuyer n’est pas sue d’un grand nombre de personnes. Nous demandons à l’Etat de reporter l’organisation du référendum parce qu’il est fort probable que si la date est maintenue, les Ivoiriens se battent encore entre eux. », a-t-il déclaré.
Il a menacé de se donner les moyens pour obtenir un report s’ils n’étaient pas entendus.

« Nous tirons la sonnette d’alarme. Si on a expliqué la constitution aux chefs traditionnels, il faut qu’on prenne aussi le temps de l’expliquer aux autres couches sociales. Nous allons nous donner les moyens pour qu’il y ait report. Nous allons toucher les personnes idoines (pour infléchir la position du chef de l’Etat) », a-t-il prévenu, soutenu par les autres membres de la plateforme naissante « La Côte d’Ivoire ».

Nous y reviendrons.

Serge Touré