Coup de théâtre au procès de Gbagbo et Blé: Le témoin de Bensouda rend hommage à Dogbo Blé, Abehi, Dadi, et Konan Boniface

Par IvoireBusiness - Coup de théâtre au procès de Gbagbo et Blé hier. Le témoin masqué rend hommage à Dogbo Blé, Abehi, Dadi, et Konan Boniface « les colonels Dadi et Konan Boniface, les commandants Abehi et le Général Dogbo Blé. C'était des militaires, c'était des fidèles ».

Le Général Dogbo Blé et le commandant Seka Seka au tribunal militaire d'Abidjan. Image d'archives.

On a assisté à un véritable coup de théâtre hier au procès du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé, avec les aveux pour le moins surprenants du témoin à charge, un ancien soldat des forces armées ivoiriennes, retourné contre ses frères d'armes par la rébellion des Forces nouvelles d'Alassane Dramane Ouattara et de Guillaume Soro.
Le témoin masqué, malgré sa trahison, a reconnu la valeur de ses anciens frères d'armes notamment du Général Dogbo Blé, du Commandant Abehi, du Colonel Dadi, et du Colonel Konan Boniface.
« Les colonels Dadi et Konan Boniface, les commandants Abehi et le Général Dogbo Blé. C'était des militaires, c'était des fidèles », avouera-t-il à la barre.
Il a aussi donné, contre toute attente, la liste des officiers félons passés à l'ennemi.
En effet, en fin de matinée, le témoin P-238 a évoqué la défection de certains officiers à la fin de la crise post-électorale, tels que le général Philippe Mangou, chef d'Etat-major des armées, et le général Detoh Letoh, chef d'Etat-major de l'armée de terre.
Il a précisé que suite à la trahison de Mangou, c'est le colonel Konan Boniface qui a pris les rênes des dernières unités qui combattaient pour Laurent Gbagbo, en référence au BASA, à la Garde républicaine, et à la Marine.

L'audition du témoin P238 par le bureau de la procureure, a essentiellement porté le mercredi 28 septembre sur des questions techniques comme le stockage des armes du Bataillon sol-air (BASA), ses positions stratégiques, et ses missions lors de la crise post-électorale. Mais entre huis-clos partiel et problèmes techniques, le public n'a pas eu accès à l'intégralité des débats.
Ce jeudi, suite de l'audition de P238 avec le contre-interrogatoire de la défense.

Michèle Laffont

Correspondante permanente aux Pays Bas