Scandale: Trump invite la Russie à pirater les courriels de Hillary Clinton

Par Ivoire!business - Scandale. Trump invite la Russie à pirater les courriels de Hillary Clinton.

Donald Trump invite la Russie à pirater les courriels de Hillary Clinton.

Le candidat républicain Donald Trump a invité la Russie à mettre la main sur les courriels supprimés de sa rivale Hillary Clinton, ajoutant ainsi à la controverse entourant la fuite de documents confidentiels du Parti démocrate et la possible implication de la Russie.

RADIO-CANADA AVEC AGENCE FRANCE-PRESSE

« Russie, si vous écoutez, j'espère que vous serez capables de retrouver les 30 000 emails qui manquent », a ironisé le milliardaire américain en référence aux courriels effacés du serveur privé de son adversaire démocrate quand elle était secrétaire d'État. « Vous y trouverez de belles choses », a-t-il ajouté en assurant que « vous serez grandement remerciés par nos médias ».
Il répliquait ainsi aux accusations lancées plus tôt aujourd'hui par l'équipe démocrate selon lesquelles il entretiendrait « une forme d'amitié virile » avec le président russe, Vladimir Poutine. « Je n'ai rien à voir avec la Russie », a insisté le candidat républicain.
Le camp Clinton soutient que cette relation entre les deux hommes aurait pu inciter des pirates russes à s'attaquer aux serveurs du Parti démocrate, à quelques jours de leur convention.
Les démocrates ont rapidement réagi à la déclaration de M. Trump et ont accusé leur adversaire d'inciter à l'espionnage étranger.
« Cela doit être la première fois qu'un candidat d'un grand parti à la présidence a activement encouragé une puissance étrangère à faire de l'espionnage contre son opposant », a réagi la campagne d'Hillary Clinton par voie de communiqué, allant jusqu'à évoquer une « question de sécurité nationale ».
Mme Clinton avait elle-même été accusée d'avoir mis la sécurité du pays en danger en utilisant son adresse courriel personnelle pour des communications officielles pendant qu'elle était chef de la diplomatie américaine. Après enquête, aucune accusation n'a été portée contre elle.
Personne ne nous respecte, dit Trump
Le New York Times révélait mardi que les agences de renseignement américaines étaient persuadées que les autorités russes avaient piraté le compte du Parti démocrate. D'après le quotidien, les agences ne semblaient toutefois pas être en mesure de déterminer pour quelle raison ces serveurs auraient été pris pour cible par les Russes.
Certains des documents extraits des serveurs piratés font état du traitement de faveur qu'aurait reçu Hillary Clinton durant la course à l'investiture démocrate, au détriment de son rival Bernie Sanders. Ces informations, révélées au grand jour par l'organisation WikiLeaks, ont plongé la direction du parti dans l'embarras.
Pour Donald Trump, il est encore trop tôt pour parler de l'implication de la Russie ou d'un autre État dans cette affaire. « Si c'est la Russie? Personne ne sait. C'est probablement la Chine, et ça peut être quelqu'un qui est assis dans son lit », a-t-il déclaré en ajoutant : « Personne ne nous respecte ».
Le milliardaire américain a poursuivi en spécifiant qu'il ne connaissait pas Vladimir Poutine et qu'il ne l'avait même jamais rencontré.
« Il ne respecte pas notre président. Je ne sais rien de lui, sauf qu'il me respectera ».
Le président Obama se joint à la mêlée
Invité à commenter l'affaire du piratage des serveurs du Parti démocrate, le président américain Barack Obama a lui aussi évoqué la supposée relation entre Donald Trump et Vladimir Poutine en indiquant que « tout était possible ».
« Ce que nous savons, c'est que les Russes piratent nos systèmes. Pas seulement ceux du gouvernement, mais aussi des systèmes privés », a-t-il expliqué en entrevue avec le réseau NBC.
Le gouvernement russe a pour sa part nié toute implication dans le piratage.
« Le président Poutine a dit à plusieurs reprises que la Russie ne s'était jamais ingérée et ne s'ingère pas dans les affaires intérieures, surtout pas dans les processus électoraux d'autres pays », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

SOURCE: RADIO-CANADA