Procès de Gbagbo: "Ensemble réclamons l’arrêt du Procès du mépris du peuple Ivoirien à la CPI !", Par Raphaël Dagbo

Par Ivoirebusiness/Débats et Opinions - Ensemble réclamons l’arrêt du Procès du mépris du peuple Ivoirien à la CPI ! Par Raphaël DAGBO.

Raphaël DAGBO, Président de l’Association des Amis de Laurent GBAGBO.

Ce procès contre le Président Laurent GBAGBO et le Ministre Charles Blé GOUDE qui était déjà un non-sens avéré s’enfonce chaque jour dans le ridicule et humilie comme jamais les Ivoiriens, la Côte d’Ivoire, voire l’Afrique et les Africains.

En ordonnant l’inacceptable déportation de ces deux personnalités, le pari qui avait été fait en pensant aux Ivoiriens était celui de dire : « ILS S’Y FERONT A LA LONGUE ! ». Cette stratégie a atteint ses limites comme il fallait s’y attendre. Nous redisons donc qu’il est encore temps d’ARRETER CE PROCES et tous ceux qui ont cours en Côte d’Ivoire. Il s’agit de sortir de cet autre mensonge du « refus de l’impunité » dont chacun constate qu’il n’a jamais été qu’une vulgaire incantation à l’adresse de ceux qui faisaient semblant d’y croire.

En effet, dans ces procès, à la Haye comme à Abidjan, les accusations formulées à l’encontre de tous ceux que l’on tente d’humilier ont largement montré leur caractère fantaisiste et strictement haineux. Il faut se rendre à l’évidence, ces accusations ne reposent sur aucun fait avéré. Les preuves fabriquées de toutes pièces sont si puériles qu’elles ne résistent à aucune analyse. Les audiences tournent à vide. Elles mettent en scène des témoins d’accusation qui montrent chaque jour qu’il n’y avait pas matière à procès ; et surtout à procès pour crimes contre l’humanité s’agissant de ceux qui sont aujourd’hui mis en accusation.

Entendons-nous bien ; des milliers d’Ivoiriens ont été exécutés à la suite d’un incompréhensible refus de dialoguer. Le dialogue constituait pourtant en Afrique la marque de fabrique de notre pays. Cette stratégie foireuse du « ILS S’Y FERONT A LA LONGUE ! » connait naturellement ses limites parce qu’elle est non seulement irresponsable et dangereuse mais précisément parce que personne ne se fait à un tel mépris ; bien au contraire.

La Côte d’Ivoire est traumatisée pour très longtemps encore. Elle a enregistré pour la première fois de son existence des milliers de morts innocents à cause d’une psychorigidité que rien d’autre ne peut expliquer en dehors du simple désir d’occuper un fauteuil présidentiel et de jouir des prébendes qui s’y rattachent. Dans cette histoire sombre, la fameuse communauté internationale, c’est-à-dire la très souveraine France, la très respectable Grande Bretagne et les non moins démocratiques ETATS-UNIS ont aidé activement à construire les conditions et l’exécution du pogrome ivoirien. Ces « Grandes démocraties » ont instrumentalisé des personnes pour qui un fauteuil présidentiel est au-dessus des vies de milliers d’Ivoiriens. Elles ont donc sacrifier des populations qui, jusque-là, vivaient ensemble sans se faire la guerre.

Ceux qui se faisaient encore des illusions sur cette construction machiavélique ont compris le cynisme de ce projet hideux ourdi contre la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens. Les Ivoiriens, et plus largement les Africains, doivent réclamer hic et nunc l’arrêt de ces procès de La HAYE à Abidjan. Ils constituent en effet une insulte grossière à l’intelligence et à la dignité de tout un continent quant à son appartenance à l’espèce humaine. Comment comprendre en effet qu’après plus de cinq mois d’audience à la CPI et les simulacres de procès en Côte d’Ivoire, l’on n’ait pas trouvé un seul fait patent qui montre l’implication de Laurent GBAGBO ou de Charles Blé GOUDE dans des actes criminels. Il en va de même pour les prisonniers d’opinion Simone Ehivet GBAGBO, Hubert OULAYE, Moïse Lida KOUASSI, Assoa ADOU, DAHI Nestor, SAMBA David… et j’en passe qui croupissent ou qui meurent dans l’indifférence tonitruante du monde dit civilisé.

Cet huis clos décrété contre toute attente, en dernière heure par la CPI contre les usages de cette cour, est une illustration de plus qui s’ajoute à la liste révoltante des tentatives pour cacher la honteuse vacuité de ce procès artificiel. Il y a mieux ! Nous devons redevenir des Humains. Ne cherchons pas à dissimuler ce qui ne peut plus l’être en ce siècle de verre où tout se passe désormais au grand jour qu’on le veuille ou non…, arrêtons maintenant ce procès de l’injustice au rebours du bon sens qui est pourtant « la chose la mieux partagée » comme disait le cartésien René DESCARTES.

Une contribution de Raphaël DAGBO

Président de l’Association des Amis de Laurent GBAGBO