Séquestration de Michel Gbagbo: "LES DERIVES d’UN POUVOIR PERSONNEL", Par Raphaël Dagbo

Par IvoireBusiness - Côte d'Ivoire. "LES DERIVES d’UN POUVOIR PERSONNEL", Par Raphaël Dagbo.

Dame Jacqueline Chamois et Raphaël Dagbo de l'Association "Les Amis de Laurent Gbagbo".

Michel GBAGBO, membre de l’opposition au régime de Mr. Dramane Ouattara en charge, entre autre, de la question des prisonniers politiques, donc plus largement des droits de l’Homme, a été interpellé en Côte d’Ivoire ce mercredi 25 /05/2016. Pourquoi ?
Ce professeur de psychologie de son Etat a cru devoir exercer son droit à l’expression bien moins que ce que faisait dans l’opposition un certain Dramane Ouattara qui parcourait le pays en menaçant de le mettre à feu et à sans s’il n’est pas candidat aux présidentielles. Il s’agit du même pays même pays dont tous les responsables gouvernementaux affirment sans sourcier qu’ils sont à la tête d’un « Etat de droit ».
Mais qu’à dit exactement Michel GBAGBO? Il a simplement démenti qu’il y a bien plusieurs prisonniers politiques en Côte d’Ivoire contrairement aux contre-vérités du chef de l’Etat qui semble ne pas vivre dans le même pays que lui. La nature a pourtant conféré ce privilège à l’Humain qui est seul à disposer de la parole pour en user. Mais tout porte à croire que cela n’est pas reconnu aux Ivoiriens par ceux qui les « dirigent ». De toute évidence, lorsque « le chef de l’Etat » installé est pris en flagrant délit de mensonge cela constitue en plein XXIème siècle comme un crime de l’aise majesté.
Nous réaffirmons ici que l’Honorable Simone GBAGBO, le Professeur Hubert OULAÏ, le jeune DAÏ Nestor, le Ministre LIDA Kouassi, et des dizaines d’autres infortunés sont bien tout sauf des prisonniers de droit commun. Bien entendu nous savons parfaitement que le régime de Monsieur Dramane Ouattara est expert dans l’invention des atteintes à la sureté de l’Etat ou toute autre hallucination du même genre qu’il s’empresse de requalifier en accusations pour essayer de les présenter sous un jour qui le satisfait mais dont personne n’est dupe.
Nous rappelons qu’au XXIème et dans tous les pays qui se respectent, l’opposition a des droits. Parmi ceux-ci il y a hélas pour Monsieur Dramane et le siens, celui de porter la contradiction au pouvoir lorsque, comme ici, cette contradiction est fondée dans les faits. Il est vrai que se précipiter devant les micros pour dire la démocratie est plus facile à faire que la traduire en actes. Mais ici, nous sommes bien au-delà de tous les excès imaginables en matière de dérives dictatoriales. Et dire qu’il s’agit du régime de celui qui, dix ans durant, s’est proclamé l’apôtre des droits de l’Homme et des principes démocratiques. Comme c’est terrible de voir que la critique soit si aisée là où l’art est hélas difficile.
Jamais personne ne pourra condamner les Ivoiriens au silence. Personne ne pourra empêcher les Ivoiriens de dire que le régime de Monsieur Dramane Ouattara est une officine à fabriquer des prisonniers d’opinions de la Haye en Côte d’Ivoire. C’est en effet ce qui correspond à la réalité d’aujourd’hui. Nous n’attendons pas la fameuse communauté internationale si active en d’autres temps et qui s’enferme aujourd’hui dans un silence complice. Mais là aussi nous savons que les tenants de cette opinion internationale ne se font que l’écho de leurs intérêts. Ils agissent toujours en charognards qui s’excitent dès que sa charogne commence à lui échapper. En réalité les Ivoiriens ont gouté à la parole libre avec le Président Laurent. Que les tenants de l’omerta se rassurent, les intimidations n’y feront absolument rien. Il y a cependant une seule action à faire : libérer tous les prisonniers politiques et cesser de croire à une réconciliation illusoire et molle sans eux.

Une contribution de Raphaël DAGBO
Président de l'Association des Amis de Laurent GBAGBO