Côte d'Ivoire : La panique du pouvoir rapportée par ses journaux relais

Par Ivoirebusiness/ Débats et Opinions - Côte d'Ivoire. La panique du pouvoir rapportée par ses journaux relais.

Laurent Akoun, président délégué du FPI.

Le 22 avril dernier, le Président Laurent Gbagbo a reçu Laurent Akoun, Président délégué de son parti. Il y a donc aujourd'hui un peu plus d'un mois que cette rencontre a eu lieu. Un point a été fait au premier destinataire des recommandations notamment à Sangaré Abou Drahamane. Et une entrevue entre les deux hommes est encore prévue pour bientôt.
Laurent Akoun, actuellement en tournée européenne travaille sereinement que le pouvoir d'Abidjan et ses alliés envoient leurs journaux relais pour verser dans la diversion, le dilatoire et l'intoxication. Mais c'est leur profession. Qui plus est, le procès de la honte à la CPI est tellement dur pour le pouvoir d’Abidjan et ses parrains qu’ils ne peuvent gagner en sérénité. Donc dont acte !
Mais encore, le pouvoir et ses alliés ont peur de l'approche tactique cultivée par le célèbre hôte de la prison de Scheveningen et son visiteur du 22 avril 2016. Alors, les spéculations vont bon train : "Laurent Gbagbo a demandé la réconciliation entre Sangaré et Affi ; Laurent Gbagbo a désavoué Laurent Akoun ... ". Mais étaient-ils présents, ces "journaleux" au moment des échanges entre les deux hommes ? Le pouvoir est-il frileux par rapport à la scission du FPI - qu'il a montée de toutes pièces -, à défaut de le "vider de sa substance "?
Il serait judicieux qu'au lieu de se construire des conjectures pour en être en proie, le pouvoir, ses satellites et leurs journaux colporteurs devraient plutôt réinitialiser leur pratique politique. En effet, après avoir cru, avec les conseils de Sarkozy que la Côte d’Ivoire pourrait être gouverné en emprisonnant certains de ses fils et filles - dixit le rattrapage ethnique -, les contraindre à l'exil quand ils ne sont pas enlevés pour être torturés, geler leurs avoirs et/ou les mettre au chômage en les licenciant pour les rendre vulnérables et dépendants – à l’instar de la chasse aux sorcières par les Nazis –, le pouvoir et ses satellites aventuriers devraient ouvrir les yeux pour poser des actes allant dans le sens d'une réconciliation en vue d’une paix viable.
Il n'y a pas de honte à revenir à l'évidence. C'est plutôt l'imposture qui doit mettre mal à l'aise. La réalité est que la violence politique avec son contingent de pratiques violentes et barbares a naturellement traumatisé le peuple ivoirien. Mais cela n'a été que pour un temps. Puisqu'après avoir contenu ses moments d'émotions, le vaillant peuple de Côte d'Ivoire puise graduellement dans ses réserves démocratiques, accumulées petit à petit depuis la restauration du multipartisme, pour se refaire.
Les sorties hasardeuses, fondées sur un fond falsificateur ne sont donc qu'artificiels et ne résisteront pas aux faits. Il faut dire qu’accéder au pouvoir avec un coup de force a tenu un temps. Mais à l'heure de l'internet et des réseaux sociaux, tous les méandres des barbouzeries ont des chances minces à ne plus être découverts.
Les Ivoiriens attendent la paix. Ceux qui ont amené la guerre ont aujourd'hui le dos au mur. Ils doivent faire avec cette réalité au lieu de continuer de se couvrir de dérision.

Une contribution de Claude Koudou