Côte d'Ivoire: Michel Gbagbo rend hommage aux combattants de la liberté et demande leur libération

Par Ivoirebusiness - Michel Gbagbo "HOMMAGE AUX COMBATTANTS DE LA LIBERTE".

Michel Gbagbo.

HOMMAGE AUX COMBATTANTS DE LA LIBERTE

Je rends hommage en ce jour anniversaire de leur incarcération injuste et injustifiée à deux grands combattants de la liberté. Hubert Oulaye et Assoa Adou. A travers eux, je rends hommage à tous ces illustres inconnus qui ont combattu ou mènent le noble combat : celui de la liberté ! Et qui vivent l’exil ou la prison.
Que veut-on pour la Côte d’Ivoire ? Si le régime actuel communique avec le peuple ivoirien par des arrestations et des coups de matraques depuis 2011, c’est parce qu’il sait que les mots sont souvent les armes les plus redoutables. Les mots donnent accès à la compréhension et à l’établissement de la vérité. Et la vérité comme nous le savons n’est pas l’apanage de ceux qui actuellement portent comme manteau la cruauté, l’injustice, l’intolérance et l’oppression.
La justice et la liberté, selon moi, ne sont pas de vains mots, mais les pierres angulaires de toute société. Les idées sont à l’épreuve des balles et de la répression … Nous avons tous différentes références politiques, différents parcours, différentes religions et ethnies. Mais le pouvoir ne devrait pas servir la haine et la vengeance et masquer la corruption. A l’heure où la Côte d’Ivoire vient de passer pour plus d’un milliard et demi de dollars de commande en armement, il devrait rassembler sous le drapeau national. Car nous devrions tous avoir quelque chose en commun : la Cote d’Ivoire, sa paix durable et son développement !
Il faut reconnecter chacun de nous à la mère-patrie. On ne peut dire aimer notre pays et embastiller ses fils et ses filles. On ne peut dire nous aimer et appauvrir la majorité d’entre nous au profit d’une minorité. On ne peut opprimer le fruit des entrailles d’une mère et attendre de la reconnaissance. On ne peut déclarer chérir notre beau pays et le plonger dans l’injustice, l’insécurité, le désordre et la répression.
La politique – la vraie, est l’organisation de la société au profit du peuple, tout le peuple, car chacun des Ivoiriens est concerné par l’organisation de la société et le comment vivre ensemble. Et non la diffusion à longueur de journée de discours menaçants incitant à la division.
Alors oui, je rends hommage à ces deux grands hommes – Hubert Oulaye et Assoa Adou – qui nous montrent le chemin de la résistance. Deux héros que, j’en suis certain, l’Histoire revêtira de la gloire dont elle auréole les grands martyrs de notre lutte émancipatrice.

Abidjan, le 05 mai 2016
Michel K. GBAGBO
Front Populaire Ivoirien
SN chargé de la Politique Pénitentiaire et des Détenus Politiques