Réaction du Front populaire ivoirien à l’article titré: « Une faute lourde de la CPI au procès Gbagbo », publié le 7 février 2016 dans le journal « La Croix »

Par Ivoirebusiness - Réaction du Front populaire ivoirien à l’article titré « Une faute lourde de la CPI au procès Gbagbo », publié le 7 février 2016 dans le journal « La Croix ».

Claude Koudou, Secrétaire National chargé de la Communication et du Marketing politique du Front populaire ivoirien.

Dans cet article, le journaliste Laurent Larcher écrit : « … Cette erreur a aussi des conséquences pour la sécurité des témoins protégés. La passion qui entoure ce procès, les crimes dont il est question, ne sont pas de nature à calmer les esprits. Il y a dans le camp pro-Gbagbo une culture de la violence et de la brutalité : c’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’ancien président ivoirien et Charles Blé Goudé, son ancien ministre de la jeunesse, sont poursuivis à La Haye. Désormais, la vie de ces quatre témoins et leurs familles sont gravement exposées… »
Si nous pouvons convenir de la légèreté dont la Cour pénale internationale a fait montre en « citant des noms de témoins au public », il y a en même temps un jugement de valeur extrêmement grave dans ces propos. Lesquels propos sont d’ailleurs sans fondement, insultants et ne reposent sur aucune réalité. Nous estimons qu’en des moments pareils où des braises fabriquées et attisées par des prédateurs continuent de consumer la Côte d’Ivoire, la retenue devrait être la règle. En fait, ce journal, - « La Croix » - s’est déjà illustré par ses relents anti-Gbagbo. Mais pour une fois que cette presse a voulu pointer une anomalie qui relève effectivement d’une faute lourde, elle a éprouvé le besoin de faire des affirmations calomnieuses et irresponsables comme pour coller à sa tradition dans cette affaire.
Il faut noter qu’à ce jour, le RDR que M. Ouattara continue de présider au mépris de la Constitution, est le seul parti politique en Côte d'Ivoire qui non seulement entretient une branche armée et des supplétifs disséminés sur l'ensemble du territoire national, mais arme ses militants civils ...
Le Front populaire ivoirien qui n’a que trop souffert du lynchage médiatique, organisé sur la base d’éléments infondés et souvent mensongers, condamne avec la plus grande énergie les propos de ce média qui, – bien que proche de l’obédience catholique – verse dans des contre-vérités et emprunte des raccourcis pour rester conforme au discours des officiels français qui ont préféré la diabolisation d’un homme, Laurent Gbagbo, de son Parti et de tous ses proches, à la manifestation de la vérité qui ne peut être obtenue que si nous en restons aux faits. Ces journalistes sont-ils capables de respecter la déontologie de leur métier, à savoir vérifier des récits parfois propagandistes avant de les publier ? Jusqu’à quand la posture de la démesure peut-elle être tenable ? Pourquoi tente-t-on de faire de l’équilibrisme à tout prix quand l’imposture qui a été surprise, ne résiste pas à l’analyse des faits ?
En tout état de cause, le Front populaire ivoirien voudrait en appeler ici à la sagesse, au sens de responsabilité et à la vigilance des uns et des autres, pour que nous n’en restions qu’aux faits. La Côte d’Ivoire souffre tellement des effets de clichés construits qu’il est inutile et irresponsable d’en rajouter. La Cour pénale internationale qui a décidé d’organiser à tout prix un procès contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé doit faire ses preuves. Les Ivoiriens ont donc besoin de la clarté pour se reconstruire.
Enfin, le Front populaire ivoirien voudrait attirer l’attention des uns et des autres, qu’il se réserve le droit de porter plainte si des propos diffamatoires, les actes de calomnies de nature à travestir l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, en vue d’intoxiquer l’opinion, se poursuivent.

Fait à Paris, le 8 février 2016

Claude Koudou
Secrétaire National chargé de la Communication et du Marketing politique du Front populaire ivoirien