Procès Gbagbo : La Cpi enquête après la divulgation des noms de témoins protégés

Par IvoireBusiness - Procès Gbagbo. La Cpi enquête après la divulgation des noms de témoins protégés.

Début du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devant la CPI. Jeudi 28 Janvier 2016. Pays-Bas (Haye). Jeudi 28 Janvier 2016, Pays-Bas (Haye).

La Cour pénale internationale (Cpi) de La Haye va enquêter sur la divulgation par erreur des noms d’au moins quatre témoins protégés au procès de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. L’incident est intervenu vendredi 5 février lors d’une session à huis clos du procès Gbagbo pour crimes contre l’humanité qui a été diffusée par erreur sur la chaîne publique de la Cpi, et retransmise sur des réseaux sociaux comme YouTube.
Le procureur Eric MacDonald requiert le huis clos, estimant notamment que des blogueurs présents dans la galerie du public ou sur internet "postent des commentaires en direct" concernant le procès sur Twitter. Ces blogueurs "tentent de déterminer l’identité des témoins 9, 10 et 11", ajoute-t-il, selon une traduction en français de ses déclarations, alors que les micros sont restés ouverts. Le procureur se met ensuite à prononcer leurs noms qu’on peut entendre clairement sur la chaîne publique du tribunal. Une quatrième identité a ensuite été dévoilée, selon des médias.
Cet incident va faire "l’objet d’une enquête", a déclaré samedi à l’Afp une responsable du tribunal, Sonia Robla, alors que la Cpi surveille les réseaux sociaux pour des raisons de sécurité liées à l’identité des témoins. La protection des témoins aux procès devant la justice internationale est cruciale. De nombreux témoins redoutent des représailles et la Cpi tente de cacher leur identité, certains changeant de pays à plusieurs reprises pour démarrer une nouvelle vie.
Mercredi, le premier témoin de l’accusation, identifié sous le matricule P547, a accidentellement donné son nom alors qu’il racontait comment les forces loyales à M. Gbagbo avaient ouvert le feu sur des manifestants non armés. Le juge a alors immédiatement mis fin à l’audition et ordonné aux journalistes qui couvrent le procès de ne pas citer l’identité de ce témoin.

Source : La Provenance