Côte d'Ivoire: "Dans la cour de l'Elysée, Alassane Dramane Ouattara insulte l'intelligence des ivoiriens", Par Nestor Koffi

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Dans la cour de l'Elysée Alassane Dramane ouattara insulte l'intelligence des ivoiriens et les catégorise, Par Nestor Koffi.

Alassane Ouattara et François Hollande à L'Elysée.

Pour le numéro un des ivoiriens qui leur a été imposé, il y a deux sortes d'ivoiriens, ceux qui sont destinés à la CPI et ceux qui ne peuvent pas y aller parce que "rattrapage ethnique oblige".

Est-ce à dire que dans le pays d'HOUPHOUET BOIGNY, il y'a désormais des ivoiriens de seconde zone qui sont destinés à se faire juger à la CPI?

C'est d'autant plus surprenant pour celui qui voulait consacrer son second mandat à la réconciliation, il faut dire qu'il est mal barré.

Une telle déclaration aurait dû être faite au bord de la lagune Ébrié, mais pas au bord de la seine, une manière de plus de narguer les ivoiriens dans leur immense majorité.

Alors que le procès est à son début, il vient faire cette déclaration qui n'est rien d'autre qu'attiser le feu.

Il sait que ce qui s'est passé en 2010-2011 n'est pas fait pour aider la cohésion sociale mais de-là à se comporter avec arrogance, c'est le comble du mépris.

En effet , il convient ici de se poser la question de savoir qu'est-ce que le président Ouattara veut réellement ?

On ne peut pas vouloir une chose et son contraire.

Cependant une question me taraude, est-ce que nous ivoiriens allons laisser le président nous abuser à sa guise?

Pourquoi lorsqu'il s'agit des enquêtes de la CPI ou du Burkina concernant ses proches, il trouve le chemin de la diplomatie?

Pourquoi le président fait-il deux poids deux mesures?

C'est le lieu ici de faire pression par une très grande mobilisation sur la CPI, il faut que tous les ivoiriens se constituent en prisonniers à la CPI dans une solidarité agissante avec nos deux concitoyens qui y sont détenus depuis plusieurs années.

Soyons tous prisonniers car si celui qui a dirigé notre destinée y est, c'est qu'il peuvent nous mettre tous là-bas parce qu'on n'a pas d'autre choix tant que monsieur Ouattara sera aux commandes et que le président Gbagbo y est retenu.

Ce que HOUPHOUET BOIGNY n'a pas fait à ses concitoyens dans les prisons internationales, son prétendu héritier se le permet sans gène .

Pourtant son adversaire avait demandé le recomptage des voix, qu'il a catégoriquement refusé.

Aidé par Youssouf Bakayoko qui a outrepassé ses droits qui consistaient à proclamer collégialement les résultats provisoires, selon l'esprit et la lettre de notre loi fondamentale.

À cela s'ajoute un autre irresponsable Yao Ndré qui investit un président puis un autre dans la même élection, les deux compétiteurs, comment cela a pu être possible?

Ces deux personnalités doivent être à la CPI.
Où le président Ouattara accepte le transfèrement de ses proches pour l'équité, ou encore il fait en sorte que nos deux compatriotes reviennent pour être jugé en terre ivoirienne.

Mais à cette proposition un problème se pose: Comment celui qui a été compétiteur peut-il d'une manière équitable juger son adversaire, alors qu'il n'a pas hésité à le honnir par son transfèrement à la CPI, ce qui a choqué plus d'un démocrate dans le monde entier .

C'est ce caractère injuste de monsieur Ouattara à gérer les ivoiriens qui est déconcertant et qu'on doit dénoncer.

C'est l'occasion de dire non à la catégorisation des ivoiriens.

Au moment où nous demandons la déchéance de la nationalité de Soro Guillaume ou la privation de sa dignité nationale pour avoir pris les armes contre sa mère patrie, occasionnant la mort de beaucoup de nos concitoyens, le missionnaire du président Ouattara et ses complices obtiennent de la part de leur mentor, une impunité totale.

Ivoiriennes, ivoiriens, trop c'est trop. La dictature et le rattrapage ethniques sont en train de mettre notre pays en danger, voilà pourquoi j'en appelle à la vigilance de tous, mais surtout à tous les démocrates de ce pays pour un sursaut national démocratique.

Nous n'avons pas le choix que de nous constituer en prisonniers politiques à la CPI et du président Ouattara, afin de libérer le président Gbagbo pour la paix définitive en Côte d’Ivoire.

Seul le pardon de tous sera déterminant pour une Côte d'ivoire apaisée et réconciliée dans un contexte extrêmement particulier.

Vive la Côte d’Ivoire debout.

Nestor Koffi

Ambassadeur universel de la paix

Officier de l'ordre du mérite agricole

Officier de l'ordre de la gastronomie française