Isaac Pierre Bangoret (écrivain): "AUNG SAN SUU KYI CONDAMNE DRAMANE OUATTARA ET SON CLAN QUI AGISSENT COMME DES TERRORISTES"

Par IvoireBusiness - Isaac Pierre Bangoret (écrivain) "AUNG SAN SUU KYI CONDAMNE DRAMANE OUATTARA ET SON CLAN QUI AGISSENT COMME DES TERRORISTES".

AUNG SAN SUU KYI.

Aung San Suu Kyi et Alassane Dramane Ouattara sont des personnalités politiques qui attirent notre attention parce qu’elles évoluent, toutes les deux, dans un environnement politique où leurs constitutions respectives imposent des limites à leur carrière politique. Aung San Suu Kyi est interdite de présidentielle en Birmanie parce que l’article 59F édicte que toute personne ayant un conjoint ou des enfants étrangers ne peut assumer les responsabilités de président ou de vice-président. Elle ne peut, par conséquent, devenir chef de l’État de la Birmanie parce que ses enfants sont fils de Michael Aris, un britannique. Elle est pourtant fille du général Aung San, l’un des pères de l’indépendance négociée de la Birmanie, qui fut assassiné avec son cabinet six mois avant l’indépendance, par son rival politique U.Saw. En Côte d’Ivoire, l’article 35 précise que le candidat à l’élection présidentielle doit être ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine. Il doit n’avoir jamais renoncé à la nationalité ivoirienne. Il ne doit s’être jamais prévalu d’une autre nationalité […]. Alassane Dramane Ouattara d’origine burkinabè est pourtant à la tête de notre pays, en violation de notre Constitution. Toute constitution est, avant tout, le reflet de la vie politique, économique, sociale, culturelle d’un pays, à un moment précis de son histoire. Nous en voulons pour preuve l’exemple du Royaume-Uni, qui n’a pas de constitution écrite ; c’est la coutume, qui prévaut pour organiser les relations entre les institutions. La coutume implique un ensemble de précédents que l’on se doit, justement, de considérer pour apprécier la constitution de la Birmanie et celle de la Côte d’Ivoire. La Birmanie fut longtemps morcelée en petits royaumes rivaux et soumise aux puissances étrangères. La révolution paysanne des années 30, suite à la crise économique, fut, par exemple, violemment réprimée par la métropole. Les colons britanniques favorisaient la division entre les minorités ethniques. Les karens et les Kachins étaient enrôlés dans l’armée britannique pour empêcher la construction d’une nation birmane unie. Ces précédents ont poussé l’armée birmane, chargée de préserver l’intégrité territoriale de leur pays, à introduire dans leur constitution des dispositions particulières contre tout prédateur étranger. La Constitution ivoirienne abonde dans le même ordre d’idées, quand elle précise que tout candidat à la magistrature suprême doit être un Ivoirien d’origine né de parents, eux-mêmes Ivoiriens. Elle tenait à éviter au peuple ivoirien ce qu’il endure aujourd’hui sous Dramane Ouattara; un étranger, sans foi ni loi, à la tête de notre pays, qui brade tout à son groupe ethnique, à son clan et aux terroristes à col blanc en provenance de l’Occident. La Constitution de la Birmanie et celle de la Côte d’Ivoire ont, en définitive, un objectif commun ; l’unité des citoyens au sein de nations souveraines, elles visent à défendre principalement leurs intérêts. Ce parcours politique est propre à toute démocratie naissante, ou aux nations affaiblies par des guerres. Après la Première guerre mondiale, l’union sacrée des partis politiques français autour de leur Constitution sauva leur République. La Birmanie connaît cette même évolution démocratique; Aung San Suu Kyi fille du général Aung San, le libérateur de ce pays, n’a pas jugé bon organisé une rébellion pour combattre l’article 59F de sa Constitution. Plusieurs fois emprisonnée, torturée, persécutée, « le papillon de fer » (Aung San Suu Kyi) a démontré à son peuple, à travers sa ténacité, son amour pour la démocratie, qu’elle n’est pas une prédatrice envoyée par les britanniques pour brader les ressources de son pays. Après 25 ans de lutte politique, son parti obtient une victoire écrasante, en raflant plus de 70% des sièges à travers le pays avec un taux de participation élevé. L’évolution politique en Côte d’Ivoire est totalement différente; en 2002, Dramane Ouattara rassemble une armée de rebelles qui refuse de désarmer avant les premières élections transparentes et libres organisées par le président Laurent Gbagbo en 2010. Pour résoudre le contentieux électoral qui l’oppose à son rival politique Gbagbo, Dramane Ouattara refuse le recomptage des voix et déclare la guerre à l’armée ivoirienne, normalement, aux ordres de Gbagbo, jusqu’à la passation des charges. Il est aidé, dans son entreprise, par l’armée de Blaise Compaoré, ce président, qui, selon ses partisans a « laissé le pouvoir » pour ne pas verser le sang de ses frères burkinabè mais se complait à verser celui des Ivoiriens. Installé de force à la tête de notre pays par Sarkosy et l’armée française qui a bombardé la résidence du président Gbagbo, massacré des Ivoiriens, Dramane Ouattara, boudé par le peuple, lors de « ses élections » du 25 octobre 2015, avec un taux de participation de 15%, décide de modifier, de manière unilatérale, la constitution ivoirienne, un acte que n’a pas posé Aung San Suu Kyi, malgré sa victoire écrasante. Elle s’est contentée d’affirmer qu’elle resterait au-dessus du président de la république birmane puisque ce dernier sortira de ses rangs. Contrairement au prédateur étranger Dramane Ouattara, l’article 59F n’est pas sa préoccupation première, elle ne cherche qu’à oeuvrer au bonheur de son peuple. Dramane Ouattara déclare, quant à lui, la guerre aux Ivoiriens, en décidant, de modifier, de gré ou de force, la constitution ivoirienne. Sa stratégie politique est, en fait, résumée par le présumé Soro, qui dit à ce sujet, à Djibril Bassolé : «Soro : Et maintenant, ceux qui sont dans la ville, ils sortent et ils frappent. C’est-à-dire que maintenant qu’on sait que ‘’y’’ est là là, on va là-bas on frappe brutalement. Et puis une fois que cela est fait, on prend le truc et on t’installe. Et puis bon, on est obligé de dire… Ils vont nous menacer, ils vont dire qu’ils vont venir nous tirer dessus tout ça là mais on est déjà assis. On va faire quoi ? On est obligé de discuter avec nous. On va nous suspendre six mois et puis après ils sont obligés… ». Les
écoutes téléphoniques entre Soro et Bassolé réfutées, à juste titre, par ces derniers, mettent en évidence le terrorisme d’État du régime d’Abidjan. Cet élément n’appartient plus, logiquement, au domaine exclusif du droit, de la Loi, mais à celui du monde politique. Platon écrit, par exemple, au sujet du mensonge légitime: « C’est donc aux gouvernants de l’État qu’il appartient comme à personne au monde, de recourir à la fausseté, en vue de tromper, soit les ennemis, soit leurs concitoyens, dans l’intérêt de l’État ; toucher à pareille matière ne doit appartenir à personne d’autre ». Au contraire, tout particulier qui viendrait à mentir aux gouvernants serait coupable d’un forfait et devrait être châtié. Soro, du point de vue de la Raison d’État, des sciences politiques, ne peut être protégé par le régime de Dramane Ouattara que s’il nie les écoutes téléphoniques dans « l’intérêt de l’État ivoirien », désireux d’empêcher des élections libres et transparentes au Burkina Faso. Soro Guillaume ne s’étant pas focalisé sur une preuve scientifique, technologique, susceptible de démontrer son innocence, sa défense reste la dernière de nos priorités si nous établissons une hiérarchie des priorités dans les relations diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, puisque ces écoutes téléphoniques mettent en danger la vie des populations ivoiriennes et burkinabè. La défense de Soro n’est pas plus importante que la sécurité de ces deux peuples qui commande que les gouvernants burkinabé et ivoiriens obtiennent des autorités compétentes du Droit international mandat de passer au peigne fin toutes ses écoutes téléphoniques, afin de démontrer son innocence ou sa culpabilité dans le coup d’État de Diendéré au Burkina Faso. Si nous considérons que Soro a agi seul, sans le régime d’Abidjan, alors il se trouve dans la position d’un terroriste qui mettrait en danger la sécurité des populations burkinabè et ivoiriennes. C’est en fonction de la hiérarchie des priorités que le Chef d’État Hollande est passé en France du pacte de stabilité (économique) au pacte de sécurité, après avoir déclaré l’état d’urgence par décret, lors de son Conseil de ministres. A la veille des élections présidentielles au Burkina Faso, il y a urgence que tout soit clarifié, quant aux écoutes téléphoniques, de peur d’interpréter le mouvement des troupes de Dramane Ouattara à Odienné, dans le cadre, dit-on, de la lutte contre les coupeurs de route, comme les prémices de mouvements militaires visant à déstabiliser le Faso pour empêcher le processus démocratique dans ce pays, et installer au moyen de la force, de la manipulation, de la corruption, un proche de Blaise Compaoré. Un tel acte serait identique à celui des terroristes… De la défense de Soro qui tombe en désuétude nous devons passer à la sécurité de nos populations respectives et prendre toutes les mesures politiques et légales pour clarifier ces écoutes téléphoniques.

Une contribution de Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)