Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo est apte à participer à son procès, selon la CPI

Par Jeune Afrique - Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo est apte à participer à son procès, selon la CPI.

Le Président Laurent Gbagbo à La Haye. Image d'archives.

L'ex-président ivoirien est physiquement et mentalement apte à participer à son procès pour crimes contre l'humanité, qui doit s'ouvrir le 28 janvier, ont décidé vendredi les juges de la Cour pénale internationale (CPI).

« Les experts ont souligné une grande amélioration de l’état de santé de M. Gbagbo et observé qu’il ne souffre plus du syndrome de stress post-traumatique ou du syndrome d’hospitalisation », a indiqué la CPI dans un communiqué. « Compte tenu des conclusions unanimes des trois experts nommés, M. Gbagbo est physiquement et mentalement en mesure d’assister à son procès et de suivre son déroulement », a ajouté la même source.

De son côté, la défense avait argué que M. Gbagbo n’était pas en mesure de participer à son procès, en expliquant que Laurent Gbagbo est « malade, fatigué et fragile, et que les pathologies de M. Gbagbo n’ont pas disparu ». Elle estime aussi que deux des trois experts ont manqué de professionnalisme dans la manière dont ils ont mené leurs examens.

Des mesures spéciales lors des audiences

Dans une décision de 2012, la CPI citait trois experts ayant déterminé que Laurent Gbagbo souffrait notamment d’un trouble de stress post-traumatique (PTSD). Deux des trois experts avaient alors déterminé que M. Gbagbo n’était pas en état de suivre les procédures, mais la CPI en avait décidé autrement. De nouveaux examens, sur la base desquels la CPI a pris la décision de vendredi, ont eu lieu entre-temps.

La CPI a toutefois demandé au greffe de s’assurer que des installations nécessaires soient mises en place pour donner la possibilité à M. Gbagbo de se reposer entre les séances lors de son procès. En outre, des mesures devront être prises pour que M. Gbagbo ait la possibilité de s’absenter brièvement lors des audiences, si cela s’avère nécessaire, a précisé la Cour.

Jeune Afrique