Ecoutes téléphoniques: Depuis les USA, celui qui a tout révélé répond à Soro

Par Notre Voie - Ecoutes téléphoniques: Depuis les USA, celui qui a tout révélé répond à Soro.

Guillaume Soro (à g.) et Djibrill Bassolé, en 2007, à Ouagadougou. © AHMED OUOBA/AFP.

C’est SORO lui-même qui a dit les noms des intervenants dans la conversation

-Douter de l’authenticité de cette audio révèle de la sorcellerie

-Ce n’est pas la dernière, les plus explosives arrivent.

-Il s’agissait plutôt de répondre au message que de menacer les messagers

Devant le silence bruyant que lui opposent ceux qui pouvaient monter au créneau pour le tirer d’affaires dans ce scandale qui rejaillit sur toute le Cote d’Ivoire, Mr SORO GUILLAUME, dans sa tentative de défense qu’il mène depuis quelques jours, a trouvé mieux de chercher et de « localiser exactement » ceux qui ont rendu publique son projet d’exporter la rébellion et d’ôter la vie à des personnalités politiques d’un pays frère. Aussi se réjouit-il de savoir que « c’est parti des USA », là où le peuple ivoirien attendait qu’il reconnaisse très simplement ses propos.

Notre voie a cherché et retrouvé la source des Etats Unis qui a, contrairement à ce que les gens écrivent, été la toutepremière à publier la conversation SORO-BASSOLE sur les réseaux sociaux. Il s’agit bel et bien de notre confrère Mathieu BOUABRE connu sous le nom de Matt De BOUABRE sur Facebook, Journaliste Producteur Télé/ Radio, animateur de la célèbre émission DIASPOLITIK sur Afrique 2050, une radio basée aux USA.L’homme ne s’en cache d’ailleurs pas et dit « ne pas croire que SKG puisse prendre le risque de saisir la justice américaine ». Entretien.

Notre Voie : C’est vous qui avez publié le premier le scandale des écoutes téléphoniques SORO-BASSOLE. Etes- vous sûr qu’il s’agit bien de ces 2 personnalités ?

Mathieu BOUABRE : Moi en tout cas, je n’ai aucun intérêt particulier à citer le nom du Président de l’Assemblée Nationale de mon pays dans une affaire de terrorisme d’état et de déstabilisation d’un pays frère au mien. Je n’ai absolument rien à y gagner. Bien au contraire c’est une grande humiliation pour nous africains, quand nous nous retrouvons ici dans des forums et des réunions de haut niveau pour entendre des gens traiterde criminels et de terroristes, des autorités de premier plan de nos petits pays. C’est tout simplement honteux. Personne n’a cité nommément ceux qui conversaient dans cette audio. C’est bien eux-mêmes qui se sont présentés. A la minute 1 exactement, celui qui semble le plus prolixe a dit : « Moi Guillaume SORO……. »

Aux minutes 11 :17, 11 :43 et 11 :57, SORO a dévoilé le nom de celui à qui il parlait (BASSOLE). Ce n’est donc pas moi qui ai cherché et collé des visages aux voix.

Le fait même de révéler eux-mêmes leurs propres noms, pouvait ne pas suffire pour se rendre compte que c’est bien le SORO et le BASSOLE que Burkinabés et Ivoiriens connaissent. On pouvait mêmes’amuser à penser à un Guillaume SORO et à un BASSOLE du Bangladesh, de la Mongolie, de la Papouasie, du Kossovo ou de l’Ukraine ; Donc, penser à des homonymes qui n’ont rien à voir avec ceux que nous connaissons. Mais, ils ont eux-mêmes signé cette conversation en donnant des détails et des précisions dans la suite même de la causerie pour qu’on sache qu’il s’agit bien de SKG et de BASSOLE qui « ont participé à l’accord politique de Ouaga (cette précision est de SKG) ». Apres avoir donné ces détails, on ne pouvait plus douter qu’il s’agit bel et bien ici du PAN de CI et de l’ancien Ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré qui ont effectivement pris part à l’APO.

NV : N’empêche que SORO continue de mettre en doute l’authenticité de ces écoutes

MB : Oui mais moi, ce n’est plus mon problème. Douter de ce qui est exposé dans cette conversation relève de la sorcellerie. Ce n’est plus du niveau du citoyen ordinaire. Et comme je ne suis pas un initié, il m’est difficile d’expliquer cette sorcellerie. Ecoutez le « bruit silencieux » autour de lui et au sein des siens pour comprendre comment c’est très complexe de vouloir chercher à prendre le risque de se débrouiller pour nier cette évidence. Le calme est plat mais il est révélateur.

NV : Qu’est-ce qui vous a motivé à publier cette conversation ?

Vous vous souvenez de cette photo d’un journaliste qui a assisté un aigle dévorer un enfant pour juste en faire des photos. Cette histoire a fait le tour de toutes les écoles de journalisme et a fait l’objet de débats dans de nombreux séminaires de medias dans le monde. Le rôle du journaliste n’est pas juste de rapporter des faits. Il doit avoir aussi àl’esprit qu’en le faisant il peut réparer un tort, décourager un acte nauséabond ou tout simplement sauver des vies humaines. C’est ce qui m’a motivé. J’avais donc dans ma main, un projet de 2 personnes qui se définissent elles-mêmes comme des criminels du point de vue, non seulement des crimes déjà commis que l’une d’entre elles rappelle, mais aussi et surtout, par rapport à un plan commun concocté pour ôter d’autres vies. Je me suis dit qu’il fallait vite informer ces personnalités programmées à mourir. Surtout que, l’un, dans la conversation demandait la permission à l’autre pour les tuer. Il a même insisté : « Ca seulement, je ne vais pas laisser ». C’est ce qui m’a donné froid au dos. A ce niveau de la publication et en ce qui me concerne, ça n’a rien de politique comme certains plaisantins s’accrochent à démontrer.

NV : SORO dit avoir « retracé et localisé exactement » la source et que « ça vient des usa ». Vous n’avez pas peur ?

MB : C’est du Vuvuzela communicationnel pour amuser des dindons qui applaudissent n’importe quoi et n’importe comment. Ya-t-il un mérite à me localiser si c’est de moi qu’il parle ? Puisque moi-même j’ai fait un poste pour préciser que je suis celui qui a publié le premier cette conversation en fichier MP4 (vidéo) qui a été convertie après en MP3 (Sound cloud-Audio) pour être amplifiée par de nombreux internautes. Il suffit d’aller revoir la date et les heures de publication sur les murs de tous ceux qui l’ont postée pour s’en rendre compte. Quelle est donc la recherche technique particulière faite par les services de Mr le PAN pour employer ces grands mots ? Ici aux Etats Unis, personne ne se cache.

Si, j’ai peur. J’ai peur surtout à cause du passé criminel de ceux qui parlent dans cette audio. Passé exposé par eux-mêmes dans leur conversation. Ils indiquent clairement que, eux ils ont toujours tué ceux qui peuvent les gêner dans tout ce qu’ils entreprennent. Le fait de parler de « retracer et localiser exactement » la source de l’audio est bien entendu une menace qui n’est même plus voilée. Sinon, le vrai débat, c’était de reconnaitre ou pas les propos qui l’incriminent et non chercher à tuer ceux qui l’ont publiée. Dans tous les cas, nous avons déjà saisi la police fédérale qui a pris cela très au sérieux surtout quand nous leur avons montré le mal que ces personnes qui nous menacent ont déjà causé. Une copie traduite en Anglais de la conversation a été remise à 2 détectives qui attendent d’en faire un cas spécial. Nous sommes donc sereins car nous sommes bien ici aux Etats Unis. Nous attendons donc patiemment et sereinement.

NV : SORO émet aussi l’idée d’une plainte

MB : Nous attendons patiemment cette plainte mais j’ai peur que cela ne relève d’un simple vacarme communicationnel pour amuser la galerie. Sincèrementc’est amusant quand j’entends cela. Car c’est la seule option qui peut décanter cette situation dans les meilleurs délais si c’est cela qu’il veut vraiment. Il le sait bien et n’avait pas besoin de perdre le temps. Sinon pour ma part, nous attendons que les lieutenants de SORO nous citent nommément et nous disent clairement que nous avons fabriqué ces voix et cette conversation. Ca deviendra alors trèsintéressant.Mais en attendant il faut quand même reconnaitre la prudence du PAN de CI qui ne veut pas dire des choses qui vont davantage l’humilier demain. Surtout que ce n’est pas la seule conversation qui existe. Les plus explosives arrivent. Il le sait très bien. D’ailleurs, la rumeur de l’existence des conversations d’un homme d’Etat de l’Afrique de l’Afrique de l’ouest avec DIENDERE, BASSOLE et un « barbu » Djihadiste nous est parvenue depuis fin Septembre. Et le 7 Octobre, j’ai fait un poste sur ma page Facebook pour signaler cela. Voici ce que je signalais déjà à cette date

« BURKINA FASO, LES "A CÔTÉ" DU PUTSCH ?

Une rumeur incroyable fait fureur en ce moment dans le milieu Burkinabé des Etats Unis. Juste après la rencontre que cette Diaspora a eue avec le Président KAFUNDO récemment à New York lors de la 70ième AG de l'ONU. La voici, cette rumeur:

LES CONVERSATIONS ENTRE DIENDERÉ, UN CHEF DJIHADDISTE AU MALI ET UN HOMME D'ÉTAT D'AFRIQUE DE L'OUEST (ce dernier à partir de son téléphone satellitaire) AURAIENT ÉTE INTERCEPTÉES PAR LES FORCES FRANÇAISES. IL RESSORT QUE, UN RENFORT CONSIDÉRABLE AVAIT ÉTÉ PROMIS AU PUTSCHISTE POUR S'IMPOSER AU PEUPLE.

Je ne sais pas trop pourquoi mais, ceux qui m'ont donné cette info (pas officialisée pour le moment) et qui sont dans le secret des Dieux, m'ont même interdit de la qualifier de "rumeur »

C’est donc plus d’un mois après cette rumeur que j’aireçu cette audio. Et tenez-vous bien, sur les 3 importantes personnes incriminées dans ces conversations dont plusieurs Medias avaient aussi annoncé l’existence, BASSOLE a été arrêté depuis le 29 Septembre, le « barbu », chef de la rébellion Touareg, vient à son tour d’être écroué au Burkina Faso pour son implication dans ce putsch. Ne me demandez pas le nom de celui qui court toujours.

D’ailleurs aux dernières nouvelles, les autorités ivoiriennes seraient en train de mener une coriace bataille diplomatique derrière les rideaux pour sauver la face. A quoi cela va-t-il aboutir quand on sait que dans tous les cas, la publication des audios n’est pas encore terminée.

Entretien réalisé au Téléphone par

Augustin KOUYO