Sidiki Bakaba: Les raisons de l'acharnement du régime Ouattara

Par Lg Info - Sidiki Bakaba. Les raisons de l'acharnement du régime Ouattara.

Sidiki Bakaba, artiste, acteur, metteur en scène et réalisateur franco-ivoirien.

Beaucoup d’Ivoiriens se demandent pourquoi le régime s’acharne sur Sidiki Bakaba? La raison est simple. Sidiki Bakaba eu tort de réclamer le respect de son statut et de ses
droits au régime. Et cela, au nom de la continuité de l’Etat. Parce qu’il a occupé les fonctions d’ambassadeur itinérant pour la culture, poste accordé par le Président Laurent Gbagbo
en octobre 2010, par décret inscrit au journal officiel. Il s’est donc attiré les foudres du régime Ouattara. Lequel n’a pas du tout apprécié les
courriers adressés par Sidiki Bakaba à l’Onu ou au ministre des Affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault pour réclamer ce qui lui est dû. Et pourtant,
dans une lettre transmise par les services du Ministère des Affaires étrangères ivoirien à l’avocat de Sidiki Bakaba, Niangadou Aliou, le 29 décembre 2015, les autorités
semblaient donner raison à l’acteur ivoirien. «Le décret de nomination faisant foi, mes services s’attèleront à solliciter auprès du Ministère de la fonction
publique et de la Réforme administrative, le reclassement catégoriel et indiciaire de votre client», indique
cette lettre. Et pourtant, l’arbitraire dont le cinéaste ambassadeur est victime continue.

Y. Gbané

Que veut le régime Ouattara !

La réconciliation doit se faire sur la base du respect des règles élémentaires de la démocratie, dans l'acceptation des uns par les autres, quelles que soient leurs différences idéologiques, ethniques ou
religieuses. Ce qui n'est malheureusement pas le cas en Côte d’Ivoire. En effet, aujourd'hui, pour jouir d'une liberté apparente en
Côte d’Ivoire, il faut désormais se taire ou dire du bien du régime actuel. Est-il besoin de rappeler que la réconciliation doit être facilitée
par les actes posés par le régime? Car le décryptage du tableau analytique des actes posés par le régime en place suscite, à n'en
point douter, des interrogations au sein de la population
et parmi les observateurs de la vie politique ivoirienne. Le régime veut-il vraiment la réconciliation ou s'en sert-il comme simple
slogan à une fin de communication pour polir son
image auprès de la communauté internationale ? Il faut le dire sans ambages que la réconciliation reste un simple slogan pour le régime
actuel. Il en parle sans véritablement la vouloir.
Aussi, le triomphalisme ambiant et l'enthousiasme naïf doivent-elle enfin, faire place à une prise de conscience constructive.
L'humilité ne doit pas seulement être réclamée à l'opposition.
Elle doit aussi et surtout, habiter le pouvoir
dont la responsabilité reste grande pour le retour de
l'harmonie et la paix en Côte d’Ivoire. Car, lentement
mais sûrement, le régime est en train de créer les
conditions d'une implosion sociale et politique. C'est le
lieu d'interpeller également la communauté internationale,
les chancelleries accréditées en Côte d’Ivoire, les
organisations de défense des droits de l'Homme et
tous ceux ayant des intérêts dans notre pays afin qu’ils
jettent un regard attentif sur la situation actuelle caractérisée
par des enlèvements et incarcérations sur fond de règlements de compte politiques et d'instrumentalisation de la justice.

Y.G