Scandale: Le procès de Simone Gbagbo se poursuivra sans l’accusée, le réquisitoire attendu à partir de lundi

Par Jeune Afrique - Le procès de Simone Gbagbo se poursuivra sans l’accusée, le réquisitoire attendu à partir de lundi.

Simone Gbagbo, alors première dame, déclare "nul" l'accord de Linas-Marcoussis devant les médias, le 29 janvier 2003. © SCHALK VAN ZUYDAM/AP/SIPA.

Le président de la Cour d'assises qui juge Simone Gbagbo depuis le 31 mai 2016 à Abidjan a décidé que son procès pour crime contre l'Humanité pourra continuer sans l'accusée ni ses avocats commis d'office, absents ce mardi 21 mars. Le réquisitoire du procureur est attendu à partir de lundi prochain.

Le verdict pourrait-il être rendu sans l’accusée et sa défense ? Alors que les trois avocats de l’ancienne première dame, absente aux audiences depuis le mois de novembre, ne se sont pas présentés ce mardi à la reprise du procès, le président de la Cour d’assises a ouvert la voie à un tel scénario. « Elle n’est pas présente, ses avocats ne sont plus nécessaires », a ainsi expliqué le juge, cité par l’AFP.

Mercredi dernier, les trois avocats commis d’office en décembre à la défense de l’ancienne députée d’Abobo avaient quitté la salle d’audience pour protester contre la composition de la Cour, qu’ils estiment « irrégulièrement constituée » en raison de la présence d’une magistrate n’ayant pas suivi l’intégralité des débats.

Réquisitoire attendu à partir de lundi

« La loi a été respectée », a de nouveau rappelé ce mardi le procureur général Aly Yéo face à la presse, avant de détailler le calendrier des prochaines audiences. « La parole va être donnée lundi à l’État de Côte d’Ivoire pour les plaidoiries, après le procureur va prononcer son réquisitoire […] avant que le jury ne rende un verdict », a-t-il encore précisé.

Dans le camp adverse, la riposte pourrait avoir lieu par voie de presse. L’un des trois avocats commis d’office, présent dans l’enceinte du tribunal ce mardi midi, évoquait une prochaine déclaration de la défense.

Simone Gbagbo qui purge déjà une peine de vingt ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », encourt la prison à vie.

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