Scandale: 11 voitures de luxe appartenant à Teodorin Obiang saisies en Suisse

Par Ivoirebusiness - Scandale. 11 voitures de luxe appartenant à Teodorin Obiang saisies en Suisse.

Le Ministère public genevois saisit 11 voitures appartenant à Teodorin Obiang.

La justice Suisse a intercepté 11 voitures de luxe qui appartiendraient à Teodorin Obiang, sur le tarmac de l’aéroport de Génève lundi soir, a-t-on appris de source proche de la justice helvétique.

L’avocat de Teodorin Obiang, a catégoriquement démenti que les 11 voitures appartiennent à son client.
« Ce ne sont pas ses voitures », a déclaré maître Marsigny, joint par RFI.
Le fils du président de Guinée équatoriale, déjà sous enquête aux Etats-Unis et en France, fait finalement aussi l’objet d’une procédure en Suisse. C'est dans ce cadre que les voitures de luxe qui lui appartiendraient, ont été saisies.
En effet, le porte-parole du procureur genevois, Vincent Derouand, a annoncé «l'ouverture d'une procédure pénale dirigée contre Teodorin Obiang», confirmant des informations parues dans la revue suisse L'Hebdo. «Ce dernier (Obiang) est prévenu de blanchiment d'argent». «Dans le cadre de la procédure, onze véhicules ont effectivement été séquestrés dans la zone fret de l'aéroport de Genève sur mandat du ministère public» (procureur), a-t-il dit.

L'enquête se poursuivant, la justice genevoise préfère pour le moment ne faire aucun autre commentaire. Selon L'Hebdo, les véhicules saisis lundi soir sont des voitures de luxe, dont une Porsche 918 Spider, évaluée à plus de 750 000 euros, une Bugatti Veyron, estimée à 2 millions, ainsi qu'une Koenigsegg One, une inestimable supercar suédoise.

Teodorin Obiang, âgé de 47 ans, a été promu vice-président de Guinée équatoriale fin juin par son père, le Président Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 37 ans.
La justice suisse exécutait surtout une demande d’entraide émise par la France, où Teodorin Obiang sera très bientôt jugé pour blanchiment d’abus de biens sociaux, détournement de fonds publics et corruption. En clair, pour les dizaines de millions d’euros de véhicules de luxe, mais aussi de bijoux, de vêtements ou encore d’objets d’arts qu’il aurait acquis « en France, entre 2007 et 2011 », selon les juges français. Ces derniers soupçonnent que ces achats aient été effectués grâce à des détournements de fonds publics équato-guinéens.

Mireille (Mimi) Kouamé