Retrait de l'Afrique du Sud de la CPI: L'UE regrette profondement la décision de Pretoria

Par IvoireBusiness - Retrait de l'Afrique du Sud de la CPI. L'Union Européenne regrette profondément la décision de Pretoria de quitter la CPI.

La Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini.

L'Union européenne regrette "profondément" la décision de l'Afrique du Sud de quitter le Traité de Rome et de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), comme le rapporte l'agence belge de presse BELGA. Cette décision avait été prise vendredi dernier par le gouvernement sud africain.

L'Afrique du sud a joué un rôle significatif dans l'établissement du Traité de Rome relève la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, dans une déclaration. Pretoria était en effet un des premiers pays à signer ce traité fondateur de la Cour dont à ce jour aucun pays signataires ne s'est retiré. L'Union européenne prend aussi note "avec beaucoup d'inquiétude" que le Burundi a formalisé les étapes menant à son retrait du Traité de Rome, indique la déclaration. "Nous allons continuer à collaborer avec ces deux pays sur la façon dont ils peuvent rester des partenaires du Traité de Rome", assure Mme Mogherini . "La cour pénale internationale est une institution clé pour aider les citoyens à obtenir la justice quand ils sont confrontés aux crimes les plus graves, lorsque ce n'est pas possible au niveau national. Une majorité de situations africaines ont été soumises par des autorités nationales concernées. La Cour est aussi impliquée dans des situations du monde entier", souligne le document. L'UE rappelle avec que chacun a un intéret commun à renforcer la primauté du droit avec la CPI, et que ses Etats membres restent de "fervents partisans de la CPI et sont engagés à une coopération pleine et entière à la prévention de crimes graves tombant sous la juridiction de la cour". La déclaration de la Haute représentante insiste qu'en cas d'inquiétudes relevées dans le cadre du Traité de Rome, "nous restons ouverts à des discussions constructives", assure Mme Mogherini.

Source: Agence Belga