Retour imminent de Sa Majesté Dagbo Saye 1er, Roi et Chef Suprême des Koulango: Comment Adjoumani manœuvre en vue d’une récupération politique ?

Par IvoireBusiness/ Débats et Opinions - Retour imminent de Sa Majesté Dagbo Saye 1er, Roi et Chef Suprême des Koulango. Bondoukou. Comment Adjoumani manœuvre en vue d’une récupération politique ?

Suite à la dénonciation par Hessan Bobing de la supercherie de Soro Guillaume, manipulé par des mains occultes (des députés proches de Yéboua Sévérin), Adjoumani, rival de Yeboua Sévérin dans la région (tous deux propagandistes du RHDP), entend prendre sa revanche sur son rival.

Alors que Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, Roi et Chef Suprême des Koulango, a décidé de rentrer pour mettre les pendules à l'heure et reprendre son trône à la grande joie des Koulango, Adjoumani veut faire de la récupération politique.

Ce que nous savons de sources crédibles depuis le Ghana, Adjoumani, profitant de sa présence à Accra, a présenté toutes les excuses à Dagbolo Saye 1er, pour tous les torts qu'il lui a causés, ayant contraint le Roi Saye en exile. Précisons que Sa Majesté Saye 1er est un grand ami de Laurent Gbagbo, très respecté de Simone Gbagbo et jouissant d’une influence auprès de son peuple qui l’a investi roi.

S'il faut encourager Adjoumani à s'investir à la réinstallation du Roi des Koulango, nous le mettons en garde contre toute volonté de récupération politique.

Adjoumani doit demander publiquement pardon au peuple Koulango pour avoir déstabilisé le Royaume.

Précisons que le Roi des Abron est l'oncle d'Adjoumani. Et pour cette raison, de tout temps, Adjoumani n'a jamais été favorable à ce que le peuple Koulango s'organise en Royaume. Ç’est connu de tous. Donc le Roi des Koulango a été combattu par Adjoumani non pas seulement pour son amitié à Laurent Gbagbo, mais aussi et surtout, pour laisser le champ libre à son oncle auquel Dagolo Saye 1er faisait ombrage, même si théoriquement, les deux roi ne règnent pas sur les mêmes peuplements. .

Donc, Adjoumani, jusqu'à preuve du contraire, est suspect aux yeux des Koulango.

A lui de démontrer sa bonne foi.

Mais plus détestable encore, est le rôle pernicieux que s'assigne Yeboua Sévérin dans la division du peuple Koulango. C’est bien d’avoir offert un véhicule au chef intérimaire. Mais, nous le mettons en garde contre toute tentation de saper le royaume Koulango.

Lui également, on verra bien sa bonne foi, s'il ne manœuvre pas contre la réinstallation du Roi des Koulango.

C'est tout de même suspect que deux brong (Sévérin et Adjoumani) rivalisent d'ardeur pour la séduction du Royaume Koulango, sans intérêt mesquin.

Pour tout dire, les Koulango ne font confiance ni à Sévérin , ni à Adjoumani.

C'est connu. Les relations orageuses entre le Député Yeboua Sévérin et le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani n'offrent pas "un exemple de solidarité fraternelle", pour parler comme Djibril Bassolé, décrivant les relations entre Soro Guillaume et Hamed Bakayoko (sous réserve d'authentification de la bande sonore).

Si à l'heure actuelle, le Député Yeboua Sévérin semble avoir damné le pion au Ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, sur le terrain dans le zanzan, ce dernier n'a pas dit son dernier mot, surtout que les lieutenants de Séverin viennent de prêter le flanc.

De quoi s'agit-il. Le fait qui aura mis le feu aux poudres, c'est l'erreur qu'a commis le camp de Yeboua Sévérin en convoyant deux chefs traditionnels du zanzan, comme "marchepieds et décor humain" au discours de Soro Guillaume le 18 décembre 2015 à l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire.
Soro Guillaume qui n'en demandait pas mieux tente d'en faire une récupération politique à travers l'extrait ci-dessous de son discours:

"Aux Chefs traditionnels et religieux ; je salue particulièrement ici mes invités personnels venus du Zanzan à savoir, Dagbolo Togonimigno Yao Kouman Dit Adama OUATTARA, Chef suprême des Koulango et Nanan ADOU BIBI 2, Chef de la Province Pinango ".
La réaction des cadres Koulango et Brong fut instantanée.

Dans un article extrait de "ivoirebusiness .net et intitulé : " Soro parle, et provoque la colère des Koulango et Abron", leur porte-parole, M. HESSAN BOBING, (un nom que les ivoiriens et internautes découvrent pour la première fois, à moins que ce soit un nom d'emprunt), dénonce la supercherie, sur un ton de colère, traduisant l’état d’esprit, les soupires et la pensée profonde des peuples Koulango et Abron, un ton direct et franc qui a eu le mérite d’exprimer haut et fort les aspirations du zanzan, sans langue de bois.

« Je dois dire deux mots à M. Soro Guillaume.
D'abord, enlève le nom des KOULANGO et ABRON dans ta salle et honteuse aventure. Oublies-tu déjà d'avoir contraint le Roi des Koulango, Sa Majesté Dagbolo SAYE 1er à l'exile au Ghana, et faire occuper jusqu’à ce jour, sa résidence à Bondoukou par une cohorte de FRCI sans foi ni loi ?

Pour la gouverne de M.Soro Guillaume, le Roi Saye 1er est toujours en exile au Ghana.

N'eut été la grandeur d’âme de son homologue Roi du territoire Ghanéen, qui l'a accueilli en dignité et dans l'honorabilité due à son rang de Roi d'un peuple considéré, le Roi des Koulango serait aujourd'hui compté parmi les réfugiés du camp de ces ivoiriens essentiellement du Zanzan, contraint à l'exile, non loin de Sampa.

Mais bien que dignement accueilli par la Royauté Ghanéenne, très liée à la famille du Président JOHN KUFUR, lui-même issu d'une dynastie princière à Kumassi (GHANA) le Roi des Koulango demeure humble et solidaire des réfugiés ivoiriens du camp.

Soro croit rendre un hommage à "ses invités personnels". Mais sans le savoir, il vient de les affaiblir en les rendant désormais odieux aux yeux des KOULANGO et ABRON, deux peuples qui n'entretiennent aucun commerce avec des tueurs et assoiffés de coup d'Etat.

Si à 7 reprises, les Koulango et les Abron ont repoussé la rébellion en 2002 à Bondoukou, ce serait une insulte de faire croire que ces braves populations sont de connivence avec M. Soro Guillaume en 2015.

Deuxièmement, les KOULANGO et ABRON restent et demeurent foncièrement solidaires de Laurent Gbagbo. Et c'est la raison d'ailleurs que Le Roi des Koulango Dagbolo Saye 1er, se trouve en exile à cause de sa fidélité et de son amitié légendaire à Laurent Gbagbo.

Pour ce qui est des Abron, c'est presqu'un sacrilège de prétendre avoir l'amitié de ce peuple, quand celui qui nourrit cette prétention dit avoir tué Ibrahim Coulibaly (IB), un Koyaka, peuple allié des Koulango et Abron, puis Désiré Tagro, Bété, un autre peuple allié des Koulango et Abron par l'amitié de Laurent Gbagbo à Dagbolo Saye 1er et à Sekré Richard.

Au cas où Soro Guillaume ignore ces liens sociologiques cimentés par la lutte pour la souveraineté de la Côte d'Ivoire, qu'il se renseigne et laisse les Koulango et Abron là où ils sont, orphelins dans une Côte d'Ivoire prétendument émergente.

Que certains chefs traditionnels se fassent complices de quelqu'un qui planifie et jure de commettre froidement des assassinats au Burkina Faso, c'est leur problème. C'est une aventure solitaire et isolée qui n'engage ni les Koulango, ni les Abron, ni aucun autre peuple du zanzan.

Que Soro et ses acolytes se le tiennent pour dit: les Koulango et les Abron ne se reconnaissent ni aujourd'hui, ni demain, dans la curieuse démarche de leurs amis personnels.

Les peuples Koulango et Abron ne sauraient constituer un décor ni un marchepied, sous les pieds ensanglantés d'un « assassin » ivoirien qui se sent si fier d'avoir ôté la vie à d'autres ivoiriens, au point de vouloir exporter son appétit sanguinaire au Burkina Faso ».
Extrait de la contribution de Hessan Bobing, in http://www.ivoirebusiness.net du samedi 19 décembre 2015, au lendemain du discours de M. Soro Guillaume.

Impact des deux discours dans la prise de décision du Roi Saye 1er.
L’onde de choc déchire des deux discours (celui de Soro Guillaume et la réplique de M.Hessan Bobing) parviennent aux oreilles de la République.
En effet, tandis que le Président de l’Assemblée Nationale se félicite d’avoir à ses côtés l’intérimaire du Roi des Koulango, M.Hessan Bobing, rappelle que le Roi des Koulango est contraint en exil au Ghana, de sorte que les Koulango et Abron sont orphelins.
Qui croire ? Difficile, quand l’un et l’autre ne cachent point leur penchant respectif.
Cependant, l’entrée en scène du Ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, achève de convaincre sur l’aura et l’influence de Sa Majesté Dagbolo Saye 1er.
A la une du quotidien « l’Expression numéro 1896 du mercredi 23 décembre 2015, l’on pouvait lire :« Bondoukou/Après 5 ans passés au Ghana, Adjoumani met fin à l’exile du Chef des Koulango.»
A l’intérieur, le journaliste attribue le retour du Roi Saye 1er au rival de Yeboua Sévérin dans le Zanzan.
« Après des missions de bons offices de plusieurs têtes couronnées du zanzan et autres démarches après de certaines personnalités politiques et administratives, Sa Majesté Dagolo Saye 1er, Roi et Chef Suprême des Koulango, qui a pris le chemin de l’exile après la chute de l’ancien régime va retrouver les siens dans les jours à venir. C’est du moins la bonne nouvelle que le ministre des Ressources animales et halieutiques, fils du zanzan, peut donner à ses parents Koulango, en ces périodes de fête. (…) Celui qui affectueusement est appelé l’Eléphant du Zanzan a rencontré Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, Roi et Chef Suprême des Koulango et lui a transmis le message du Président de la République. Pour convaincre ce gardien de la tradition qui était très lié à l’ancien Président Laurent Gbagbo et à son régime, le ministre Adjoumani a rassuré Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, Roi et Chef Suprême des Koulango, que toutes les dispositions seront prises par le Gouvernement pour lui assurer un retour dans la sérénité et dans la sécurité.
Convaincu par ces assurances du ministre des Ressources animales et Halieutiques, le Chef en exil s’est décidé, séance tenante, à mettre un terme à son exil et à regagner dans les plus brefs délais son pays et son Royaume. Si les choses se passent bien, Sa Majesté Dagbolo Saye 1er, après 5 années passées ses frères du Ghana voisin, pourra passer les fêtes de fin d’années, chez lui à Laoudi-Ba parmi les siens ». Extrait du Quotidien « L’Expression » cité plus haut.
Mais qu’est ce qui pourrait expliquer ce rétropédalage à 360 % de Kobenan Kouassi Adjoumani, bourreau principal des pro-Gbagbo en 2010-2011 dans le zanzan?
L’on se souvient que, Adjoumani, pour la sauvegarde du trône de son oncle, Nanan Adjman, Roi des Abron, aura combattu de toutes ses forces et sans succès le Trône du Royaume Koulango. Combien de fois Adjoumani, n’a-t-il pas tenté vainement de saborder et de saper les piliers du Roi des Koulango ?
La réponse coule de source : la real politique. Malgré ses nombreux coups tordus en vue du musèlement du Royaume Koulango, allant de la déportation du Roi des Koulango au Ghana, loin de son terroir, l’influence, la prestance, l’aura, le leadership, et la majesté du Roi Saye 1er manque au Zanzan.
Sa jeunesse et son dynamisme doublé de sa qualité d’intellectuel qui a une compréhension et une approche moderne de la Royauté, éduqué d’abord à la culture royale au Ghana puis à l’école occidentale en Côte d’Ivoire, fait de lui un homme à la fois craint et rassurant pour présider aux destinées du peuple qui l’a choisi.
Adjoumani sait qu’il n’a nullement la confiance du peuple Koulango, qui ne cesse de réclamer le retour au trône de son roi. Adjoumani a besoin de redorer son blazon auprès des Koulango, vu qu’en pays Brong, il ne pèse plus face à un Yeboua Sévérin.
Précisons que c’est M. Yeboua Sévérin qui récemment, se faisant passer pour l’envoyer d’Alassane Ouattara, a offert le véhicule de commandement à l’intérimaire du Roi des Koulango, Dagbolo Togonimigno Yao Kouman Dit Adama OUATTARA, l’invité personnel de M. Soro Guillaume.
Depuis lors, l’intérimaire, est devenu l’un des obligés de Yeboua Sévérin.
Ainsi, de toute évidence, l’invité de Soro Guillaume est plus proche de Yéboua Sévérin que de Kobenan Kouassi Adjoumani.
Etant encore plus proche de Soro Guillaume, il est tout aussi évident qu’il ne peut pas être un proche du Ministre Hamed Bakayoko.
Car, puisque nous sommes de plein pied sous le règne d’un mandat dérivé, qui dérive d’une candidature elle-même dérivée, les relations dérivées dans un contexte de dérivation déploient leurs tentacules jusqu’au corps social, qui par conséquent, ressent les soubresauts des relations brumeuses du sommet de l’Etat.
Le décor ainsi planté, démontre à suffisance le jeu d’intérêt que se livre à distance le tandem Hamed Bakayoko-Adjoumani d’une part, et le tandem Soro Guillaume-Yéboua Séverin d’autre part, autour du Royaume Koulango.
Bien entendu, à l’intérieur de chaque tandem gravitent quelques hommes de main, essentiellement des députés de moindre calibre qui gravitent opportunément comme des essuie-glaces.
N’est-ce pas l’un des députés hommes de mains de Yeboua Sévérin, qui a ainsi convoyé ces deux chefs pour servir et valoir de caution morale et de marchepied à Soro Guillaume ?
Voilà l’erreur monumentale du clan Sévérin. L’instrumentalisation de la chefferie traditionnelle, exactement dans les pas de Kobenan Kouassi Adjoumani.
Mais au cas où Yéboua Sévérin ne le saurait pas, Sa Majesté Dagbolo Saye 1er n’est ni un roi lige, ni un roi manipulable.
Il sait se faire respecter, et avec élégance, prestance et majesté. Plus qu’avant, il plus que jamais conscient des responsabilités qui sont les siennes, dès que l’intérimaire aura cédé le trône, sans histoire.
Maintenant qu’il a développé davantage son réseau relationnel auprès des circuits royaux et du pouvoir au Ghana, c’est non un exilé qui rentre, mais plutôt un Roi accompli, car en stage de mangement des affaires royales auprès de la famille princière de John Kuffur, ancien président du Ghana et ami personnel de Laurent Gbagbo.
Si la graduation dans formation royale délivrait des diplômes, le peuple Koulango accueillerait son Roi comme un impétrant qui venait de décrocher son PHD.
Bienvenue à Sa Majesté Dagbolo Saye 1er Roi et Chef Suprême des Koulango.
La pierre qu’avaient rejetée ceux qui bâtissaient, est devenue la principale de l’angle de la réconciliation dans le Zanzan.
En autre qualité, à la fois de cadre Koulango et Brong, nous avons l’œil ouvert sur les faits et gestes des camps Adjoumani et Sévérin. Et nous n’hésiterons pas à dénoncer et à livrer à la vindicte populaire, le premier d’entre leurs lieutenants, qui s’assignerait le malin plaisir de diviser le Royaume Koulango en vue de régner.
Le premier geste non négociable, c’est la remise du trône par l’intérimaire à son titulaire, au cours d’une cérémonie publique.
Aucune obstruction, d’où qu’elle vienne ne sera tolérée.

Une contribution de NEW MENTAL