Réforme de la CEI/Le mot d’ordre de EDS, du FPI, du MFA, et de l’URD, au peuple : « Tous à la place CP1 de Yopougon samedi 17 mars 2018 dès 9h »

Par IvoireBusiness - Réforme de la CEI/Le mot d’ordre de EDS, du FPI, du MFA, et de l’URD, au peuple « Tous à la place CP1 de Yopougon samedi 17 mars 2018 dès 9h ».

Réforme de la CEI. Le mot d’ordre de EDS, du FPI, du MFA, et de l’URD, au peuple « Tous à la place CP1 de Yopougon samedi 17 mars 2018 dès 9h ».

CONFÉRENCE DE PRESSE DE EDS ET DE SES PARTENAIRES
DECLARATION COMMUNE DE EDS, URD, MFA, LE MERCREDI 14 MARS 2018

Mesdames et Messieurs les journalistes
Je voudrais très sincèrement vous remercier d’avoir répondu à notre appel.
Vous nous permettez ainsi de sacrifier à notre devoir d’information de l’opinion nationale et internationale relativement à ce qu’il convient d’appeler désormais le dossier CEI.
Dossier qui, de plus en plus, à l’instar de celui des nombreux prisonniers politiques qui depuis 7 années, croupissent injustement dans les géoles du pays et de la Cour Pénale Internationale, parmi lesquels le Père de la Démocratie Ivoirienne le Président Laurent GBAGBO et celui de très nombreux de nos frères et sœurs contraints à l’exil, cristallise les débats politiques, à l’approche des élections sénatoriales et locales.
Mesdames, Messieurs, comme vous le savez les élections justes et transparentes sont la clé de voûte de l’enracinement et de la consolidation de la démocratie et de la Paix dans les Etats jeunes comme le nôtre.
Lorsqu’elles sont inclusives et bien organisées, elles permettent de doter nos Etats d’institutions fortes et crédibles.
A contrario, lorsqu’elles sont entachées d’irrégularités, dans un contexte de suspicion généralisée, ces élections ouvrent la boîte de pandore, hypothéquant l’avenir de toute une nation, qui comme la notre aspire profondément à la Paix, en installant la déstructuration du tissu social, et en mettant en péril l’unité nationale.
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Depuis l’annonce des élections régionales, municipales et sénatoriales pour l’année 2018 par le pouvoir actuel, la plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) et ses partenaires n’ont eu de cesse d’interpeller le régime actuel sur la nécessité d'ouvrir des discussions politiques inclusives, avec l'opposition et la société civile en vue de doter notre pays d’un organe électoral consensuel compétent, crédible et véritablement indépendant.
Cette exigence à la fois d’éthique et de principe se justifie à double titre: l’inféodation inacceptable au pouvoir de l’actuelle CEI et la condamnation sans appel de l’Etat de Côte d’Ivoire par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui en son arrêt rendu le 18 novembre 2016 fait injonction à l’Etat de « modifier dans un délai de 12 mois à compter du 18 novembre 2016, la loi n°2014-335 du 18 juin 2014 relative à la Commission Electorale Indépendante pour la rendre conforme aux standards internationaux » et cela au motif que par cette CEI l'État de Côte d'ivoire “ a violé son obligation de protéger le droit des citoyens de participer librement à la direction des affaires publiques de leur pays, garanti par l’article 13(1) et(2) de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples .
Le délai imparti au régime actuel pour s'exécuter est écoulé depuis le 18 novembre 2017.
L'actuelle CEI est plus que jamais illégale et illégitime, elle n’est donc plus habileté à organiser une élection en Cote D’ivoire.
En conséquence tous les actes qu'elle pose depuis le 18 novembre 2017 et ceux qu'elle pourrait poser aujourd'hui et demain sont absolument nuls et de nul effet.
Mesdames et Messieurs les journalistes
La Côte d’Ivoire n’appartient à aucun clan, encore moins à une personne, elle appartient à tous ses fils et filles que nous sommes.
Elle est notre patrimoine commun.
Son avenir et sa stabilité sont donc l’affaire de tous, population ivoirienne dans toute sa diversité, acteurs politiques et société civile.
Aussi, EDS et ses partenaires comprennent difficilement que les autorités actuelles rejettent avec autant de mépris et de dédain l'appel de l'opposition, de la société civile et de la Cour africaine des peuples et des Droit de l’Homme à la mise en place d'une Commission électorale consensuelle.
Une réforme qui tombe sous le bon sens et dont la mise en œuvre garantirait à notre pays des élections justes, transparentes et crédibles, gage d’une alternance démocratique et pacifique.
Une Réforme qui serait la manifestation de la confiance retrouvée entre tous les ivoiriens pour la renaissance et l’espoir d’un avenir lumineux et radieux de notre pays.
Aussi ,EDS et ses partenaires, prenant à témoin la communauté internationale, notamment l'Union Africaine, dont la haute juridiction chargée des droits de l'homme a rendu un arrêt sans équivoque, appellent à nouveau les tenants actuels du pouvoir à se ressaisir et à sortir de la logique du non respect des décisions de justice et de tout passage en force pour s'inscrire avec courage et responsabilité dans un vrai dialogue politique, pour la Côte d'ivoire notre seule et unique préoccupation.
Mesdames et Messieurs,
OUI, la Côte d’Ivoire mérite de sortir définitivement de la spirale de la violence dans laquelle certains acteurs politiques l’ont plongée depuis bientôt 20 ans.
L’opposition ivoirienne en général, EDS et ses partenaires, en particulier, sont disposés à jouer leur partition.
Notre responsabilité de femmes et d'hommes politiques est de placer l'intérêt supérieur de la Côte d'ivoire au-dessus de nos intérêts partisans, sur fond de calculs politiciens.
La violence comme mode de régulation politique dont le gouvernement ivoirien use à tout vent a par ailleurs montré ses limites.
Le peuple a droit à la liberté d’expression, la liberté de confier son suffrage à qui il veut sans être inquiété, sans pression.
Vouloir maintenir la CEI en l'état, avec Mr. Youssouf Bakayoko à sa tête celui pour qui « il n’est pas encore minuit », comme semble se disposer à le faire le gouvernement, appelle en réalité un sursaut de la part du peuple de Côte d’Ivoire pour prendre en main son destin.
Nul n’a le droit d’hypothéquer son avenir et celui de sa jeunesse.
Nul n’a le droit de le maintenir en servitude dans son propre pays.
20 ans de violence politique ça suffit !
La CEI et les élections sont en première ligne du processus de normalisation de la vie politique et sociale.
C'est pourquoi, tout en réitérant notre appel à des discussions ouvertes entre le pouvoir, l'opposition et la société civile avant l'organisation de toute élection, EDS et ses partenaires appellent à un grand rassemblement ce samedi 17 mars dès huit heures à la place CP1 de Yopougon.
Oui nous appelons ici solennellement tous les démocrates, toutes les personnes de bonne volonté éprises de démocratie, de liberté, de dialogue de justice et de paix, au-delà de nos différences politiques, tout le peuple de Côte d'ivoire dans son ensemble à se mobiliser et à prendre son destin en mains.
Oui, il nous faut prendre notre destin en mains. Rassemblés, et Unis nous le pouvons et nous le devons.
Et nous voulons espérer que la sagesse finira par habiter les tenants actuels du pouvoir ; que le sens de la responsabilité l’emporteront sur la suffisance et le mépris.
En tout état de cause EDS et ses partenaires maintiendront la pression et appelleront à des manifestations de rue dès la semaine prochaine.
Pour l’heure rendons nous massivement à la Place CP1 de Yopougon, ce samedi 17 mars, pour exprimer notre ras-le-bol, pour dire NON à cette CEI actuelle, pour manifester notre ferme volonté de sortir définitivement du cycle d’élections hasardeuses et potentiellement porteuses de lendemains incertains et tumultueux pour la Côte d'ivoire.
Que Dieu qui est Amour, Justice et Vérité nous y aide et bénisse notre Cote D’Ivoire bien aimée.
Je vous remercie.
Prof. Georges- Armand OUEGNIN

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le mercredi 14 mars 2018, le Professeur Georges Armand Ouégnin, président de la plate- forme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), en collaboration avec les partenaires de ladite plate-forme, notamment l’URD de la ministre Danièle Boni Claverie et le MFA du ministre Innocent Anaky Kobenan, a animé une importante conférence de presse. Au cours de cette rencontre avec la presse, le Président de EDS a réaffirmé le désaccord de sa structure avec la composition déséquilibrée et illégale de la Commission en charge des sélections en Côte d’Ivoire. Il a marqué la ferme opposition de EDS et de ses partenaires à l’organisation, par cette commission, de quelque élection que ce soit en Côte d’Ivoire, tant que la composition de cette institution n’est pas conforme à la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et fruit d’un consensus entre les acteurs de la scène politique. C’est pour crier son indignation et appeler, une fois encore le pouvoir à la discussion aux fins des réformes électorales consensuelles que EDS appelle à un grand rassemblement des démocrates et de toutes les forces du changement, le samedi 17 mars 2018, dès 9heures à la place CP1 de Yopougon.
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) , parti signataire des actes fondateurs de la Plate-forme EDS, s’associe pleinement à ce mot d’ordre ainsi qu’à tous ceux qui suivront pour exiger du pouvoir les conditions d’élections justes, transparentes et démocratiques en Côte d’Ivoire.
En conséquence, le Front Populaire Ivoirien appelle instamment toutes ses structures à la mobilisation pour un franc succès de ce grand meeting et demande à tous ses militants et sympathisants d’envahir la place CP1 de Yopougon dès 8 heures du samedi 17 mars 2018.
Le Front Populaire Ivoirien sait pouvoir compter sur la discipline et la détermination qui caractérisent ses militants qui sauront relever cet important défi.

Fait à Abidjan, le 14 mars 2018
Pour le FPI,
Le Secrétaire Général par intérim, Porte parole
Koné Boubakar