PROPOS D’ADO « PLUS AUCUN IVOIRIEN A LA CPI »: LA FIDHOP DÉNONCE UN COMPLOT CONTRE LA JUSTICE MONDIALE ET EXIGE LA LIBÉRATION DU PR GBAGBO

Par IvoireBusiness - PROPOS D’ADO « PLUS AUCUN IVOIRIEN A LA CPI ». LA FIDHOP DÉNONCE UN COMPLOT CONTRE LA JUSTICE MONDIALE ET EXIGE LA LIBÉRATION DU PR GBAGBO.

Dr Boga Sako.

1/ DE L’OUVERTURE FRACASSANTE D’UN PROCÈS INIQUE ET HISTORIQUE.

D’abord incertain, pour insuffisance de preuves de la part du procureur Fatou BENSOUDA ; puis maintes fois reporté, pour des raisons que seule la Communauté internationale connait, de connivence avec le régime de M. OUATTARA, le procès du Président Laurent Gbagbo, combiné avec celui du ministre Charles BLE GOUDE, s’est ouvert, finalement, le jeudi 28 janvier 2016, à la Cour pénale internationale (CPI) de la Haye.
Après les plaidoiries de l’accusation, dans une litanie de propos mensongers, haineux et révoltants pour la Côte d’Ivoire et pour les populations ivoiriennes ; et suite aux répliques bouleversantes et révélatrices de la défense, qui ont mis à nu les basses besognes impérialistes et françafricaines de la France sous Nicolas SARKOZY, sous la coupe de la Communauté internationale, en complicité avec les rebelles ivoiriens ayant porté leur mentor Alassane D. OUATTARA au pouvoir, dès la 11 avril 2011 ;
Et au moment où les Ivoiriens, les Africains et les Panafricanistes du monde entier, épris de vérité et de justice équitable, s’attendaient à ce que tous les présumés criminels de la crise-postélectorale de 2010, de tous les bords politiques, comparaissent devant la CPI ;
L’actuel Chef de l’Etat ivoirien Alassane OUATTARA, à sa sortie d’une audience que lui a accordée M. François HOLLANDE, le vendredi 5 janvier 2016, a affirmé qu’il n’extradera plus jamais d’Ivoiriens devant la CPI, sous prétexte que la justice nationale ivoirienne serait désormais bien opérationnelle pour les juger.

2/ OUATTARA, HOLLANDE ET BENSOUDA AURAIENT-ILS DONC TRAHI LA JUSTICE MONDIALE !

La FIDHOP (la Fondation Ivoirienne pour l’observation et la surveillance des Droits de l’Homme et de la vie Politique), au regard du contexte et des circonstances ayant motivé un tel revirement de la part de M. OUATTARA, formule les observations et les interrogations ci-après.
D’abord une précision. Les Ivoiriens dont parle M. OUATTARA ne sont autres que les ex-rebelles ivoiriens dits des Forces nouvelles, qu’il a toujours entretenus et qui l’ont finalement porté au pouvoir, par les armes, au début de l’année 2011, grâce au soutien de la France alors dirigée par son ami SARKOZY.
Dès lors, les opinions nationale et internationale devraient comprendre qu’en réalité, le refus du régime d’Abidjan de transférer Mme Simone EHIVET GBAGBO n’était qu’un fallacieux prétexte pour se dérober de la CPI et se protéger lui-même avec ses rebelles, ainsi que la France.
Aussi, le fait de faire une telle déclaration sur le perron de l’Elysée, n’est-ce pas là une façon de confirmer que la France, de peur de se voir définitivement dévoilée dans la crise ivoirienne, est en complicité avec M. OUATTARA ?
La France ferait-elle donc entrave à la vérité et à la justice dans le procès contre le Président GBAGBO et le ministre BLE GOUDE ?
Ces propos de M. OUATTARA ne font-ils pas passer Mme Fatou BENSOUDA, à la face du monde entier, pour une piètre menteuse ; en achevant de discréditer ainsi la Cour pénale internationale ?

3/ LA FIDHOP EXIGE DONC LA LIBÉRATION DU PR GBAGBO ET BLE GOUDE.

LA FIDHOP, notant la volonté manifeste du régime d’Abidjan et de la France de ne point laisser éclater toute la vérité dans la grave crise postélectorale ivoirienne de 2010 ;
Convaincue que les pires criminels du camp Ouattara ne seront jamais jugés, ni en Côte d’Ivoire, ni à la Haye ;
Dénonçant donc un complot contre la justice mondiale et contre le Peuple ivoirien et contre l’Afrique ;
LA FIDHOP exige la libération pure et simple du Président Laurent GBAGBO et du ministre Charles BLE GOUDE.

Fait à Haye, HOLLANDE, le 08 février 2016
Dr BOGA SAKO GERVAIS
•Enseignant-Chercheur à l’Université de Côte d’Ivoire ;
•Ex-Membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme
de Côte d’Ivoire (CNDHCI) ;
•Président de la Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie Politique (FIDHOP) ;
•Ecrivain-Essayiste.